POINT DE VUE DE STELLA :
Une semaine. Cela faisait maintenant une semaine que je n'étais pas sortie de ma chambre.
L'épisode avec les hommes de mon père m'avait fait remonter plein de souvenirs concernant Anastasia. Je n'avais donc vu personne depuis une semaine.
Erina, m'apportait mes plateaux matin, midi et soir repas et ce, chaque jour. Elle prenait chaque repas du soir avec moi, dans ma chambre. Je ne parlais pas. Pourtant, elle avait essayé de me faire parler au début. Mais elle avait compris au bout de deux jours, que ses tentatives étaient inutiles.
Alors maintenant, elle s'asseyait avec moi sur le lit, mangeait et parfois le soir, elle me racontait seulement sa journée, des anecdotes sur elle, son mari, sa famille, ses amies. Même si je ne montrais rien, tout ce que faisait Erina me faisait du bien. Jamais personne n'avait été comme ça en dehors d'Ana.
Erina m'avait expliqué comment les garçons avaient pris le fait que je ne sorte plus de ma chambre. Giuseppe et Marco ne rigolaient plus autant qu'avant. Pedro voulait me remercier d'avoir sauvé sa femme et Antonio était d'humeur exécrable.
Je ne pense pas y être pour grand-chose au sujet d'Antonio. Pedro n'avait pas à me remercier. J'avais sauvé Erina mais quelque chose me dit que si elle avait pu, elle aurait fait de même pour moi. En ce qui concerne Giuseppe et Marco, cela faisait seulement quelques jours que l'on se connaissait mais je devais remarquer qu'un vide s'était creusé en moi cette semaine vu que je ne les voyais pas.
Erina et moi, bien que cela ne faisait quelques jours que l'on se connaissait, mais j'avais l'impression d'être une de ses amies. Qui viendrait manger tous les soirs avec une fille qui reste muette à part une amie ?
Ce matin, Erina m'avait apporté un plateau avec mon petit déjeuner, comme tous les matins depuis une semaine. Après avoir déjeuné, je me levais et me dirigeais vers la salle d'eau. Mon reflet dans le miroir me fit peur. La fille en face de moi, avait des cernes, les yeux rouges et gonflés, les cheveux dans un état épouvantable. Rien n'allait. Mon regard s'attarda sur mon collier.
A.
Anastasia.
Serait-elle fière de moi ? Elle me dirait sûrement quelque chose du genre :
« Bouge-toi le cul Stel', tu ne vas pas rester cloîtrée dans une chambre pour le reste de ta vie, merde. »
Je souris face à cela.
Je rentrais sous l'eau brûlante de la douche. Elle détendit mes muscles. Il ne fallait pas que je me renferme sur moi-même. C'était mauvais. Ma sœur ne voudrait pas ça, elle voudrait que je me bouge. Elle aurait beaucoup aimé Erina. Peut-être même Giuseppe. Mais sans doute pas Pedro, il lui aurait fait peur. Je souris face à cette pensée.
Vingt minutes plus tard, je sortis de la salle d'eau. J'avais enfilé un jean et un top court, mes cheveux étaient lisses. Je mis mes bottines, puis me regardait devant le miroir. Je touchais mon collier.
Elle me manquait beaucoup.
Je pris une grande inspiration, puis sortis de la chambre. Je descendis lentement les escaliers. J'arrivais au salon, où Giuseppe regardait la télévision. Je m'appuyais contre la rampe de l'escalier et lançais au blond :
– Je ne pense pas que Marco sache que tu regardes les dessins animés.
Il se retourna soudainement, l'air d'un enfant prit en train de faire une bêtise et changea rapidement de chaîne.
– Ne lui dit rien, me lança-t-il.
– Je vais réfléchir.
Je m'assis à côté de lui. Je pris la télécommande et remis les dessins animés. Je sentis Giuseppe me regarder en souriant. Pendant quinze minutes nous regardons le dessin animé, puis il décida de briser le silence :
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CARTELLO SICILIANO
FanficStella Marinelli est la fille du chef de la mafia italienne, mais elle va malheureusement pour elle, se faire kidnappé par le capo de mafia sicilienne : Antonio Gonzalez. Celui-ci lui a été décrit par son père comme quelqu'un de froid, manipulateur...