Texte brut - Non corrigé
Attention, certaines scènes ou mots pourraient heurter la sensibilité du public
Narko
Son corps se balance au même rythme que mes coups de reins. Son regard est vide, son esprit a déjà fui son enveloppe meurtrie. Tandis que Marco, son mari est fortement maintenu par mes hommes afin qu'il ne rate rien du spectacle, je m'évertue à baiser sa femme pour la deuxième fois. Elle ne crie pas ou plutôt, elle crie plus, ce qui enlève la partie la plus amusante à son sens. J'aime quand elles me supplient, quand leurs voix sont enraillées, presque sur le point de se briser. J'aime quand la terreur déforme leurs visages. Blonde, brune, grande, petite, peu importe leur physique, mon sexe ne fait aucune différence, ma cruauté non plus. Mon but ne s'arrête pas au plaisir, cela va bien au-delà...
Ai-je le choix ? Je mentirais si je prétendais que non, mais je ne suis ni un enfant de chœur, ni même un homme de bon sens. Suis-je encore un homme d'ailleurs ? Seul le battement de l'organe que j'ai dans la poitrine me le rappelle, mais n'appartient-il pas au diable désormais ? Toutes ces choses que j'ai faites, toutes ses pensées plus obscures les unes que les autres qui m'envahissent, m'éloignent un peu plus chaque jour de celui que j'étais. Compassion, amour, amitié, gentillesse, bonté... Toutes ses choses, qu'une personne normale détient ou ressent, ont été rayées de mon vocabulaire et de ma nature. Il ne reste plus que le monstre qui s'amuse entre les cuisses d'une femme ligotée et cela, sans aucune pitié.
Son silence me perturbe, je n'arrive pas à jouir. J'ai besoin de l'entendre, j'ai besoin de m'enivrer de ses cris. Frustré, énervé, je me retire. Violemment, je là retourne afin d'être face à son dos. J'attrape ses longs cheveux que j'enroule autour de ma main et tire sans ménagement. Un cri s'échappe de sa gorge. Elle n'aurait pas dû... Car inévitablement je tire encore plus et encore plus et encore... jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer, que ses os soient sur le point de casser. Son mari hurle, me supplie, pleure, mais sa détresse n'est pour moi qu'un appel à me déverser. De ma folie, de ma perversité et de ma semence.
L'air frais manque dans la pièce, j'ai chaud après tant d'effort à prendre cette traînée dépourvue de sa voix. Comme pour me priver, comme pour me punir, mais c'était sans compter sur ma vieille amie, Douleur pour m'accompagner. Cette dernière ne faillit jamais à ces obligations. Aussi courte soit-elle, personne n'est prêt à l'affronter, personne ! Bien qu'elle fasse partie de ma vie depuis si longtemps, je suis encore son apprenti, elle est mon maître. Douleur circule dans chacune de mes veines, elle a également envahi mon cœur et a englouti mon âme. Malgré qu'elle ait fait de moi un pantin, elle me laisse l'utiliser, un pacte que nous avons signé et qui ne peut être défait.
- Tu vois ce que tu as fait ? dis-je à l'homme en m'essuyant le front. C'est de ta faute... Tu vas devoir vivre avec ... Que dis-je ?! Tu vas mourir avec ça sur la conscience.
Mes hommes se marrent, quant à moi je jubile sur ce qui est sur le point de se produire. Après avoir remis mon pantalon, encore légèrement essoufflé, je me laisse tomber contre le mur près de l'homme fermement attaché à sa chaise. Lorsque je suis bien en place, je lève le bras et fais claquer mes doigts afin de donner le feu vert. Sans attendre, mes gars se dirigent vers leur proie.
Elle se fait prendre encore et encore. Son mari ne supporte plus cette odeur de sexe qui emplit désormais la pièce, il ne supporte pas non plus de voir l'amour de sa vie, sans réaction, passer d'un homme à un autre, toutefois il ne dit rien !
Je perds patience ! Puisque les viols n'ont aucun impact sur ce fils de pute, je décide d'en finir. Fou de rage je me lève, saisis la disqueuse et pousse mes gars malgré que l'un deux soit encore enfoui à l'intérieur d'elle. Je ne perds pas une minute pour appuyer sur le bouton et déclencher chez ma victime un hurlement de panique ainsi que chez son mari qui me supplie.
- Je vous en prie, s'il vous plaît, elle n'à rien à voir dans cette histoire ! Laissez-là, s'il vous plaît !
S'il vous plaît, s'il vous plaît ... Qu'est-ce qu'ils ont tous avec cette putain de formule de politesse ? J'attrape sa cheville d'une main ferme et sans la moindre hésitation tranche son pied qui tombe au sol. Mon visage est désormais recouvert de son sang, mais cela n'est pas encore suffisant, j'ai besoin de plus, j'ai besoin d'infos.
- LÂCHEZ-LA ! Arrêtez !
