POINT DE VUE DE STELLA :
Le froid m'enveloppait totalement, la faim me hurlait de me nourrir, l'obscurité ne faisait qu'accentuer ma peur. Lorsqu'un grincement se fit entendre du côté gauche, mes poils se hérissèrent et je plissai les yeux dans l'espoir d'apercevoir quelque chose dans cette pièce.
– Forse dovremmo darle da mangiare se non vogliamo che muoia, entendis-je. (Peut-être devrions-nous la nourrir si nous ne voulons pas qu'elle meure.)
Si mon alimentation était une des préoccupations, cela signifiait qu'une seule chose : je n'avais pas comme avenir de mourir. Enfin, pas dans un avenir trop proche.
– Il capo ci ha dato ordini e tu lo sai Giuseppe. (Le chef nous a donné des ordres, et tu le sais Giuseppe.)
– So benissimo cosa ci ha detto. Ma lei è giovane, ha bisogno di mangiare. (Je sais ce qu'il nous a dit. Mais elle est jeune, elle a besoin de manger.)
– Deve parlarci del sua mafia prima da mangiare. (Elle doit nous parler de son cartel avant qu'on la nourrisse.)
– Se Graziella l'avesse visto, ci avrebbe uccisi tutti e quattro. (Si Graziella avait vu ça, elle nous aurait tuer tous les quatre.)
Alors c'était ça qu'ils désiraient tant. Des informations sur la mafia de mes parents. Ils avaient sûrement l'intention de faire pression sur mes parents en m'utilisant.
Subitement, la porte grinça et je sursautais lorsqu'elle rentra en contact avec le mur, créant un bruit strident. La lumière s'alluma et je fermais les yeux instinctivement. J'ouvris les yeux petit à petit et au bout de quelques secondes, j'étais capable de discerner trois hommes.
Le premier était un homme jeune, qui devait être dans la même tranche d'âge que moi, c'est-à-dire la vingtaine. Il avait des cheveux assez courts, blonds et des iris bleus clairs. Le deuxième était plus âgé, il possédait une barbe bien taillée et il était un poil enrobé. Il avait l'air d'un gros nounours. Le dernier homme avait l'air aussi jeune que le blond, mais il était brun avec des iris d'un vert incroyablement beau. Il était près de la porte, ce qui me laissait penser que c'était lui qui était entré en trombe dans la cave.
J'étais allongée dans cette cave depuis plusieurs heures et décidais de me lever lorsque l'homme aux yeux verts s'avança vers ma cellule.
– L'unica figlia del mio nemico. (La fille unique de mon ennemi.)
Je ne répondis pas tout en le regardant. Il était grand, plus grand que le blond et je remarquais que ses cheveux noirs faisaient ressortir ses yeux verts. Je le regardais dans les yeux, sans baisser le regard.
– Faites-moi sortir d'ici, sifflé-je.
Il sourit, l'air amusé par mon ordre.
– Mia bella, tu ne sortiras d'ici quand je le déciderai et pas avant.
Je ne parierais pas là-dessus si j'étais toi.
– Je ne parlerai pas.
– C'est à toi de voir, et d'assumer les conséquences de ton silence.
J'éclatais de rire, un rire cynique avant de lâcher :
– Même si je parle maintenant, tu me feras souffrir, juste pour le plaisir, parce que Antonio Gonzalez aime voir souffrir les gens.
– Correct. Je vois que Stella Marinelli est bien informé. Après être la fille
d'Alejandro...Je le coupais :
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CARTELLO SICILIANO
FanficStella Marinelli est la fille du chef de la mafia italienne, mais elle va malheureusement pour elle, se faire kidnappé par le capo de mafia sicilienne : Antonio Gonzalez. Celui-ci lui a été décrit par son père comme quelqu'un de froid, manipulateur...