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PDV LIVAI

La nuit fut agitée de mon côté comme du sien.
Je n'ai pas arrêté de me trouver fautif de l'avoir laissé partir.
J'ai peu dormi cette nuit et je peux ressentir à quel point mes yeux sont gonflés et mes jours irritées à cause du sel et de l'eau des larmes glissant jusqu'au bas de mes joues et du bas de mes joues au sol ou plutôt au drap qui commençait à être aussi imbibé d'eau qu'une éponge à ce moment.
Je suis pas du genre à dire ce que je ressents mais ça fait si mal que je ne peux pas me taire ce matin.
Ma main est toujours au niveau de sa joue alors que je suis allongé à son côté. Son teint est pâle et ses joues aussi rouges que les miennes.
Je l'ai donc fait si souffrir que ça ?
Le pire je ne sais pas si c'est normal d'être encore aussi amoureux de quelqu'un après toutes ces années.
Mon envie de le serrer dans mes bras fut à ce moment là beaucoup trop forte. Je souffrais et lui aussi tellement ses tremblements s'accentuaient et ses pleurs aussi.
Mon premier bras passa derrière son dos pour lui carresser le dos et mon deuxième bras se posa au creu de sa hanche sous son bras à lui.
Apparemment je n'étais pas le seul à désirer ce contact car il se blottit contre moi et ses bras encerclerent mon corps comme quand on meurt de froid et qu'on cherche seulement un coin chaud.
Mon contact a la joue semblait le brûler davantage quand il enfouit sa tête au creu de mes pectoraux. Il semblait quand même avoir froid bien que dans la maison le chauffage était au minimum comme le soleil avait tapé hier.

Il répétait en boucle le nom de sa femme qui l'avait trahi puis dans un dernier sanglot j'entendis mon prénom.
Mon prénom.
Composé d'un L , d'un I, d'un V, d'u A et d'un I...

Ma main libre se posa sur sa tête, sur des cheveux marrons et assez lisses et très doux. Son odeur et son parfum enhivrait mes narines comme si j'étais sous alcool d'hier moi aussi.
Mais je ne peux pas faire quoi que ce soit à part le prendre dans mes bras. Parce que je ne peux pas.
Je ne sais même pas s'il se rapelle de moi ni rien. Ça me tue de ne pas pouvoir l'aider alors que je l'ai retrouver que hier soir, mais sous alcool.
J'ai peur de son réveil.
Oui moi j'ai peur, Livai à peur.
J'ai terriblement peur que ça reccomence.

Son corps se mit à bouger et il rala à cause du froid et sans doute à cause du mal de crâne l'accompagnant.
L'alcool c'est mal vraiment.
C'est pour les démons et pour les gens tristes.
Mais je ne blâme pas les personnes ayant ce problème là. C'est une autre histoire.

- Eren...
- Je me souviens pas trop de la veille...
- C'est normal tu étais bourré.

Il releva sa tête vers mon visage.

- Je me souviens pas de qui tu est non plus... mais tu me rapelle quelqu'un quand même...  tes yeux et tes cheveux et ton odeur.... je les aïs déjà rencontrés...
- C'est étrange ça...
- Quel est ton nom?
- Si je te me dit pas sur que tu restes et que tu repartes pas encore...
- J'aime pas jouer aux devinettes dès le matin
- Livai.
- Ha joli n-..... quoi...?
- Livai. C'est mon prénom
- Si c'est une blague c'est tout sauf drôle.
- Tu veux que je te sorte ma carte d'identité ou quoi?
- Limite oui. J'arrive pas a y croire de mes yeux . C'est un rêve c'est ça ?
- Je t'aurais bien claquer ou pincer pour te faire goûter la réalité mais jamais je ne te lèverai la main dessus

Je sortit ma carte d'identité de mon portefeuille qui était dans la table de nuit après m'être levé et lui tendit.

- J'ai l'impression d'être à un contrôle d'identité mais tiens.

Il l'a regarda pendant de longues minutes et la reposa.

- Hier tu étais alcoolisé et on s'est croisé et tu m'as demandé de te raccompagner chez toi et tu m'as raconté tes soucis.
- La honte. Désolée pour ça.
- C'est rien ça.

Il me regarda fixement de haut en bas avant de se transformer en tomate.

- Je... même si je suis encore habillé..
Comment dire..  tu est en boxer et sans tee shirt.. Est ce que l'on a....-
- Non. On a pas. Je te respecte trop pour te faire ça.
- Merci Livai. Vraiment. Beaucoup en aurait abuser.
- Je sais. Mais j'ai veillé sur toi et tu n'avais pas franchement l'air bien.
- C'est le cas mais merci d'avoir fait ça..
- Je t'en prie.

Je me rasseya sur le lit et voulut parler quand je fus stoppé net quand il me serra dans ses bras et l'on tomba a la renverse sur le lit. Ses bras et sa peau douce qui m'encerclait doucement.
J'avais oublié sa douceur éveillée
Les larmes se mirent a couleur sur mes joues de plus belle.

- Pourquoi tu est parti comme ça...
- Pourquoi tu m'as fait du mal comme ça...
- Je suis tellement désolé... si désolé..

Je le serra à mon tour dans mes bras, les larmes coulant toujours sur mes joues qui étaient devenues bouillantes.
Je me rendit compte de tout l'amour que je lui portais et à quel point il était important a mes yeux.

- Je... tu veux allez chez ta femme pour régler tes comptes ?
- Je voudrais surtout rester un petit moment comme ça s'il te plaît si ça ne te dérange pas..
- Aucun soucis...

En étant allongé, il colla son torse au niveau du mien pour que son cœur entende le mien et vice versa.
Bien que je sois visiblement plus petit que lui en taille son cœur bat aussi fort que le mien.
Nos cœurs formaient une mélodie si audible que même un sourd aurait pu l'entendre comme le silence qui est la mais qui ne dérange pas pour autant.

J'aimerais tellement pouvoir l'aider à aller mieux cet homme dont je suis amoureux depuis tout ce temps.

Mistake {EreRi} Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant