Memories

Prologue

- Lucy ! On n'attend plus que toi, Cody est déjà prêt !

- J'arrive, j'arrive !

J'enfile mes Vans à toute vitesse et descends les escaliers en courant, sans oublier de sauter les trois dernières marches, comme je le fais toujours.

- Enfin Luciana, mais quel âge as-tu ? s'amuse ma mère tandis que j'effectue une petite révérence afin de saluer mon public.

Mon petit frère s'empresse de m'applaudir et je le remercie d'un sourire.

- Vous avez tout pris ? demande mon père en nous regardant tous les trois. Alors en voiture !

Cody ne se fait pas prier et se précipite jusqu'à la voiture, sans oublier de me lancer un regard victorieux signifiant "Je vais gagner !", avant de reprendre sa course en trébuchant sur quelques cailloux.
Je me lance à sa poursuite, son rire entraînant le mien et nous nous retrouvons à jouer à chat avant de nous faire rappeler à l'ordre par notre mère, nous informant qu'il était temps de monter dans la voiture si nous ne voulions pas aller à pied chez notre grand-mère.
Nous obéissons instantanément, sachant très bien que cette menace était tout à fait sérieuse et qu'il nous aurait fallu deux bonnes heures de marche. Et c'est l'expérience qui parle !
Je m'installe à l'arrière de la voiture après que mon frère soit monté à son tour et mets immédiatement mes écouteurs dans mes oreilles. Je laisse défiler les chansons de manière aléatoire pendant que je ferme les yeux doucement.

- Lucy, tu as vu ? s'écrie mon frère en tirant sur mes écouteurs brutalement. Dis, tu as vu ?

- Qu'est-ce qu'il y a encore ? Et puis je t'ai déjà dit de ne pas arracher mes écouteurs de cette façon, c'est fragile Cody !

- Mais Lucy il y avait un avion ! Il était énorme ! Comment tu as pu le rater ? Magnifique ! Il était magnifique !

- Ce n'était qu'un avion.

Il se détourne et se remet à contempler le paysage, vexé. Il s'était découvert une passion pour les avions il y a un an quand l'Oncle Fred l'avait fait monter dans le sien et cela avait plutôt tourné à l'obsession, enfin, ce n'est que mon point de vue. Mes parents le trouvent adorable quand il parle d'avion, je le trouve exaspérant.
Je m'apprête à remettre mes écouteurs quand je vois la mention " 1 nouveau message" s'afficher sur l'écran de mon portable. Je le déverrouille sans attendre une seconde de plus.

- Oh mon dieu, c'est lui ! chuchoté-je tout bas, mais apparemment assez fort pour que Cody se retourne vers moi, intrigué.

- C'est qui ? demande-t-il, très intéressé.

- Quelqu'un dont tu n'as pas besoin de connaître le nom.

- Papa ? Lucy elle a un amoureux ! annonce soudain mon frère en passant sa petite tête entre les deux sièges de mes parents.

- Mais tais-toi, arrête de dire n'importe quoi imbécile ! lui lancé-je alors qu'il agrippe mon bras et tente de me prendre le portable des mains.

- Il nous reste encore trois quarts d'heure de trajet et vous vous disputez déjà ! Alors maintenant vous allez vous calmez tous les deux, nous ordonne notre mère.

Nous nous lançons un dernier regard meurtrier avant que je ne me décide de lire la fin du message que Dylan m'avait envoyé.
Je l'aime bien. Beaucoup même. Cela faisait longtemps que je voulais lui avouer mes sentiments pour lui, encouragée par Jim et Vicky et je l'avais enfin fait hier. J'ai attendu sa réponse toute la nuit et la voilà qui arrive enfin.

"J'ai beaucoup réfléchi. Et je pense que nous devrions en parler tous les trois."

Tous les trois ? Comment ça tous les trois ?

- Regardez les enfants ! Ce cheval à gauche n'est-il pas magnifique ? dit mon père, me tirant de mes rêveries.

- On dirait celui que je montais dans ma jeunesse, lui répond rêveusement ma mère, la tête appuyée contre la vitre.

- Oh ! Il y en a d'autres à gauche regardez ! lance Cody en désignant deux chevaux de son doigt.

Nous tournons tous les trois la tête dans la direction que son index indiquait.

La route était déserte. Personne n'avait vu le camion qui arrivait en face, nous étions tous les quatre absorbés par les robes des chevaux que nous admirions.
Ce n'était que lorsque ma mère avait crié à mon père de freiner en le regardant, la peur se lisant sur son visage, que nous avions compris qu'il allait arriver quelque chose.
J'ai regardé mon frère pendant deux secondes, il criait déjà.

Des cris. Des bruits de pneus. Un impact. L'odeur du sang. Le silence.

Je me souviens seulement avoir murmuré "Accroche-toi..." à mon frère.

Puis plus rien.

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NDA

Bonjour à toutes!

Déjà merci à vous d'avoir lu ce prologue ahah, c'est la première fiction et j'espère que ce début vous aura plus.
N'hésitez pas à voter et à laisser un commentaire pour me donner votre avis, ça m'aiderait et me ferait plaisir.

Bisous a vous!
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