Chapitre 5 - Like you

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Ubbe et Hvitserk se tenaient à genoux devant Ivar, le visage en sang, leurs regards fuyant. Ivar soupirait devant leur bêtise. Pourquoi n'avait-il personne qui suivait réellement ses ordres tout en étant fort et en réfléchissant un minimum, à ses côtés. Il glissa son regard sur le blond assit plus loin. Si le jeune homme n'était réellement pas un traitre, alors peut-être était celui qui pourrait le plus correspondre à ses attentes.

Après une longue dispute, Ubbe s'en alla, ce qui ne surprit pas franchement Ivar. Le jeune homme regarda son frère partir.

Il se sentait incroyablement en colère, maudissait la bêtise de son frère et de ceux qui l'avait suivi. Tout son esprit était embrouillé par cette noirceur qui n'arrêtait jamais de l'envahir, et ce, depuis sa plus tendre enfance. Il voulait posséder et déposséder les autres, il voulait régner, il voulait inspirer la peur et trouver le réconfort et l'amour.

– Hey, Aren, parle-moi de l'Angleterre. Demanda Ivar au blond qui restait assit non loin

Le jeune homme se tourna vers lui surpris, puis dans un léger sourire, il demanda :

– Que veux-tu savoir ?

Ivar quitta le siège sur lequel il était assis et utilisa les béquilles de fortunes qu'il avait faites pour venir s'asseoir sur une caisse plus proche du blond.

– Dis-moi, que doit-on craindre des hommes qui se regroupent dehors ? Demanda le viking en se penchant en avant

Aren haussa les épaules.

– Dit moi leurs noms et je te le dirai.

Ivar sourit.

– On m'a rapporté qu'ils étaient dirigés par un certain Æthelwulf et sa femme, mais on m'a aussi parlé d'un certain Evêque Edmund.

Aren sourit, il savait déjà qui était là-haut, comme il savait très bien comment tout cela allait se finir.

– Æthelwulf...c'est le fils du précédent roi du Wessex que ton père à combattu. C'est un homme vaillant et fort qui n'hésitera pas à mourir, c'est ce qui devrait le rendre dangereux...

Ivar haussa un sourcil.

– « Devrai » ?

Aren rigola.

– Il a beaucoup perde en crédibilité auprès de ses hommes, au moins a moitié ne suivra pas ses ordres à la lettre en cas d'imprévu. Ses troupes ne lui font plus confiance et tu l'as déjà découragé lorsque tu l'as piégée avant de conquérir son royaume.

– Tu supposes qu'il ne sera pas un problème ?

Le blond s'approcha d'Ivar, ancrant avec insistance ses yeux marron clairs ou brillait une lueur de malice, dans ceux bleu du viking.

– C'est en effet le cas. Il est en colère, il est désespérer et donc impulsif. Il ne réfléchit plus vraiment et compte juste sur son dieu.

Ivar rigola.

– Son dieu a dû l'abandonné alors ! S'exclama-t-il en riant de plus belle

Aren hocha la tête en désignant Ivar de son index.

– C'est exactement ce qu'il pense en ce moment. C'est pour ça qu'il va foncer tête baissé dans la première occasion qui se présentera à lui, parce qu'il ne veut pas croire que son dieu l'a abandonné.

– Pauvre homme. Rigola Ivar

Aren esquissa un léger sourire et Ivar l'invita à continuer.

– Et cet évêque ?

Le blond sourit au viking.

– Tu vas l'adorer.

Une lueur s'alluma dans le regard d'Ivar.

– Oh ? Comment peux-tu en être aussi sûr ? Je ne pense pas que tu me connaisses pour pouvoir dire cela.

Aren continua de sourire, ses incroyables yeux clairs posés sur lui, donnant l'impression à Ivar d'être nu devant le blond.

– Je pense que je te connais mieux que bien des gens sur terre.

– J'adore ta confiance.

– Tu m'adores. Répliqua le blond, faisant rire de plus belle Ivar

Ce dernier, encore souriant, recentra le sujet.

– Alors dis-moi, pourquoi me plaira-t-il, cet homme.

Aren se pencha légèrement en arrière, s'éloignant du viking.

– Il est malin, un bon meneur d'homme et un excellent guerrier à la fois inébranlable.

– Tu me vends du rêve, j'espère que tu ne me décevras pas... Lâcha Ivar en souriant mais avec une voix glaciale tandis qu'i s'approchait du blond

Aren sourit.

– J'espère bien ne jamais le faire.

Cette dernière intervention fit renaitre un vrai sourire sur les lèvres d'Ivar.

***

Ivar soupirait, seul, assit sur son fauteuil, attendant que les ennemis au dehors passent à l'action tandis que lui faisait semblant de brûler des corps. Ses joues lui faisaient mal, simplement parce qu'en ce moment il se surprenait à sourire en permanence, et il adorait ça. Ses hommes craignaient ses sourires, mais Aren semblait tellement les chercher que c'était lui-même qui les faisait naitre sur les lèvres d'Ivar. Comment ce blond, en quelques jours, était parvenu à le séduire aussi facilement ? Aren dégageait quelque chose. Quelque chose de calme mais agressif, de doux mais dangereux, d'intelligent mais naïf, d'agréable et de terrifiant. Comment une personne pouvait à ce point émettre des choses différentes ?

Alors qu'il pensait à cela, son esprit dériva de nouveau vers les sombres pensées qui nourrissaient sa colère et tout sourire s'effaça de son visage. Une haine violente s'empara de son être, et il n'aimait pas ça. Il détestait d'être en permanence, autant en colère. Alors il se leva, traina ses jambes avec lui comme il le pouvait et sortit de cette grande salle vide pour trainer dans les rues de York. Il y déambula quelques minutes avant d'arriver à un regroupement de soldats dans lequel Aren s'était intégrer. Le jeune homme étalait à terre avec une incroyable facilité les hommes deux fois plus forts que lui. Les vikings volaient et se relevaient, avant de demander au blond comment il avait fait, et le jeune homme leur montrait.

Ivar le regardait faire avec beaucoup d'admiration, ne parvenant pas à comprendre comment il faisait.

– Hey, Aren ! Appela-t-il le jeune homme

Le garçon releva la tête et esquissa un léger sourire rayonnant en voyant Ivar. Le viking évita de s'attarder sur ce sourire et fit signe au blond de venir, ce qu'il fit.

– Tu as besoin de quelque chose ? Demanda-t-il en arrivant

Ivar observa ses yeux avec attention, essayant de trouver quelque chose à dire, rapidement, n'ayant aucune idée de pourquoi il avait appelé le jeune homme. Il finit par lâcher après un léger silence.

– Apprend-moi ce que tu faisais.

Le viking s'attendait à un refus gêné à cause de la condition de ses jambes, mais au lieu de ça, le blond sourit.

– Bien sûr.

Ivar X Maleoc - His fateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant