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- J'ai l'impression d'avoir pris le poids aujourd'hui chéri.

- Tu sais que quoi que tu fasses, tu resteras toujours belle à mes yeux, n'est-ce pas ?

Les femmes, soyez pas jalouses surtout. Il n'y a qu'un seul Emery et malheureusement, il est à moi.

C'était un dimanche paisible. Le meilleur jour de la semaine pour moi. Vous voulez savoir pourquoi ? Car c'était le jour où je pouvais profiter du sourire et des caresses matinales de ma moitié. Et aujourd'hui semblait particulièrement chaleureux car le soleil levant nous benissait de ses rayons à travers les grandes vitres de la fenêtre de verre. Je me levais avec le sommeil dans les yeux et me dirigea pour tirer les rideaux, le chemin couvert de petits coussins de taille variantes -imaginez la peine- et des habits par-ci, par-là.

Je suis un peu flemmarde, je l'avoue.

Je terminais mon petit effort avec comme heure 9h31 dans le collimateur. Je m'etirais pleine de sourire et me tourna vers mon cher époux, celui qui m'accompagne dans la couche depuis déjà 5ans. Un homme de taille moyenne, teint brun, des yeux dit de chat marrons, avec un nez simple et des levres roses, cachant un doux sourire de colgate allongé dans le lit, avec un bras cachant ses yeux. Sa coupe punk faite de boucles noirs semblait en peu en pétard ce matin. 

Ce qui me fait sourire un instant.

- Monsieur Tchato Emery, debout ! *dis-je, les mains sur les hanches.*

- Madame Tchato Alex Pierrette, il n'est pas encore 10h. Je dors. *Repondit-il avant de se retourner sans gêne en emmenant les draps.*

- Si c'est ce que tu souhaites.

Je pris mes deux mains et lui retira le draps de force par surprise avant de jeter dans un coin du lit, en souriant devant sa mine vexé. Ensuite, j'ai pris la fuite, sachant que s'il met la main sur moi, j'allais mal finir.

Une heure plus tard, quelqu'un frappa à la porte. Je me levais à contre coeur loin de mon pain avec salade d'avocat pimenté et un bon verre de lait pour trouver une voix familière placé à la véranda avec un grand sourire.

- Alex ! C'est comment ? *Salua mon frère à la va vite avant d'entrer sans permission dans la maison.*

- Ça allait jusqu'à ce que tu viennes m'empêcher de manger Henri.

- T'a déjà assez de poids comme ça petite *dit-il en montrant du doigt mon ventre rebondi.* Laisse nous en prendre.

Il s'assit sur la table après m'avoir fait une bise rapide sur le front et se servit, non pas sans avoir salué mon mari d'un coup de main rapide. Ce dernier hocha la tête et se dirigea tranquillement dans la chambre, sans finir son plat. De mon côté, je soupirais quand je mis main sur les plats à débarrasser.

- T'es venu faire quoi ici en ville ? Ça faisait longtemps.

- Je loue un petit appartement à Paren. Je vais travailler ici *dit-il avec la bouche pleine.*

- Manges bien. Ce n'est pas la guerre.

- Si tu pouvais imaginer à quel point Toi et ma cuisine m'avait manqué...

Et c'est dans cette atmosphère que l'on discuta de tout et rien. Famille, voyages, infos, relations... Henri et son côté franc me rappela plus tard à quel point il détestait mon choix d'epoux dans des paraboles bien dosés. Chose que j'ai immédiatement stoppé, vexée par son comportement d'enfant.

- Non ! Soyons sérieux une minute Alex. *il se rapproche et met sa main sur ma cuisse, me regardant droit dans les yeux.* Tu es trop belle pour un type comme ça. Un beau teint noir matte, une voix angélique, une poitrine...

- Stop, merci mais c'est bon. J'aime Emery et tu vas devoir l'accepter une bonne pour toute !

Je me levais et pris la route de ma chambre, énervée par l'attitude de mon grand frère. De nature protecteur, il a toujours voulu avoir le contrôle sur tout ce qui me concerne. Que ça soit mes fréquentations, mes programmes télévisés, ce que je mange, porte ou autre, il a toujours un mot à dire. Et seul le ciel sait à quel point ça m'énerve !

Dès que je mis pied dans la chambre pour souffler, la voix grave d'Emery se fit entendre, d'un ton las :

- Ton frère rentre quand ? Que voulait-il ??

- Il est juste de passage. Apparemment, il a trouvé du travail ici en ville et va vivre ici.

- Hum. *Il continua à lire son livre, allongé sur le lit.*

Dire qu'ils sont beau-frères...

L'amour de mon frère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant