7. Le silence de mes cris

507 53 120
                                    

⚠️Important : je pose un avertissement au début de ce chapitre. A partir de maintenant, les sujets sensibles dont je parle dans la description de ma ff vont être abordés et assez détaillés. Je ne vais pas m'amuser à avertir à chaque début de chapitre mais sachez qu'à partir d'ici, tout peu arriver. Alors lecteurs sensibles, attention à vos petits cœurs.⚠️


・.━━━ † ━━━.・


Ne compte pas trop sur les gens dans ce monde. 

Parce que même ton ombre t'abandonne quand tu es dans les ténèbres.

- Joker.


(*Bliss : drogue en capsule provoquant des sensations de plaisir et de plénitude extrême. Permet également d'ignorer la douleur)


・.━━━ † ━━━.・


Ca recommence. C'est le matin et Izuku ouvre les yeux, dérangé par le même rayon de soleil que la veille. Sa tête tourne mais il s'en occupera plus tard. Pour le moment, une violente nausée lui secoue l'estomac et celle-là, il ne pourra pas la retenir. Il a tout juste le temps de tendre le bras pour attraper sa poubelle de chambre avant d'y renvoyer tout l'alcool qu'il s'est empêché de vomir cette nuit. Sa gorge capitule et évacue tout ce qu'elle peut pendant qu'il subit les à-coups répétés de son corps en plein rejet. Tout va trop vite. Il sue par tous les pores, effet indésirable des bouffées de chaleur qui lui arrive par vagues et lui laisse la désagréable impression d'être caressé par la grande faux de la mort. 


- Putain, grogne-t-il entre ses dents, fait chier ! 


Progressivement, les spasmes s'arrêtent et Izuku peut enfin souffler. Il se laisse retomber sur le dos et essuie les perles salées qui se sont échappées de ses yeux. 


- C'était ignoble. J'aurais dû dégueuler plus tôt.


La trachée encore brûlante, il reprend doucement sa respiration et s'autorise enfin à jeter un œil autour de lui pour se resituer. La bouteille de whisky qu'il s'est enfilée hier soir traîne à côté de lui, vide, et tout le contenu de sa boîte de Valium s'est déversé sur sa moquette sale. Bien sûr, il a encore boudé son lit. Il est étalé au sol et d'après ce qu'il voit il a réussi à détruire tout le travail de Katsuki en une seule soirée. Il n'a pas de souvenir précis de ce qu'il a fait cette nuit, tout est caché derrière le voile flou du mélange alcool / antidépresseurs, mais il est plutôt fier de lui. Tout est dégueulasse et si Katsuki revient ici il comprendra que ce qu'il a fait est inutile. Nettoyer sa chambre ne sert à rien, il passe son temps à fumer dedans, taper sa cendre par terre et renverser ses verres. Confisquer ses bouteilles d'alcool et tout le reste n'était pas plus intelligent, Izuku s'attendait bien à ce que quelqu'un vienne fouiner dans sa chambre, même s'il n'aurait pas parié sur le cendré. 

En conséquence, il s'est déjà aménagé quelques planques. Une dans la penderie sous ses vêtements, une autre dans le tiroir fermé à clef de son bureau et encore une à l'intérieur de sa taie d'oreiller, où il a enfouit un petit sachet de Bliss* de secours. Il a déjà pioché dans celle de la penderie, mais ça ne doit pas recommencer car elles sont ce qu'elles sont : des planques à n'utiliser qu'en cas d'urgence.

DéliquescenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant