Figée, tétanisée,
Immobilisée derrière la vitre
Une seconde de plus
M'aurait fait louper
Le basculement de ma vie
Il n'y a pas, il n'y a plus, pour moi du moins, aucune raison de continuer cela. La regarder de l'autre bout du car, de l'autre bout de la classe, par une fenêtre ou du coin de l'œil. Avec l'automne les feuilles tombent et chavirent, il en est de même pour les cœurs.
Il n'y a pas, il n'y a plus de pitié dans les regards qu'elle me lançait en surprenant le mien dans un reflet inopportun. Je la voyais, maintenant, avec de la simple tristesse dans les yeux, elle avait trahi la promesse tacite et jamais dite que je lui avait faite.
Il n'y a pas, il n'y a plus assez de buée pour cacher son acte, son baiser, avec une autre personne que moi, ce n'était pas possible, ça devait être moi. Ce type devait mal s'y prendre, sa main mal calée dans son dos délicat, son visage trop appuyé sur ses délicieuses lèvres, son corps trop pressé contre celui qui appartenait à la personne de mes désirs.
J'étais pathétique à présent, avachie contre un mur, des larmes salées sur les joues. Elle m'avait vue, quand son regard ennuyé s'est tourné vers la fenêtre, elle a vu ma tête profondément choquée et déçue. Mais c'était comme ça, tant pis pour moi.
Encore un aléa de la vie, et elle n'est pas facile pour tout le monde, 240 mots.
VOUS LISEZ
Mes mots en désordre, Halloween
PoetryHalloween fut un funeste jour pour certaines personnes. Pour eux, pas de bonbons ou de sort, seulement une histoire brève, brisée, conjurée, pleine de non dits figés dans un regrettable instant. Mais nos âmes, que deviennent elles ? Peut êtres se re...