_Argh... argh... aïe...
Je me réveille dans ce qui ressemble à une chambre d'hôpital. Je suis allongé dans un lit. Qu'est ce qui a bien pu m'arriver ? Je suis relié à une perfusion remplie d'un liquide transparent comme de l'eau, j'ai un masque à oxygène collé au visage. J'entends l'électrocardiogramme biper à intervalles régulières non loin de moi.
Du peu que j'arrive à réfléchir, j'en déduis que je suis en vie.
J'enlève délicatement le masque à oxygène et tente tranquillement de respirer. J'y arrive sans trop de difficulté. Je relève légèrement la tête pour voir la pièce autour de moi. Je vois flou. L'électrocardiogramme continue de biper. Je tente de me redresser. J'ai le vertige. Je me rallonge. Quelqu'un rentre dans la pièce à ce moment. Surpris. Il accourt vers moi. Il s'approche de mon lit. J'ai le réflexe de le frapper. Il me veut du mal. Il veut ma mort. Non, j'ai déjà failli perdre la vie une fois, je n'y échapperai pas une seconde fois. Je donne des coups de poings dans tous les sens. Sans véritable force. La personne n'arrive pas à se rapprocher de mon lit pour me tuer. Il déclenche une alarme en appuyant sur un bouton au mur : une horde de tributs rentrent à leur tour pour me tuer. Je tente de me débattre. Je bouge tellement que l'aiguille de la perfusion s'arrache seule de mon bras, me faisant crier de douleur. L'électrocardiogramme s'affole.
_Morphine. Anesthésiez-le, ordonne un tribut.
Une autre sort une seringue et me l'enfonce sans hésiter dans le bras. Elle appuie sur le piston, le liquide s'infiltre dans mon corps. Je me détends soudainement. Je me calme d'un coup. La morphine. Je sens une autre aiguille pénétrer mon bras. Je me calme encore plus. Je ne sens plus rien. J'arrive à peine à sentir mon cœur battre dans ma poitrine. L'électrocardiogramme se remet à biper régulièrement. Il se calme. On me remet le masque à oxygène sur le visage. Je respire l'oxygène pur. Je tombe à nouveau dans l'inconscience.
A mon réveil, il y a trois femmes dans la chambre. Lara, Jeanine et Apia. Ma mentore, mon hôtesse et ma styliste, j'arrive à les reconnaitre malgré ma vue catastrophique. Elles regardent la télé, la rediffusion des meilleurs moments de cette édition des Hunger Games. Enfin je crois. Étant donné que je vois toujours flou...
J'enlève mon masque à oxygène et je me redresse tranquillement. Mon mal de tête s'est calmé, mais est toujours présent.
_Je suis... où ? je bredouille avec une petite difficulté.
Les femmes se retournent d'un coup. Et accourent vers mon lit.
_Ohhhh Eleftherios ! Je savais que tu y arriverais ! Je le savais ! s'exclame Lara en lâchant une larme.
_Enfin un gagnant pour le District Neuf ! Notre bon gouvernement doit être heureux ! Cela fait si longtemps ! Vingt ans ! Vingt longues années ! Je n'étais même pas encore hôtesse ! s'exclame à son tour Jeanine émue.
_Je le savais ! L'un de mes tributs préférés qui ressort ! J'attends ce moment depuis si longtemps... fait Apia émue.
_Je... je... je bégaye.
_Oh détends toi, je vais appeler l'équipe médicale, me dit Jeanine.
Elle sort de la pièce, joyeuse et crie dans le couloir :
_Eleftherios Lory s'est réveillé. Le vainqueur des 72èmes Hunger Games est réveillé ! s'écrie-t-elle.
Elle sort ensuite de la chambre et semble s'aventurer dans l'hôpital à la recherche d'un médecin. Enfin, je crois.
_Quel jour on est ? je demande en me massant les tempes.
_Le lendemain de ta victoire. Tu t'es évanoui d'un choc émotionnel. Tu as été amené à l'étage hôpital de la tour. Tu t'es réveillé en plein milieu de cette nuit, complètement paranoïaque. Tu pensais que les médecins étaient des tributs qui voulaient te tuer. Ils t'ont anesthésié pour te calmer et que tu te rendormes, m'explique Lara d'une voix douce.
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Les 72èmes Hunger Games d'Eleftherios
FanfictionDeux années avant que Katniss ne brandisse les baies, c'est Eleftherios qui voit sa vie basculer en une fraction de seconde : l'hôtesse de son district, Jeanine Hust, a tiré au sort, et à quinze ans, c'est lui et lui seul qui a été désigné avec une...