Mon Premier Amour.

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Chapitre contenant des sujets sensibles ! Si vous n'êtes pas à l'aise avec cela, je vous conseillerai d'attendre le prochain one-shot. En tous cas j'espère qu'il vous plaira !

Ps: Petite chanson à écouter en même temps que le texte en italique.
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Ma poitrine me faisait mal, avec l'impression que mon cœur se compressait au fur et à mesure que mes pleurs s'intensifiaient. La pièce entourée d'un noir complet, la lumière éteinte et les rideaux fermés, elle n'était plus cette pièce vive et joyeuse que j'affectionnais tant. Le désordre la remplissait avec les quelques mouchoirs usés au sol et sur le lit. La poubelle était sans doute trop loin pour avoir la force de viser. J'entendais mes propres pleurs, l'oreille sur le coussin, en me servant de l'autre entre mes bras. Il me rassurait et me sécurisait comme un doudou pour les bébés. À cet instant, je me fichais de ressembler à ces petites créatures si innocentes au commencement de leur vie. La mienne était maintenant réduite à néant. Le corps collé contre le mien n'était plus que le fruit de mon imagination. Sous la porte de ma chambre, la lumière du couloir était le seul éclairage de la pièce. Mon téléphone ? Je ne savais plus l'endroit où je l'avais déposé à ma dernière entrée, sans sortie. Ma porte s'ouvrait toujours devant ma mère qui venait me voir, me dire que le repas était prêt. Encore aujourd'hui et les prochains jours qui suivaient. Dans la nuit, il m'arrivait souvent de me réveiller, regardant la lumière de la lune passer à travers une petite ouverture, avant de me replonger dans mon sommeil. Je ne cessais de penser à lui, replongeant dans nos moments à deux, sans disputes, sans prise de tête. Nous étions bien, heureux ensemble, dans le cocon que nous partagions depuis notre enfance. Livai et moi avions toujours été ensemble, depuis le jardin d'enfant comme des amis, puis ce n'est qu'en primaire qu'il m'avait demandé de sortir avec lui. Nos mères, étant meilleures amies, n'avaient bien évidemment pas contesté cette décision. Il me remplissait de bonheur à chaque moment passés ensemble. J'avais toujours le droit d'être parsemée de baisers sur les joues, d'avoir ces câlins dans ses bras chauds et de ces petits intentions comme me tenir la main. Certes, elles pouvaient sembler être insignifiantes ou même banales pour les autres mais pas pour moi. Il était difficile pour Livai de montrer ce qu'il ressentait malgré notre proximité depuis notre plus jeune âge. Cela ne l'empêchait pas de me le montrer lorsque nous étions seuls. Notre couple avait duré quelques années, jusqu'à récemment. Tout le monde nous appelait les inséparables, tellement qu'ils étaient étonnés de nous voir toujours ensemble après autant de temps. Livai était mon tout, ma moitié, mon copain, mon confident, l'homme avec qui j'avais partagé mes journées et mes nuits, avait qui j'avais offert toute ma confiance, tout mon amour corps et âme. Mais, même si cela m'avait déchiré le cœur, j'avais dû faire le choix de mettre fin à notre relation.

Trois mois plus tôt:

En cette journée qui commençait par le levé du soleil contre ma fenêtre, il était temps pour moi d'aller au lycée malgré mon envie de rester sous les couvertures. Les cours ne me dérangeaient pas spécialement, bien au contraire j'aimais étudier, mais le principal problème était le sujet de tout mes malheurs. Habillée de l'uniforme scolaire exigé par l'établissement et sac à la main, je croquai dans une pomme non sans saluer mes parents avant de quitter la maison d'un pas lent. Un frisson me parcouru le corps rien qu'en pensant à la journée qui m'attendait une fois de plus. La nausée me prit d'un coup, j'eus envi de retourner à la maison mais c'était impossible. J'avais manqué trop d'heures pour réussir mes prochaines évaluations. Immobile sur le trottoir près de la grille de l'établissement, mes pieds ne voulaient pas aller plus loin. Décidément je ne voulais pas y aller. Mais il le fallait.
Alors, d'un pas déterminé et de résolu, je m'avançai devant celle-ci malgré la peur au ventre. Je pouvais déjà le voir. Assis confortablement près de ses amis contre le bâtiment, sa veste en cuir et une cigarette à la bouche en train de rire à gorge déployé avec son frère aîné.

OS Livai X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant