OS Livai X Reader

Quand J'ai Posé Les Yeux Sur Toi 2

Ses pas le menèrent où bon lui semblait. Il suivait son instinct s'étant dit qu'il était parfois dans la bonne voie. Alors, c'est avec le souffle court et le froid qui s'écrasait contre son visage qu'il chercha désespérément la petite fille. Quelques fois il s'arrêtait sur son téléphone afin de savoir du côté des autres mais les messages le disaient malheureusement, T/p n'était plus dans la propriété. Il murmura des jurons pendant sa course, énervé de ne pas l'avoir aperçu s'enfuir. Mais pouvait-il réellement se rejeter la faute ? Après tout il ne la connaissait pas particulièrement. Il ne l'avait rencontré qu'aujourd'hui alors pourquoi se rejetait-il la faute ? En repensant à son expérience vécue étant plus jeune ? Certainement. Il s'en voulait qu'elle ait fait la même bêtise que lui. De ne pas avoir fait confiance aux personnes qui essayaient avec tant de mal de l'aider. Dans sa rage, ses larmes coulèrent le long de ses joues alors qu'il courait toujours entre les petites ruelles de la ville criant parfois son nom la gorge nouée. Ses pas ralentissaient essoufflé d'avoir autant couru dans cette pluie battante. Ses yeux regardèrent autour de lui avant qu'il n'aperçoive un espace étroit entre deux grandes maisons en pierre. Il s'y avança a petits pas et vit une petite personne recroquevillée sur elle-même dans la pénombre sous un bâtiment. Arrivé devant le petit être, hésitant mais avec tout de même l'espoir que c'était bien elle, il l'appela. Certes avec de simple murmures mais des murmures brisaient, ne pouvant cacher ses émotions à ce moment précis. À l'entente de son prénom la petite releva doucement la tête, les larmes aux yeux, tremblantes de peur et de froid, complètement trempée mais aussi remplis de désespoirs. Les yeux de l'homme s'écarquillèrent de surprise mais aussi de soulagement de l'avoir enfin en face d'elle. Le parapluie rebondi sur le sol glissant, étant tombé de la main de l'homme avant qu'il ne prenne la petite contre lui.

- Idiote. Tu n'es qu'une idiote. Répéta-t-il contre elle, enlacée par ses bras musclés et d'une douce chaleur réconfortante.

La petite, ayant reprit ses esprits après quelques minutes pleura toutes les larmes que son corps pouvaient lui en procurer, heureuse d'avoir retrouvé quelqu'un qu'elle connaissait, qui ne lui était pas étranger, qui ne la laisserait pas seule dans cette ville qu'elle ne reconnaissait point. Elle avait enfin trouvé une chose familière, qui la guiderait. Même si ce n'était point sa mère, elle était éperdument heureuse de voir cet homme. Celui-ci, rencontré le jour même.
Les passants pressés se retournaient brièvement, allant vite se réfugier dans leur confort, afin d'observer la scène curieux. Mais cela n'empêchait pas le plaisir des deux êtres de se retrouver. Ils ne se connaissaient pas, mais Levi ressentit un profond soulagement au fond de son cœur. Il y a de cela quelques minutes, il aurait été brisé s'il ne l'aurait retrouvé. Ses petites mains agrippèrent le tissu humidifié du jeune homme et son visage se réfugia contre son cou, pressée de ressentir cette chaleur étant déjà addict. De son côté, Levi réceptif la calla bien confortablement comme elle le voulait, pressant sa tête contre son cou à l'aide de sa main tandis que l'autre la maintenait contre lui. Il voulait la rassurer, lui dire qu'il était là et qu'il y resterait, même avec l'imposante averse qui s'échouait déjà contre leurs êtres. Ne voulant point qu'elle prenne mal, il l'enveloppa sous son large manteau, où elle y était cachait l'après-midi même de ce jour-ci avant de prévenir tout le monde à l'aide de son téléphone.

Eren: Monsieur Ackerman ?

Levi: Je l'ai retrouvé, appelle tout le monde et viens nous chercher à l'aide de la voiture. Je t'envoies l'adresse.

Eren: Bien, je fais au plus vite.

Il raccrocha et chercha le parapluie précédemment tombé des yeux. Ses pas le menèrent dans la rue principal, évitant la foule encore sous l'emprise de la pluie et le ramassa au sol avant de le remettre au dessus d'eux. Il envoya l'adresse à Eren avant de l'attendre. Dressé, le dos droit, ne bougeant point, Levi ressemblait à une personne quelconque, attendant son bus sans rechigner tout en tenant contre lui l'enfant tel un père protecteur et aimant. Levi, à cet instant n'en avait pas encore conscience mais c'était ce sentiment de réconfort qui lui manquait dans sa vie. Une présence qui l'apaisait, le rendait heureux et lui procurait le sentiment de n'être plus seul. T/p aimait cette figure paternelle qui s'émanait de lui et même avec la pluie, elle chérissait cet instant à être dans ses bras. Elle avait cessé de pleurer et, était dans cette phase qu'elle redoutait tant, prête à s'endormir. L'idée même de rêver qu'elle l'avait retrouvé lui faisait horriblement peur, elle devait donc lutter. Elle devait lutter contre l'envie de s'endormir. D'un seul bras il la releva plus en hauteur afin qu'elle ne glisse pas de lui. Ils restaient tout deux silencieux et, sans qu'ils ne sachent pourquoi, leurs deux visages de touchèrent, essayant de se réchauffer avec l'aide de leur chaleur corporelle. Le souffle chaud de Levi lui faisait un bien fou contre sa peau gelée, alors son visage se colla davantage contre le sien, réclamant ce réconfort.