Chap 39

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La boutique à définitivement fermé. Enfin presque, en attendant toujours la fin du procès et donc le verdict final, elle reste toujours fermée. Mais j'ai décidé avec Lenalee de reprendre l'affaire.
Alors je me suis mis au travail très tôt un mardi matin alors que Kanda dormait encore dans la chambre avec les sacs à puces comme il les appelle. Je suis sûr qu'il les adore mais ne me l'avouera jamais. Trop de fierté je suppose, en même temps c'est normal pour un kendoka je suppose.
Je suis allée dans la cuisine de Yoko et Eiji parce qu'elle est plus grande et que tout le monde est déjà réveillé, donc je peux faire autant de bruit que je veux sans embêter personne.
Je suis doué dans le sucré mais je suppose que je peux essayer de nouvelles recettes, alors Yoko m'aide aussi.
J'apprends de nouvelles choses et j'adore ça en vrai, je crois que je ne regrette rien, même pas les coupures sur mes doigts, ou les brûlures à cause des poêles sur mes poignets. Et je regrette encore moins les fou rires que j'ai avec eux quand je me ridiculise.

Pov Extérieur
Tous les efforts d'Allen allaient finir par payer, il le savait et tout comme le noiraud, il se battait pour s'améliorer.
Il repensait au fait qu'Allen, quand il l'a rencontré, était chétif et avait l'air malade, sous nourri et oui, dépressif. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Ce regard, lui aussi il l'avait eu. Il se souvient très bien de la sensation de l'alcool et des baisers brûlant contre sa peau, de parfait inconnu avec lequel il batifolait une fois et ne se revoyait jamais. Du surmenage avec ses entraînements, de ses insomnies, de ses douleurs, de ses crises, lui aussi derrière son visage stoïque à vécu tout cela.Et ça le mena à l'hôpital un soir.
Il enchaînait les mouvements, frappant encore et encore contre ce fichu sac de sable, entendant en écho son rire, sa voix.
Il détestait ça! Il l'avait tué, c'était de sa faute. Les médecins avaient beau dire, c'est lui qui a porté le coup qui l'a fait tombé et qui l'a tué. Ses genoux lâchèrent et il s'accrocha comme il put contre le sac de sable. Sa respiration était bien trop rapide et il voyait flou.
-"Merde." Il grinça des dents sentant son estomac se retourner. Il lâcha tout et se mit à vomir sur le sol, n'ayant même pas la force de se relever pour aller dans les toilettes du dojo. De longs spasmes prenaient son corps en otage. Il convulsait, là, sur le sol, seul.
Lavi qui été passé par là avec son grand père après avoir fait deux trois achats dans un commerce non loin de là, vit la lumière et contourna la façade pour sauter plusieurs fois pour atteindre la fenêtre. Il vit une masse par terre gigotant un peu, il n'hésita pas et il rentra par la porte de derrière, celle qui donne directement sur la buanderie. Voyant son ami dans un si piteux état lui fit réaliser, un peu bêtement et beaucoup trop tard, à quel point Kanda n'allait pas bien.
Il prit son téléphone et appela les secours tout en courant pour aider son ami. Il écouta les instructions avec attention alors que son grand-père allait prévenir les parents de Kanda sans attendre lui non plus.
-"Yû, tu m'entends? Ferme pas les yeux!" Lui criait le roux en lui tenant la main. Mais le noiraud ne l'entendait plus, il entendait juste Alma. Il avait l'impression de le voir.
-"Yû, espèce de crétin. Regarde dans quel état tu es." Oui il avait l'air en colère, mais pas une vraie colère, Alma était infoutu de se mettre vraiment en pétard. Ça, c'était le rôle de Kanda.
Il décida de fermer les yeux même si on lui faisait comprendre qu'il ne fallait pas, il n'en avait plus rien à foutre.
-"Yû? Yû!" Qui l'appel? Il ouvra les yeux sur un plafond blanc et une odeur d'anti-spetique lui prit au nez. Il grimaça et tourna un peu la tête.
-"Ah bah t'es fière de toi? Hein! Crétin! " Il croisa les bras sur sa poitrine et souffla un grand coup.
-"Neuf ans Yû. Tu peux plus continuer comme ça."
-"Tu es mort." Arriva à dire le noiraud la bouche sèche.
-"Merci de l'information, je te rappelle que tu n'es pas mieux. On avait 12 ans d'accord, rien n'est de ta faute, tu dois avancer, tu dois arrêter tes conneries et redevenir le Kanda que j'admirais!" Il avait presque hurlé et les yeux de Kanda s'étaient ouverts en grand. Son coeur battait fort et vite.
-"Tu étais plus grand, plus fort et bien plus ronchon et pourtant tu es devenu ami avec moi. Moi le faible, le nul et le lâche, le trop gentil."
-"Tu n'étais pas faible et encore moins lâche."
-"Yû, je ne veux plus te voir comme ça, je ne veux plus te voir te détruire."
-"Mais ça fait mal." Il allait pleurer.
-"Je sais." Alma s'approcha de lui et lui prit la main.
-"Mais tu dois supporter encore un peu plus la douleur, juste encore un peu." Pourquoi? Il n'en avait plus envie. Mais c'était d'accord, il allait avancer, il allait faire de son mieux pour arrêter d'avoir mal.
Et ça avait fonctionné, ça faisait tout juste deux mois qu'il avait eu sa crise et rencontré un blandinet, trempé jusqu'aux os.
Une cicatrice sur le côté gauche et des cheveux blancs pour son jeune âge. Il était pourtant empreint d'une tendresse et chaleur que le noiraud avait peut de fois rencontré dans sa vie.
-"Je déteste la pluie." Avait commenté le blandin, le surprenant un peu pour le coup, ne pensant pas qu'il engageait la conversation.
-"Moi si."
-"Pourquoi?" Il fallait vraiment une raison pour aimer la pluie?
-"J'aime bien l'odeur et le bruit quand ça tombe sur les tuiles." Allen hocha un peu la tête, mais retroussa le bout de son nez, ce que Kanda trouva adorable.
-"J'habite en immeuble, je ne peux pas l'entendre du tout à part quand y a du vent et que ça frappe contre le carreaux. Mais je n'aime pas l'odeur de la pluie " Il hocha la tête un peu pensif, ça fait du sens.
-"C'est parce que tu ne connais que l'odeur de la pluie causée par la ville, celle que tu peux sentir en forêt ou en montagne est complètement différente. "
-"Tu t'y connais beaucoup." Il le regarda rapidement avant de reporter son regard sur la voiture d'en face. Il avait un sourire faux.
-"Je ne me considère pas comme ça mais si tu le dis." Kanda sourit en repensant à cette conversation banale. Il était réveillé depuis cinq bonne minutes et son esprit s'était mit à vagabonder par lui même un peu partout alors qu'il caressait à tour de rôle les deux bêtes poilu prenant les ⅔ du lit. Pourtant il sortit de sa torpeur en entendant la voix de Timothy et d'Allen dans la cour en train de crier. Il sort rapidement de sa chambre pour voir les deux garçons essayer d'accrocher des draps propres avec tout le vent.
-"Tu ne souffriras plus maintenant, Yû."

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Voilà petit back story de KANDOUILLE !
Kanda: j'vais te buter !
Arrrrgh!!!!!!!

BISOUS sur vos petites fesses !

Un jour de pluie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant