𝐴𝑢 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑑𝑒𝑠𝑒𝑟𝑡 - [ Terminé ]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 21

Depuis que j'avais écouté la discussion entre Ahmosis et Cheops des jours avaient passé. La guerre touchait pratiquement à son terme. Les troupes d'Ahmosis avaient réussit à reprendre la ville et à repousser Seth. Moi, je n'avais pas eu le temps et le courage de confronter Ahmosis à ses actes. Mais si ce que l'on disait était vrai, que la guerre était enfin finie, alors j'irai sur le champ de bataille et me battrais contre celui que j'aime. Je le haïssais autant que je l'aimais. Chaque jour je l'évitais autant que je pouvais. Je restais à l'infirmerie plus de temps qu'il le fallait mais voir Ahmosis me rendait malade. Tous cela était surréaliste et pourtant c'était bien la réalité.

Ce matin comme tous les matins depuis maintenant quelques semaines, Ahmosis monta sur son cheval, disait qu'il m'aimait avant de partir vers Kharu. Après la bataille nous devions rester encore sur place pour aider les habitants à reprendre leur vie et aussi pour s'assurer que Seth ne tentera pas de prendre possession de la ville. Pour cela, j'avais déjà ma petite idée. Une idée qui me permettra aussi de me protéger de lui, en parti.

Mon regard le suivait au loin dans le désert. Cheops était parti lui aussi. Personne ne pouvait me retenir dans le camp. Et ceux qui essayeraient seront tués. Je tournais vivement les talons et me dirigeais vers ma tente. Je m'armais de poignards et de dagues. Je vérifiais que chaque lame soit bien aiguisée. Elles devaient pouvoir trancher la chair sans aucun problème et se planter la où il le fallait. Une fois cette vérification faite, je les mis contre ma peau puis me changea. Je n'allais pas me battre en blanc. J'abordais une tunique qu'Ahmosis avait fais avec mes couleurs : du rouge sang, un rouge flamboyant, différent de celui du dieu de la guerre. Différent pour que tout le monde sache que je n'étais pas rattachée à ce traître. Ma colère et ma haine étaient immense mais étaient elles suffisantes pour le tuer ? Ca j'en étais pas certaine mais il était hors de question que ce qu'il lui à fait, ce qu'il m'a fait, reste impuni.

Je soupire devant le miroir alors que je tressais mes cheveux. C'était dangereux de les laisser libres pendant une bataille. C'était Cheops qui m'avait enseigné cela. Une fois prête et certaine de ma décision je sortis de ma tente puis montais sur un cheval puis galopais vers la sortie du camp. Un garde se dressa devant moi. Mauvaise décision. Il se retrouva la gorge tranchée. Ses yeux s'écarquillèrent quand il vit ce que je venais de faire, il comprit aussi qu'il allait mourir. Il tomba dans le sable sans un mot alors que je reprenais mon chemin, les mains déjà tachées de sang.

Kharu était pas trop éloignée de notre camp à cheval. J'approchais à grande vitesse. Il fallait encore que je traverse un bout de la cité avant d'enfin trouver le champ de bataille et Ahmosis. Je me demandais si Cheops allait s'interposé ou non. S'il allait se ranger du côté de son ami ou du mien. Mais de tout cœur j'espérais qu'il reste neutre. Au bout d'un moment, je pouvais entendre le bruit des armes, des cris de guerre et de douleur. Je laisse mon cheval dans une rue et continue le reste de mon trajet à pied. Je dus me battre contre certains pour me frayer un chemin. Mais je trouvais Ahmosis, il se battait contre un homme de Seth. Ses vêtements semblaient plus riche que ceux des autres soldats. Il était sûrement un membre plus haut dans l'armée. Je pris un poignard que je lançais dans un cadavre qui pendait d'une fenêtre à hauteur de mon amant. Il reconnu mon poignard puisque quand il se retourna il avait les yeux écarquillés.

- Arsinoé.. que fais tu ici ?

Il s'approcha de moi alors que je dégainais une dague.

- Ne m'approche pas ! Criais-je. Je sentais déjà les larmes me montaient aux yeux à cause de l'émotion. Il s'arrêta et me regarda comme si c'était la première fois qu'il me voyait. Un pli soucieux barrait son front.

- Comment as tu pus me faire ça ! Comment !

Ma voix se brisait à chaque mot qui sortait de ma bouche. En face, Ahmosis semblait enfin comprendre de quoi je parlais.