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Attention, certains mots ou certaines scènes pourraient heurté la sensibilité du public
Narko
- Ferme-là bordel !
Cet enfoiré ne fait que pleurer comme un bébé. Des heures que cela dure, je n'en plus de l'entendre supplier, mais je ne peux pas le tuer, pas encore, j'ai besoin qu'il parle.
Je tourne autour de lui comme un chat sauvage, prêt à saisir sa proie. Attaché sur une chaise, nu comme un vers, le corps de cet homme est sur le point de rendre l'âme. Roué de coups, couvert de sang, il trouve, malgré tout encore la force de respirer.
Je ne peux qu'être admiratif, sincèrement, mais le pauvre bougre ne se doute pas un seul instant que de le voir souffrir me procure, non pas de la pitié, mais un réel plaisir. Je suis désormais habitué, la mort est ancrée au plus profond de mon être, elle est devenue ma plus fidèle collaboratrice. En échange de mon âme, elle m'aide à commettre l'irréparable, à paralyser ce qu'on appelle chez le commun des mortels, mes émotions.
- Je vous... en... supplie. Je... Je ne sais...
Je ne lui donne pas l'opportunité de finir sa phrase. " Je ne sais rien " Il ne savent jamais rien ! d'un geste rapide et puissant, j'abats mon poing sur son crâne, assez fort pour que celui-ci tombe sur le sol, mais pas assez pour lui donner le coup fatal et le libérer de son calvaire.
Je l'observe quelques instants, tout en continuant de rôder calmement, sagement. Il halète, peine à respirer, mais je n'en ai que faire. D'un hochement de tête, je fais signe à mon gars de le relever. Il s'exécute, mais lui aussi, commence à perdre patience. Je m'approche de l'homme, assez prêt pour entendre son pouls battre la chamade et qu'il m'entende très clairement.
- Je ne vais pas me répéter, dis-je d'une voix calme. Une dernière fois, où est-ce qu'ils emmènent ma came ? Avant de me répondre, je te conseille de bien réfléchir où tu risques de hurler pour quelque chose !
Quelques secondes s'écoulent, des secondes que je compte une à une dans ma tête. Le compte à rebours est lancé. Tic...Tac...
Il bégaye, hésite. Je comprends et je n'aimerais pas être à sa place, mais il n'a pas le choix, il le sait, nous le savons tous. Toutefois, comme je m'y attendais, il se remet à pleurer et refuse de parler. Dans ce cas...
- A, va chercher le colis.
Abrock s'exécute. En présence de témoins, je mets un point d'honneur à ne prononcer que la première lettre de leurs prénoms. Même si, finalement, personne ne ressort de cette pièce, on ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver.
Je me réjouis d'avance, l'homme est loin d'imaginer ce qui l'attend. Pourtant, très vite il relève la tête. Un son l'interpelle. Je sais d'où il provient, mais surtout de qui il s'agit. Il puise en lui les dernières forces qu'il lui reste, car sans aucun doute, il a compris.
Quelques secondes s'écoulent avant que mon homme de main réapparaisse dans la pièce, accompagner d'une femme, sa femme. Elle se débat, hurle derrière le bout de scotch qui en étouffe le son, en posant les yeux sur ce qui reste de son mari.
L'homme se débat tellement, qu'il en tombe à la renverse. Les mains attachées au dossier de la chaise, il ne peut bouger et pourtant, il essaye, tel un serpent voulant se faufiler, mais rien n'y fait.
- Je t'avais prévenu, lui dis-je en riant.
Je me délecte du spectacle. Sentir leur peur, mais également leur envie de s'aider sans qu'ils ne puissent y arriver, ni même se toucher est jouissif. Suis-je un psychopathe ? Sûrement... c'est souvent les derniers mots que prononcent mes victimes avant de rendre leur dernier souffle.

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Narko
RomanceComprendre qui je suis ? Où, comment, pourquoi ? Des questions auxquelles tu n'es sûrement pas préparer, des questions qui sont dangereuses à poser. Et pourtant tu es là, les yeux rivés sur les mots qui sont censés t'expliquer qui je suis, n'est ce...