Vivre pour toi 1

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L'escouade Livai venait d'arrivée dans l'ancien QG du bataillon d'exploration dans une grande forêt dans l'enceinte du Mur Rose avant que le mur Maria ne soit détruit. Après avoir passé de longues heures en selle sur leurs montures, l'homme aux cheveux ébènes descendit de son cheval en regardant les lieux. Étant inhabités, les arbres, l'herbe ainsi que les feuillages avaient déjà recouvert une bonne partie du grand jardin. L'écurie était dans un état désastreux. La poussière s'y était installée et recouvrait bientôt la totalité des murs des bâtiments. Ils l'avaient laissé et s'en était le résultat de cet abandon. Les personnes derrière lui en firent de même alors qu'un des jeunes garçons regardait les alentours, curieux de s'être arrêté ici. C'était Eren Jaeger, ancien cadet des brigades d'entraînements pour ensuite être une recrue du bataillon d'exploration grâce au major Erwin et au caporal chef Livai qui l'avaient défendu lors de son procès. À savoir, s'il était une menace pour l'humanité ou bien s'il était un allier.

- On s'arrête ici ? Demanda Erd, un homme aux longs cheveux blonds de l'escouade.

- On va sûrement devoir rester ici si tu veux mon avis. Enfin, ce n'est pas plus mal. Au moins les brigades spéciales ne viendront pas nous chercher des problèmes. Répliqua son camarade Gunter.

- Petra. Vas mettre les chevaux à l'écurie. Erd et Gunter. Inspectez le bâtiment de fond en comble jusque dans la cave et débarrassez-moi toutes les bouteilles d'alcool. Eren, tu viens avec moi.

- Oui caporal !

Chacun se mit à sa tâche en exécutant les ordres de leur caporal. Petra prit les chevaux avant de les amener dans leur boxe respectif. Les filets retirés ainsi que leurs tapis et selles, elle put les brosser tranquillement. Erd alla commencer ses recherches dans la cave avant d'oublier de le faire étant une petite tête de linotte tandis que Gunter commença par la cuisine. Lieu, qui à son avis, était le plus approprié si l'on voulait les cacher. Le caporal marcha dans les couloirs avec à ses pieds Eren. Sa cape se balançait au rythme de ses pas, le dos droit ainsi que ses bras qui bougeaient cachés sous sa cape, Eren était comme hypnotisé devant son caporal. Il le respectait comme jamais il n'avait admiré une personne. Pour lui, c'était une personne respectable et admirable devant la bravoure qu'il montrait devant ses soldats pendant les expéditions. Lorsque le bataillon rentrait de leur mission hors des murs, il restait droit, stoïque et ne se comportait pas de manière imprudente. C'était un homme franc qui n'avait pas peur d'affronter les choses ni même les personnes. Il entra dans une grande pièce qui semblait être une chambre d'après ce que montraient les meubles qui la comblait. D'une manière habituelle, il ouvrit un petit placard à balais avant de sortir ce dont qu'il avait besoin. C'est-à-dire, des balais, des produits ménagers, des chiffons et des gants. Sa cape et sa veste posées délicatement sur une chaise du bureau, il mit un chiffon sur ses chevaux afin qu'ils ne puissent pas avoir la poussière sur eux et un autre qui recouvrait son bas du visage, n'aimant guère les bactéries. Son regard se posa sur le jeune garçon avant qu'il ne lui parle d'une manière sec.

- Bouge ton cul, qu'on n'y passe pas la journée.

- Bien caporal.

Le jeune garçon en fit de même que son caporal avant que celui-ci ne lui indique le nettoyage des chambres du premier étage. De son côté le noiraud prit ses ustensiles et alla préparer et nettoyer leur ancienne chambre qu'ils occupaient tout les deux avant. Il entra dans la pièce en se remémorant ses souvenirs passés. La première nuit qu'il avait passé ici, contre son corps chaud où les doigts de la jeune femme se noyaient dans ses cheveux ébènes, où ses larmes dévalaient sur ses joues alors qu'elle essuyait à la seconde où elle les voyait. Il en avait des souvenirs ici. C'était dans cette chambre où tout avait commencé. Ses premières larmes, leur premier câlin, leur premier baiser, leur première fois, ce lieu était la naissance de ses actes commis pour elle. Il pouvait encore trouver le dessin qu'elle avait fait près du mur où était collé les deux lits, un en hauteur et l'autre au sol. Les initiales de Livai et T/p, entourés d'un cœur. Un fin sourire s'échappa de ses lèvres en se rappelant de la première fois où il avait vu son dessin. Il avait d'abord crié puisque cela avait sali le mur mais ensuite s'était moqué d'elle de faire encore cela à son âge. En effet, lorsqu'ils s'étaient rencontrés, ce n'étaient plus des gamins, enfin pour être plus précise, elle n'était plus une gamine. Livai allait sur ses 20 ans et elle, 23 ans. L'âge n'avait compté pour lui. Le temps qu'il restait auprès d'elle, cela lui suffisait. Qu'il soit plus jeune qu'elle n'y changeait rien.

OS Livai X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant