L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️

Capitolo 29

Stella était restée silencieuse après l'aveu du monégasque. Elle avait du mal à réaliser ce qu'il avait fait. Ce n'était pas grand-chose, il avait loué un appartement au lieu de séjourner dans les hôtels de Maranello.

Mais pour Stella, cela voulait dire tellement. Son absence avait tellement marqué le jeune pilote qu'il avait ressenti le besoin de louer son appartement à elle.

En quelques instants, toutes les peurs qu'elle avait ressenties en revenant à Maranello s'étaient évanouies. Comme si cette révélation avait tout changé. Et à vrai dire, cela avait tout changé aux yeux de la jeune femme.

Même si Charles semblait toujours lui en vouloir pour son départ et son absence. Il tenait à elle. Si fortement, qu'il avait ressenti le besoin de vivre dans un endroit où elle avait vécu. De lui garder sa maison au chaud, le temps qu'elle revienne.

Comme s'il savait déjà qu'elle allait revenir.

Charles patientait aux côtés de la jeune femme, il était un peu en retrait alors il ne voyait pas l'expression de son visage. Il s'avança et se posa face à elle. Il sentit son cœur se serrer en voyant une larme dévaler la joue de la Sicilienne.

« Amore mio... »

Il s'empressa d'approcher sa main de la joue de la jeune et d'effacer la larme qui coulait. Au contact de leurs peaux, un léger courant électrique parcourut leurs corps. Stella posa son regard sur le jeune homme face à elle, et un sourire prit place sur son visage. Charles sentit son cœur se gonfler et battre bien plus rapidement.

« Tu... Tu as... Je n'en reviens pas...

- Stella, j'ai eu tellement mal ce soir-là, à Imola. Je ne comprenais pas pourquoi tu me quittais si brutalement... Plusieurs jours après, je suis revenu à Maranello. Je voulais qu'on discute... Je voulais comprendre pourquoi tu m'avais quitté. Et je suis venu ici, tu n'y étais pas. Je suis allé voir Giovanni, et il m'a expliqué que tu étais partie... »

Stella eut mal. Elle eut mal en voyant le regard du monégasque. Elle l'avait blessé en le quittant. Elle en avait conscience et le regrettait amèrement. Mais voir le jeune homme devant avec le regard brisé, lui faisait bien plus mal qu'elle ne l'avait imaginé.

« Charles...

- J'ai trouvé l'agence qui te louait ton appartement pour savoir si tu avais tout quitté ou si tu avais gardé ton appartement dans l'idée de revenir. Et quand elle m'a dit que tu avais rendu l'appartement, j'ai senti mon cœur se briser. Je réalisais seulement à ce moment-là, que tu ne comptais pas revenir...

- Charles, je...

- Je l'ai tout de suite loué. Je ne sais pas ce qui m'a pris à ce moment-là... J'espérais juste te voir revenir. »

Des larmes coulèrent sur les joues des deux amoureux. Ils étaient à la fois peinés de la manière dont ils s'étaient quittés, et heureux de se retrouver.

Stella attrapa la main de Charles toujours posée sur sa joue et la serra dans la sienne. Elle avait besoin de sentir le corps du jeune homme contre elle. Il était devant elle, mais elle ne cessait d'avoir peur de le voir la détester.

« Ce jour-là à Imola, je n'étais pas venue avec l'intention de te quitter...

- Stella, je sais ce qu'il s'est passé...

- Mes parents... Quoi ? Comment tu...

- Andrea...

- Oh... »

Stella n'avait pas imaginé que l'entraîneur et ami de Charles, lui aurait raconté la manière dont il l'avait traité. Elle avait pensé qu'il n'aurait pas dévoilé au Monégasque, les mots affreux qu'il avait utilisés à son égard.