Ses supplications se meurent à travers ses sanglots. Quant à sa femme, elle a perdu connaissance.
- Où est ma came !? hurlé-je
- Je... Je n'en sais rien, je... vous le jure. Je ne suis qu'un simple agent de...
Pour toute réponse, j'attrape l'autre cheville de sa femme et sans avertissement lui tranche l'autre pied. Elle se réveille de nouveau en hurlant, mais retombe très vite dans l'inconscience.
- Je vous le jure...
Cet homme jure beaucoup, mais cela ne va pas le sauver, bien au contraire.
- Soulevez-la ! Ordonné-je à mes gars
Ces derniers s'exécutent sans poser la moindre question. Toujours avec mon engin de torture dans la main, je m'accroupis devant l'homme qui balance sa tête d'avant en arrière. Il a les yeux clos et refuse de les ouvrir malgré ma présence, alors j'attrape ses cheveux et tire dessus afin qu'il me regarde, qu'il voit chaque seconde des derniers instants de sa femme. Pas d'infos, pas de pitié ! À vrai dire, même si celui-ci avait parlé, ça n'aurait rien changé au sort que je lui réservais et il le sait, par contre, une chose est sûre, c'est que je n'aurais pas fait venir sa femme s'il m'avait dit la vérité.
Elle est désormais dans mes bras, son dos contre ma poitrine, je maintiens son corps inerte bien droit en tenant sa tête. Une marre de sang nous entoure, je sens sa chaleur mouiller mon pantalon, son odeur métallique envahir mes narines. L'homme, le visage déformé par la douleur, tente de se rapprocher, il s'étire du mieux qu'il le peut. Il lui parle, lui promet de la retrouver au paradis, lui répète à mainte reprise à quel point il est désolé, mais celle-ci ne l'écoute pas. Son coeur est encore en vie, mais plus son esprit. Son âme s'est déjà envolée ou flotte-t-elle autour de moi en cet instant, afin de pouvoir à son tour me torturer quand le moment sera venu ? Je connais déjà la réponse à cette question.
J'enfonce mes doigts dans ses cheveux, je sens leur odeur et j'inspire profondément. Le moment tant attendu est venu, le moment où je retire la vie d'un être de chair, ou je possède ce pouvoir ultime de faire souffrir, d'arracher le moindre espoir, de plonger quelqu'un à travers les ténèbres. Sa gorge bien dégagée, sa tête dans mon cou, son mari face à nous, les yeux exorbités, j'appuie sur le bouton. Le bruit le fait sursauter, il cesse de respirer. Avec délectation, mon sexe au summum de sa dureté dans mon caleçon, je laisse entrer la lame en contact avec sa chair. Le sang gicle, se déverse et surtout recouvre le visage de son mari qui n'est qu'à quelques centimètres. Entendez-vous son âme hurler ? Entendez-vous toutes celles de mes précédentes victimes s'allier à elle ? Entendez-vous Douleur rire à gorge déployée, tandis que celle de cette femme est désormais tranchée ?! Il ne me reste que sa tête blonde entre mes doigts, tandis que son corps s'écrase contre les jambes de son mari qui s'est désormais évanoui.
Le goût de ma cigarette est amer, assis sur un tronc d'arbre, seul, à l'arrière de mon camp, je laisse l'obscurité de mon esprit prendre la lumière. J'ai amplement satisfait ma perversité ainsi que ma folie, mais un sentiment au fin fond de mes entrailles ne cesse de me rendre fou ! La douleur est-elle que je ne la supporte plus. Heureux et pourtant si malheureux. Vivant et pourtant si mort. Que suis-je ? Que fais-je ? Pourquoi suis-je dans cet état après avoir, pourtant, satisfait toutes mes envies ?
Je regarde ma clope se consumer, à chaque coup de vent, le bout rouge s'intensifie et brûle le papier, le temps presse, tout comme un sablier que l'on retourne, sa durée de vie n'est pas immortelle alors, avant que celle-ci se meure, je la retourne et l'enfonce contre ma peau recouverte du sang de cette femme. Je ne crie pas, je serre simplement les dents jugeant mériter de souffrir. Je brûle, l'odeur du cochon grillé n'est rien comparée à celle de la honte.
- Narko, j'ai du nouveau !
Je suis interrompu par Juan. Il est à une certaine distance et pourtant ses yeux sont rivés sur ce que j'étais en train de me faire subir, mais il ne dit rien. Ce n'est pas la première fois qu'il me voit agir ainsi, tout juste après avoir tué une victime.
Il est temps de revenir parmi la réalité, je jette ma cigarette et rejoins Juan sans un mot. Nous sommes loin d'en avoir fini...

VOUS LISEZ
Narko
RomanceComprendre qui je suis ? Où, comment, pourquoi ? Des questions auxquelles tu n'es sûrement pas préparer, des questions qui sont dangereuses à poser. Et pourtant tu es là, les yeux rivés sur les mots qui sont censés t'expliquer qui je suis, n'est ce...