Hvitserk et Ubbe regardait avec suspicion leur frère revenir avec six hommes en moins et un blond en plus. Ils posèrent des regards noirs sur l'étranger qui était armé et semblait encore moins à cran qu'eux. On avait presque l'impression que sa présence était tout à fait normale.
– Tu t'es fait un ami, Ivar ? Hasarda Ubbe en portant sa main à son épée
Sa remarque lui attira le sourire du blond. Ivar, lui descendit de son cheval et d'un vague geste de la main, pointa Aren.
– Mes frères, je vous présente Aren, il est...très amusant. Conclut le viking en regardant le blond droit dans les yeux
Aren soutenu son regard avant de poser ses yeux sur les deux autres jeunes hommes.
– C'est un plaisir de rencontrer les fils de Ragnar.
Ubbe partit d'un rire nerveux. Il sortit son épée et posa le tranchant de la lame contre la gorge du blond.
– C'est la première fois que j'entends un chrétien être content de me voir !
Aren regarda le bout de l'épée avec ennuie avant de rire, de l'attraper avec sa main, faisant couler son sang dessus, et de la placer contre sa pomme d'Adam.
– Au risque de te décevoir, ce n'est qu'une marque de politesse.
Ubbe fronça les sourcils et serra les dents, ne sachant pas comment réagir face à cet homme en face de lui, qui lui inspire, il ne sait pas pourquoi, une profonde et sourde peur. Ubbe remercia secrètement Ivar d'être intervenu et d'avoir déplacé l'épée loin de la gorge du blond, car il était totalement tétanisé, écraser par ce sourire angélique qu'il trouvait terrifiant.
– Ça suffit, mon frère, soyons civilisés. Rigola Ivar en passant son regard sur Aren, son sourire s'étirant
***
Le soir même, dans le camp, de nombreux vikings voyaient d'un mauvais œil ce jeune homme qui venait rejoindre leurs rangs comme si de rien n'était. Aren avait le droit à une tente, celle appartenant à l'un des hommes qu'il avait tué. Il ne se reposait pas, gardait son épée près de lui et attendait. Les premières nuit étaient les plus dangereuses pour lui, les gens se méfiaient et Ivar n'avait pas encore le contrôle total sur ses troupes, alors l'une d'entre elle pouvait bien désirer subitement de se faire un « chrétien », comme ils continuaient de l'appeler.
Vers le milieu de la nuit, alors qu'Aren c'était allongé sur le dos, dans son lit, les bras croisés derrière sa tête et son épée facilement accessible, il vit le pan de sa tente se relever et son corps se tendit par automatisme, mais il se força à ne pas bouger et à juste jeter un coup d'œil à l'intrus. Un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'il vit Ivar entré en boitant. Aren se redressa et ne lâcha pas des yeux le jeune homme qui vient s'asseoir sur la petite table près du lit.
– Que me vaut cette visite nocturne ? Hasarda Aren devant le silence du viking
Ce dernier sembla réfléchir, quelques secondes, avant de sourire simplement.
– J'étais...intrigué... ?
Le blond haussa un sourcil et sourit.
– Oh ? Tu ne fais que me flatter.
Ivar lui lança un regard amusé.
– Tu es un beau parleur.
Aren haussa les épaules.
– Je suis vivant.
Le viking rigola et le blond sourit. Ivar caressa le couteau qu'il avait du bout des doigts, jouant avec quelques secondes avant de demander :
– Tu n'as pas peur de moi ?
Aren sourit.
– Mes plus plates excuses.
Ivar sourit, se redressa légèrement et demanda :
– Pourquoi ?
Le blond sembla réfléchir quelques secondes avant de répondre.
– Je suis curieux.
– Beaucoup d'autres hommes le sont aussi.
Le blond laissa échapper un doux rire amusé.
– Oui, mais moi je suis curieux de toi.
Ivar arrêta de faire tourner son couteau entre ses mains et releva le regard, ancrant ses yeux incroyablement bleus dans ceux très clairs du blond.
– Tu sais plaire au gens.
Aren sourit.
– Pourquoi ? Je te plait ?
Ivar rigola en secouant la tête. Un léger silence s'installa, pas forcément gênant, en fait même, très léger. Finalement, le jeune viking le brisa.
– Cela ne te fais rien, de tuer les tiens ?
Le blond haussa les épaules.
– Je n'ai ni ennemis, ni amis.
– Est-ce une force ? Hasarda Ivar
Aren lui sourit.
– Ça dépend de ce que tu souhaites.
– Et que souhaites-tu ?
– Découvrir, apprendre et m'amuser.
– Ça sonne bien.
– Mieux que ce que tu souhaites ? Hasarda le blond ce sourire léger toujours sur les lèvres
Ivar fronça les sourcils.
– Ce que je souhaite est à un autre niveau.
Aren laissa un silence passer, scrutant de haut en bas Ivar avant de lui dire.
– Laisse-moi deviner. Amour, pouvoir et vengeance. Je me trompe ?
Le viking resta silencieux quelques secondes, analysant le blond en face de lui qui semblait pouvoir lire en lui avec une facilité déconcertante. Finalement il rigola.
– Tu es marrant. Comment en es-tu venu à cette conclusion ?
Aren lui sourit, très innocemment.
– J'ai eu de la chance.
Ivar ne répliqua rien, bien qu'il ne croît pas un instant que le blond ait juste dit ça au hasard. Aren était particulier, différent et Ivar adorait ça, il s'amusait de ce sentiment nouveau qui grandissait en lui. Après un nouveau silence, Ivar lança :
– Tu n'as pas à avoir peur de dormir.
Le blond rigola.
– Je dois rester en vie.
Ivar ancra ses yeux dans les siens.
– Aucun d'entre eux n'oserait désobéir à mes ordres.
Aren le regarda, une lueur amusée dans les yeux.
– Ce sera peut-être le cas d'ici peu, mais pour le moment, permet moi de te dire que bien de tes hommes doutent encore de toi.
Ivar fronça les sourcils, n'aimant pas l'évidence que le blond soulignait.
– Ils tiennent à leur vie. Répliqua Ivar froidement
Aren haussa les épaules.
– Moi à la mienne.
Ivar grogna.
– Après la prise de York, ils seront tous de mon côté.
Aren lui sourit, très gentiment.
– En effet, je n'en doute pas.
Le viking lui lança un regard en coin auquel le blond répondit par un sourire.
– J'ai hâte de voir ça. Conclut Aren, une lueur espiègle dans les yeux
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Ivar X Maleoc - His fate
FanfictionIl est un jeune homme que la mort ne veut pas récupérer, elle le laisse donc vivre et revivre, partout, dans tous les mondes, à toutes les époques. Cette fois-ci, il croisa le chemin du célèbre fils de Ragnar, le Tyran Ivar The Boneless.