ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 10

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Ahmosis :

Deux jours. Dans deux jours elle partirai et je me ferai trucider par sa mère.
Le reste de la semaine nous avons fait la fête comme toute la population de Thannis et je n'avais pas pensé que ce jour viendrai si vite. Maintenant j'étais coincé dans mon bureau à chercher des solutions avec Cheops. C'était un de mes rares amis. Il n'était ni humain, ni Dieu. Il avait essayé mainte fois de m'expliquer ce qu'il était mais j'ai jamais su comprendre.
Ce que j'avais compris c'est qu'il était une créature pratiquement immortelle aux allures humaines. Mine de rien c'était un bel homme.

Je soupire assit à mon bureau tout en regardant mon ami qui était en face de moi.

- Il y a bien une solution, Ahmosis.

- Et laquelle dis moi ? Elle ne restera pas si je lui donne rien en échange.

- Alors donnes lui quelque chose dont elle ne peut pas se passer !

Je me lève puis fait les cent pas.

- Elle me rira au nez si je lui demande de rester en échange de sa sécurité. Il faut une contre partie qui nous est utile.

- Alors trouves lui une fonction utile.. elle pourrait être danseuse au palais.

- Non. Elle me demandera pourquoi je ne demande pas au reste de la troupe de rester aussi. Prêtresse... ça n'irai pas non plus

Je vois Cheops soupirer à son tour. Garder la gamine ne sera pas mince à faire. Il nous fallait une raison valable de la garder ici et une bonne raison pour qu'elle accepte.

- Et espionne ?

- Pour espionner qui ? J'ai déjà des espions, tu le sais très bien.

Je le regarde puis me stoppe

- Oui, mais pas une déesse comme espionne. Personne sait que ses pouvoirs se développent. Tu es le seul. Elle pourrait être utile.

- Certes personne le sait mais elle peut simplement se guérir. Et puis, je devrais la garder à l'œil tout le temps. Je ne suis pas sur qu'être une fausse compagne du roi l'enchante vraiment

Je remet ma tunique doré en place puis regarde l'homme brun en face de moi. En le détaillant, je pouvais voir que ses yeux n'étaient pas exactement comme ceux des humains ou ses oreilles était plus longues. Il me sourit et avant qu'il n'aie pu me répondre un messager entra dans la pièce. Un papyrus à la main.

- Mon roi.

Il me tend le papier, restant un genou au sol, le visage tourner vers le tapis brodé d'or.
Je le remercie et le congédie de la. Je lis ce qu'il y est écrit avant de soupirer.

- D'autres créatures entrent sur le territoire.

Cheops hoche la tête.

- Je vois. On va s'en occuper. Va voir Arsinoé.

J'hoche la tête puis sort de mon bureau. Cheops était l'un de mes espions. Je savais qu'il allait vérifier les dires du messager. Je devais m'occuper d'Arsinoé. Je n'avais que ça à faire.
La brune était dans les jardins. C'était une domestique qui me l'avait dis.
Elle avait remise la robe turquoise de l'autre soir. Elle lui allait vraiment bien.

- Arsinoé. Dis-je en restant sur la marche.

Elle se tourna vers moi en croisant les bras. Je me dirige vers elle un léger sourire aux lèvres.

- Bonjour.

- Que me veux tu ?

Son ton était presque agressif.

- Que tu restes ici.

Comme je l'avais prévu, elle me rit au nez.

- Que je reste ici ? Et que je laisse les autres ?

Je me rapproche d'elle.

- Tu sais aussi bien que moi que la seule qui est ton amie c'est Satis. Elle ne dit rien alors je poursuis. Reste au palais, en échange je t'offre la sécurité. Seth ne fera rien contre toi tant que tu restes ici.

Elle lève sa tête et me regarde dans les yeux.

- C'est trop beau. Il y a forcément une contre partie.

Je ricane puis regarde ailleurs.

- Oui. Il y en a une. Elle lève les yeux au ciel. Soit mon espionne. Devant les autres dirigeant et les hauts placés, tu te fera passer pour une de mes compagnes.

Elle éclate de rire.

- Pour qui tu me prends, Ahmosis ?

Elle se rapproche de moi. Je sens sa colère émaner de sa voix et de ses yeux bruns.

- Pour personne. Je t'apprendrai à te servir de tes pouvoirs. Acceptes.

- Je peux pas rester ici. Je dois partir. Battre Seth et ne plus rester cacher comme un rat !

- Ce n'est pas ce que je dis. Mais sans entraînement tu finira comme ton frère !

- Ne parles pas de lui !

Ses yeux s'humidifient alors qu'elle me hurlait presque dessus.

- Calmes toi.

Elle me dévisage et tourne les talons vers les plantes. Je soupire en la regardant s'éloigner de moi.
Je lui en reparlerai plus tard. Elle doit se calmer et reprendre ses esprits. Je dois lui laisser du temps pour réfléchir même si nous en avions pas. Je devais aussi me préparer au fait qu'elle risquait de négocier quelques parties de ce que je lui propose.

Je soupire puis détourne les yeux d'elle puis rentre dans le palais. Et moi qui voulais passer une vie calme sans problème chez les humains. C'était foutu. Il fallait qu'une bébé déesse me tombe dessus et que je joue les babysitter parce que sa mère n'était pas capable de s'occuper d'elle correctement.

Je me dirige ensuite dans mon bureau pour le reste de la journée. Je devais régler quelques papiers ennuyeux mais nécessaire malheureusement.

‎٭✦⋆✦٭

Cheops revient vêtu de noir dans mon bureau ce qui me fait relever les yeux. Il devait être environ midi.

- Oui ?

- C'est vrai. Ils sont sur le territoire.

Il soupire et se laisse tomber sur un fauteuil puis ses yeux gris se plantent dans les miens.

- Je vois. On s'en occupe une fois la troupe partie et lorsqu'on est certain que la gamine reste ici.

Il rit en me regardant.

- La gamine ? Quelle âge a t'elle ?

Je lève les yeux au ciel.

- Tu sais très bien ce que je veux dire. Fais moi un plan de là où ils se trouvent.

- Bien.

Alors qu'il pris du papier et de l'encre pour me tracer une carte précise des lieux à défendre, j'examinais mon ami. Il ne semblait pas blesser. Je soupirais doucement de soulagement.

Cheops était la seule personne qu'il me restait. Il était mon ami, mon espion, mon confident. Il était comme un frère et je ne supportais pas l'idée de l'envoyer dans des lieux dangereux même si je savais qu'il n'était pas humain et par définition, immortel. Mais j'avais toujours cette peur en moi. Peur qu'il disparaisse aussi, comme ma famille, en un claquement de doigt, comme elle, juste parce que les autres dieux avaient trouvé cela divertissant. Parce qu'Isis en avait eu l'idée et jamais je lui avait pardonné.

Cheops avait, semble t'il, remarqué mon regard insistant qui planait dans le vide.

- Tout va bien ? Me demande t'il.

J'hoche la tête pour seule réponse alors que je dirigeais mon regard vers les fenêtres de mon bureau.

𝐴𝑢 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑑𝑒𝑠𝑒𝑟𝑡 - [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant