Chapitre 9 : Portait-robot

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J'attendais devant le bar, fumant une clope. La nicotine qui pénétrait dans mes poumons me fit un bien fou ! Cela faisait plusieurs jours que je n'avais plus fumée et ça m'avait manqué.

Mon ami était entré à l'intérieur du bar pour parler avec le directeur et ainsi essayer d'obtenir les rush des caméras. J'étais dehors depuis trente minutes au moins, les bras croisés, ma cigarette coincée entre mes lèvres.

Le vent soufflé fort en cette période de l'année, je remettais une mèche de cheveux derrière mon oreille et regardais bêtement sur ma droite.

Je vis, dans une ruelle sombre, un homme vêtu de noir. Il me fixait, ses pupilles noires me détaillant de haut en bas. Il portait une casquette et un masque, il était donc impossible pour moi de reconnaitre cette personne.

Lorsqu'il comprit que je l'avais vu, il rapprocha sa main de son crâne et fit, avec sa main, la forme d'un pistolet. Il fit semblant d'appuyer sur la détente de l'arme, enfin sa main.

Je jetais mon mégot par terre et m'empressais d'aller chez l'inconnu. Ce dernier tourna les talons et commença à courir. Je le suivis, ne sachant pas si c'était un piège ou pas.

Je courais aussi vite que je pouvais mais il était plus rapide.

Après plusieurs minutes à lui courir après, il entra dans un bâtiment isolé qui avait l'air d'air abandonné. Je restais devant, ne sachant pas si je devais entrer ou pas.

Je pris mon téléphone et envoyai un message à Ed pour lui dire où j'étais.

On ne sait jamais.

Je me dirigeais vers la porte de l'immeuble délabré que je poussais de toutes mes forces. J'entrai enfin et une odeur de pourriture me prit le nez.

- T'es où ? hurlais-je à l'inconnu qui n'était pas là. C'est toi l'enculé qui en veut à ma sœur ?

Je me tus quelques instants pour écouter les bruits qu'il y avait. Le vent faisait bouger le bâtiment mais j'étais persuadée d'avoir entendue des pas à l'étage. Je sortis mon arme à feu avant de monter les escaliers prudemment.

Arrivée à l'étage, j'entrais dans une première pièce. Un lit en métal rouillé avec un matelas miteux était dans le coin, à droite. J'avançais vers la commode qui semblait aussi vieille que le matelas.

Je l'ouvris en faisant attention à ne pas faire de bruit. Dans le premier tiroir se trouvait des photos. Des photos de personnes.

Mortes.

Je les regardais, une par une. Des hommes, de différent âge. Parmi toutes ces personnes j'étais choquée et à la fois rassurer de voir qu'il n'y avait pas d'enfants ni de femmes.

Je hoquetais de surprise lorsque j'entendis le bruit d'une glissière de pistolet juste derrière mon crâne.

- Ne bouge pas, m'ordonna une voix rauque que je reconnue aussitôt.

- Alors c'est toi, le mec qui m'envoi ces lettres ? demandais-je même si je connaissais déjà la réponse.

Il ne répondit rien. Pendant un cours instant, seul nos respirations couvraient le silence pesant de la pièce.

- C'est toi qui a fait ça ? demandais-je en brisant la glace en faisant un signe du menton en direction des photos dans le tiroir ouvert.

- T'es loin d'être perspicace, salope.

Mon estomac se retourna à l'entente de ce surnom. Je fermais les yeux tout en levant la tête vers le ciel. Je pris une grande inspiration, je ne voulais pas faire une crise d'angoisse, pas maintenant.

Inconnu [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant