Tout deux dans le sas d'entrée, ils vérifiait une dernière fois leur tenue. Tout était prêt.
Ils montèrent dans la motavo, en quelque sorte une moto sous une bulle de verre. Celle-ci n'était pas hybride, elle n'avait donc pas roues, personne ne leur avaient trouvé d'utilité lorsqu'un véhicule ne faisait que voler.
Ils montèrent tranquillement à bord, Salem conduisait, et Aria était à l'arrière.
- Tout va bien ? lui demanda son petit-ami.
- Ouais, dit-elle avec un sourire qui ne tarda pas à disparaître. Mais j'ai un mauvais pressentiment.
- T'inquiète, tout vas se dérouler comme sur des roulettes, t'as toi-même dit qu'on étais les meilleurs.
- Oui, mais t'as toi-même dit qu'il fallait toujours faire confiance à son intution, dit-elle en baissant les yeux.
Elle jeta un coup d'œil à sa tenu de soirée. Encore heureux, personne n'avait voulu lui faire porter quelque chose de décolleté. Sa robe incluait toutefois un dos nus. Elle très belle, en étant en même temps assez simple. Elle était verte, s'arrêtait juste au dessus des genoux et était sans manche. Ses cheveux étaient coiffée en une sorte de demis couette constituée de quelques tresse qui s'assemblaient pour former un chignon, agrémenté d'une broche verte en forme de feuilles qui faisait ressortir le rose de ses cheveux. Elle avait un maquillage discret mais qui attirait l'attention sur ses yeux gris. Deux petits poignards étaient caché dans ses bottines, au cas où.
- Tu me relis la note ? demanda Salem.
- Ouais. Une seconde.
"Mes salutations à la royauté,
Vous savez qui je suis et vous savez ce que je veux. Apportez les documents qui me confieront un cinquième de votre empire, et un cinquième de l'ensemble du trésor royal à l'entrepôt près de la Place du Milieu, et votre fille vous sera rendue.
Ne perdez pas trop de temps à réfléchir, et à très vite."
Ils arrivèrent après un court temps de trajet, au terme du quel Salem gara la motavo dans un coin.
- Au retour, c'est moi qui conduit, avertit Aria.
Son petit-ami sourit, amusé.
- Bonne chance... et à toute suite, lui glissa-t-il avant qu'ils ne se séparent.
Aria entra dans le palais, mal à l'aise parmi tout ces nobles. En tant qu'espionne d'infiltration, elle avait un œil sur tout ce qui ce passait, les oreilles grandes ouvertes. Soudain, une conversation attira son attention.
- Princesse Cally, c'est toujours un plaisir d'assister à ces fêtes que donne votre père.
- Et c'est toujours un plaisir pour moi de vous voir. Comment se porte votre famille ?
A partir de ce moment, Aria se débrouilla pour ne jamais être très loin de la princesse, maniant l'art de la parole avec une facilité déconcertante que l'on n'aurait jamais soupçonné, trouvant toujours X ou Y raison pour quitter ses interlocuteurs lorsque la princesse s'éloignait un peu trop. Au bout de quelque heures, minuit environ, cela ne manqua pas, la princesse se retira dans ses appartements. Conformément au plan, Aria la suivit, empruntant le chemin que Salem avait soigneusement nettoyé de tout gardes.
Une fois arrivé, alors que la princesse Cally s'asseyait dans un fauteuil, sans doute le temps de reprendre ses esprits, Aria sortit soudain de l'ombre, un de ses poignard à la main.
- Tu vas gentillement faire ce que je vais te dire, et aucun mal ne sera fait ni à toi, ni à personne.
La princesse se figea, terrifiée telle une biche prit entre deux phare. Ses yeux exprimait un je-ne-sais-quoi qui figea également Aria.
Mais en quelques seconde, la pièce se remplie de gardes royaux. Aria évalua rapidement ses chance; elle remit ses poignards à leurs place, et en un enchainement qui aurait fait pâlir de jalousie n'importe quelle gymnaste ayant mis des années à avoir un tel niveau de maîtrise, elle passa par la fenêtre.
Elle se releva précipitamment et grimpa sur le véhicule qui l'attendait effectivement en dessous de la fenêtre.
- Bah, t'étais pas censée revenir avec la princesse ? s'étonna Salem.
- T'expliquerais après, souffla-t-elle. Roule.
Ce ne fut que quelque instants plus tard que ses yeux se mirent à la piquer; c'était la première fois qu'elle avait raté une mission.
***
- Pour la millième fois, ce n'était pas de ta faute. Ban ne t'en veut pas.
Salem avait viré les quelques colocs de chambre d'Aria, et tentant de réconforter sa petite amie qui n'était pas sortie de sa chambre depuis deux jours.
Comme Aria ne répondait pas, il poursuivit.
- Il n'a vraiment rien qui à pu te déconcentrer ou te destabiliser ?
- Ses yeux... répondit la voix hésitante de la petite fille qu'elle n'était pourtant plus. Ils étaient incroyablement envoutants... enfin, hypnotisant... enfin...
Salem ne pu s'empêcher de marmonner.
- Oui, nan mais ça, ça compte pas vraiment...
Aria se redressa et soupira.
- Ecoute Salem. C'est pas contre toi et... je suis vraiment désolée, mais j'ai besoin de faire une pause. Entre nous deux. Un break où je pourrais me recentrer. Parce que je ne sais plus vraiment ce que je veux en ce moment. Je suis complétement perdu. Alors voilà...
Salem se leva doucement.
- Je comprends... et bah... je vais te laisser tranquille alors...
Aria ne savait plus quoi penser. Salem rassemblait toutes ses premières fois. Premier ami. Première personne à lui avoir fait confiance. Premier baiser. Premier petit-ami. Ils n'avaient pas encore franchis ce cap là, mais Aria n'avait cessé de se dire que cela n'allait pas tarder. Peut-être qu'au fond d'elle elle n'en n'avait pas vraiment l'envie. C'était celui qui lui avait offert la liberté.
Et quand il referma doucement la porte derrière lui, les larmes se mirent à couler. Inarrêtables. Inévitables. Aussi tranchantes que des lames. Aussi blessantes que des armes.
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Enwarm
Science FictionEnwarm, c'est le royaume où Ils ont grandis. Enwarm, c'est un monde où les riches nobles cohabitent avec les rebelles. Enwarm, c'est l'endroits où certaines personnes sont prêtes à tous pour arriver à leur fin. C'est un monde cassé, où les lois sont...