Chapitre II - Millyéna

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Qu'est ce que je fais au milieu du couloir ?... C'est la nuit ! Tiens, j'ai les yeux ouverts... bizarre. Je ne sais absolument pas où je suis, je ne sais pas non plus où est ma chambre... Normalement, si on descend, on arrive dans l'entrée, non ? Il doit y avoir du personnel en bas ! Je commence à parcourir le bâtiment en marchant, jetant des coups d'œil alentour à la recherche d'un escalier. Punaise, ce que le bâtiment est long ! J'arrive enfin à la fin de ledit bâtiment, qui n'est autre qu'un cul de sac. Je fais demi-tour et quelques portes s'ouvrent sur mon passage. Que de vielles personnes, qui marmonnent des choses incompréhensibles, qui me tendent la main, qui me sourient ou qui sont immobiles, telles des mannequins. J'aperçois enfin une porte avec un escalier dessiné dessus. J'ouvre la porte... zut, celui-ci monte. Je referme la porte et en cherche un autre, mais avec cette fois-ci, un escalier qui descend. Quelques instants après, je trouve les escaliers qui descendent. Mais à peine ai-je ouvert la porte qu'une main s'abat sur mon épaule. Je me retourne après avoir sursauté et je me retrouve encerclée par tout les papys et mamys que j'avais croisé tout à l'heure. Que font-ils là ? Des infirmiers arrivent vers nous. Ouf, ils vont me sauver... ah, non ! Ils se dirigent dangereusement vers moi. J'essaye d'ouvrir la porte, mais elle est bloquée... qu'est ce qu'il ce passe ?! Ils ont des outils dans les mains et les pointent très, très dangereusement vers moi...! J'essaye de crier, de parler, de bouger, mais rien ni fait. Je suis paralysée. Enfin, ma sauveuse apparaît ! « Main-Douce » ! Je ne sais pas comment je l'ai reconnue, car je ne l'ai encore jamais vue, mais je sais que c'est elle... elle dégage un truc qui fait que je l'ai reconnue tout de suite. Elle parvient à ouvrir la porte derrière moi et m'invite à reculer. Un sourire médiocre s'affiche sur son visage. Qu'est ce que ça signifie ? Vu que je suis résignée à reculer, elle aplatit sa main sur ma poitrine et me pousse avec une grande puissance. Je tombe violement sur un lit à roulettes, qui, sous le poids de la chute, commence à rouler... vers les escaliers... la tête la première. Je hurle. Du moins, j'essaye ! Mais aucun son ne passe mes lèvres. Pourquoi elle a fait ça ? Je lui faisait confiance ! « Main-douce » ! Qu'est ce qu'y te prend ? Je commence à descendre les escaliers, en faisant des petits bonds sur chaque marchés. J'ai tellement peur de me redresse que je m'agrippe de toutes mes forces au lit. J'arrive enfin au « terminus », et alors que j'allais me relever, le lit repart de plus belle. Plus vite. Encore plus vite. De plus en plus vite. Y'a vraiment personne qui peut m'aider ici, ou quoi ? J'arrive dans la hall, une infirmière court après le lit. Elle arrive à la stopper juste avant qu'il ne rentre en collision avec une baie vitrée. Elle m'aide à me relever, me sourit et me dirige vers un groupe d'infirmiers, en me disant qu'ils vont me remonter dans ma chambre. Ledit groupe se retourne et là... ce sont les mêmes infirmiers que tout à l'heure, avec tout les vieux qui le suivent. J'essaye de m'accrocher au bras de l'infirmière, présente à côté de moi, mais elle n'est plus là. Elle est maintenant devant moi, avec le même sourire sadique et les mêmes instruments de torture que son groupe d'amis. Je suis perdue... à l'aide !

Bip... bip... bip...

C'est pas possible d'être dans le calme ici ?!

« Vite, prévenez Madame Blood que sa fille à encore bougé !

- Où est-elle ? Où est la fille ? »

J'entends des cris de panique.

« Elle est là ! Par terre ! »

Deux bras me soulèvent de ce sol dur et froid, que j'ai bien senti. Du moins, mon côté droit l'a bien sentit !

L'Hypermnésique Amnésique •en Arrêt Indéfini•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant