5. Disparition

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A l'extérieur du bâtiment

N'entendant plus un seul bruit, la fillette extirpa sont petit corps de la montagne de sacs de munitions auxquels son père n'avait pas encore touché.

Elle s'émerveilla face à la beauté de la ville dans laquelle elle était. Elle qui avait rêvé plus de cent fois de découvrir la vie citadine, elle ne s'était jamais attendue à retrouver une ville dans un si bon état malgré des années d'abandon. Poussée par l'excitation, la petit fille courut à travers les rues, sans même remarquer qu'elle s'était éloignée de la voiture. Ce n'était qu'une fois que le soleil déclinait à l'horizon qu'elle décida qu'il était tant pour elle de rejoindre le supermarché. Elle retraversa alors toutes les rues, les unes après les autres, à la recherche du magasin. Ce n'était qu'une fois arrivée qu'elle se rendit compte que la voiture avait disparue, emmenant son père, son oncle et sa tante avec elle.

Prise de panique, Mélissa courut de toutes ses forces dans toutes les rues de la ville tout en criant le nom de son père, désespérée. C'était alors qu'elle allait abandonner, qu'une large silhouette se dressa devant elle.

- Avez-vous vu mon papa? Il est brun, avec des yeux verts et il est accompagné d'un grand homme chauve et d'une petite dame brune. Décrit la petite.

Bien sûr que l'homme avait vu les trois amis, mais cela allait rester un secret. Il décréta alors qu'il pourrait tirer profit de la naïveté de l'enfant pour mener le père à sa perte.

C'est d'ailleurs pour cette seule et unique raison qu'il décida de nier.

- Non, cela ne me dit rien. Pourrais tu me donner leurs prénoms? Demande la voix.

- Oui! Mon papa s'appelle Eliott, le monsieur s'appelle Carson et la dame elle s'appelle Maire. Ça vous dit quelque chose ?

- Non, mais tu peux venir avec moi , et nous les chercherons pendant ce temps si tu le souhaites.

- Vous êtes vraiment trop gentils monsieur ! Merci !

La petite sauta dans les bras du plus grand, et ils disparurent dans les ombres de la nuit tombante.

***

Nous avons décidé de ne pas nous attarder sur le réapprovisionnement, et nous sommes parti aussi vite que possible.

Le chemin du retour s'est fait sans encombres, même si une drôle sensation me suit depuis que nous avons croisé les deux personnes, doublé d'un mauvais pressentiment.

La nuit est déjà bien entamée quand nous arrivons au camps, mais nous préférons tout de même décharger nos trouvailles avant de partir nous coucher.

Tout ranger nous a pris du temps, mais au moins c'est fait, et nous partons dormir l'esprit serein.

Une fois arrivé dans ma chambre, je me laisse tomber dans mon lit et m'endort rapidement.

Le lendemain matin, je suis étonné de ne pas voir Méli à mes côtés, mais je ne m'en préoccupe pas plus que ça.

Je rejoin très vite mes amis dans le réfectoire. Même si nous avons chacun des cuisines dans nos appartements respectifs, nous préférons nous retrouver pour manger tous ensemble.               

L'agent EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant