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Mardi 16 avril 2024
09h34
2 rue de la Mouette, 69001 Lyon, France
10°
Dicton du jour : Si la pluie d'avril vaut son pesant d'or, quand le tonnerre va c'est un trésor.

- Il s'agit de Colette Patry, 93 ans, elle vivait seule. C'est une femme de ménage qui l'a retrouvée comme ça ce matin. Déclare Vick.

- Lana tu vas interroger cette femme, je veux savoir tout ce qu'elle peut nous dire sur la victime. Ordonne le chef. Valentin tu vas interroger les voisins avec Vick, ils ont peut-être vu ou entendu quelque chose. Diane si tu peux supporter tu viens avec moi pour écouter les premières constatations du légiste.

- Ça ira. Répond la jeune inspectrice d'une petite voix tout en se demandant pourquoi elle.

Peut-être le chef la choisi pour la confronter encore plus à la dureté de cette affaire et donc par extension de la vie. Quoi qu'il en soit le duo retourne à l'intérieur de l'appartement et se retrouvent à nouveau confronté à la vision d'horreur qui s'y trouve. Le médecin légiste, un homme d'âge mur imperturbable, s'avance vers eux.

- Sa mort remonte à 14 ou 15h. Ses mains ont été sectionnées par la hache à ses pieds alors qu'elle était encore vivante vu l'abondance des saignements. Il a fallu une grande force pour lui couper ainsi les poignets et je peux vous dire que votre tueur n'en avait pas énormément vu le nombre de coup qu'il a fallu pour sectionner chaque main. Pareil pour la croix sur son front ; elle était en vie pour subir. Elle a été faite à l'aide d'une lame mais je ne peux pas en dire plus là-dessus avant l'autopsie. Pour ce qui est des yeux c'est surement la même lame, on compte environ une quinzaine de coup pour chaque œil. Elle a succombé à ses blessures. Pour la deuxième arme du crime nous ne l'avons pas retrouvée. Pour ce qui est des empreintes nous n'avons rien pu détecter sur la hache, elle est complètement propre. Le tueur portait des gants car elle n'a pas été nettoyée après son utilisation. Il n'y a pas de traces de luttes, nous ferons des analyses toxicologiques au labo.

- Ok faites au plus vite.

Diane prend encore quelques notes puis relève la tête de son carnet. Son regard tombe sur l'inscription sanguinolente sur la tapisserie. Est si le cambriolage de la vieille dame d'hier avait un lien avec cette affaire ? Non ça n'a rien à voir. Un meurtre sauvage et un simple appartement saccagé. Le seul lien c'est la présence d'inscriptions sataniques. Et la lettre reçu dimanche ? Non, pareil ça n'a rien à voir. Les deux premiers évènements ne sont probablement que les fruits de jeunes délinquants qui cherchent à se faire remarquer. Ici c'est bien plus que ça. Il s'agit d'un meurtre. La jeune inspectrice ne peut qu'imaginer le courage, si on peut appeler ça comme ça, qu'il faut pour tuer un être humain. Surtout de cette façon. Celui, ou celle, qui a fait ça doit vraiment être complètement dérangé. Il faudra surement creuser la piste du fous sortit de HP.

Oui les hôpitaux psychiatriques ont changé par rapport à avant, il n'y a plus de lobotomies, plus de chaise rotative, ni quoi que ce soit d'autre, mais les gens eux n'ont pas changé. Dans l'esprit quelque peu étriqué de Diane toutes les personnes qui sont interné dans des hôpitaux psychiatriques sont dangereuses alors qu'il y a tellement plus que ça. Certaines personnes sont effectivement dangereuses mais elles le sont surtout pour elle-même, et certaines ont juste besoin de faire une pause et d'être aidé face à leurs mal êtres et à leurs problèmes. Aussi en fréquenter ne veux pas dire se faire assommer de médicaments au point d'à peine pouvoir sortir de son lit. Les hôpitaux psychiatriques ne sont plus ce qu'ils étaient auparavant, mais ça beaucoup l'ignore, comme Diane, et les pensent encore comme des prisons archaïques pour des fous. Le cinéma a largement contribué à cette image faussé de ces instituts et elle est tenace dans l'imaginaire collective.

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