6

3 0 0
                                    

Une semaine plus tard, rien ne fut pareil dans mon foyer. Emery commença à se comporter bizarrement à la maison : il fuyait les ceintures - ce qui lui rappelait tout le temps sa phobie des serpents -, il parlait seul et semblait parfois être dans un autre univers. La dernière fois, il jura qu'il luttait réellement contre un serpent dans le noir. Je tentai de lui calmer le soir là mais il fit une nuit blanche. Les autres nuit, ils les passaient à les divaguer.

La plaie qu'il se fit le soir de la soirée avec Maelys augmenta de jour en jour, avec un trou au milieu, comme une sorte d'abcès. On lui a prit des antibiotiques vite fait après une visite à l'hôpital, et on attendit que ça aille vite.

Je voulus appeler le prêtre, mais Emery me l'a interdit. Alors, il me restait la prière intense et la surveillance attentive.

- Ah ! Ne m'approchez pas !!! Je ne vous doit rien !!! Allez loin ! *Hurla Emery dans le vide, effrayé avant de tomber au sol et glisser les fesses au sol, un bras levé pour s'eloigner de l'air.*

- Emery ! *Je foncai vers lui pour comprendre ce qu'il se passe mais il recula loin de moi et se leva en trombe pour aller vers la cuisine.*

- _Seigneur, aide moi. Où est mon mari ??!_

Emery ressortit de la cuisine en course avec le couteau de cuisine et il fallut que je me jette au sol pour l'esquiver au sol ! Mon mari poignarda l'air à présent en criant des "laissez moi !" en désordre et je reculai à quatre pattes pour fuire sa folie destructrice. Mais il me repera vite fait et tenta encore de me poignarder par derrière, mais il me rata et le couteau glissa sur mon épaule gauche, me faisant siffler en peine. Je me colla à la porte alors qu'il venait vers moi, ayant perdu toute sa tête avec le couteau en main.

- Ils disent que je dois tuer ma femme pour qu'ils me laissant tranquille. Meurs gentiment car ils me gênent. D'accord ?

Mais il n'eut pas l'occasion de faire quoi que ce soit qu'il tomba évanoui devant moi et son bras prit un ton noirâtre, pendant que la chair commençait à pourrir. J'ai pris le téléphone et j'appelai sans regarder le prêtre et Carine.

_________________

- Que ta présence emplit cette demeure Seigneur ! *Sortit le prêtre en versant l'eau et le sel bénite en peu de partout.*

Il était 22h. Emery était allongée sur l'un des canapés du salon pendant que moi, je pleurais sur l'épaule de Carine. Le prêtre prononça des trucs incompréhensibles dans leurs langues bizarres et mis sa main sur le front d'Emery avant de l'enlever et nous demander de nous lever pour entamer la prière. La maison fut rempli de supplications et de prières en plusieurs langues mais rien ne se passa. Le prêtre enleva sa soutane et se mit à faire des gestes de combats avant de continuer les prières :

- Oh toi, esprit démoniaque ! Au nom du père que je sers, je t'ordonne de sortir du corps de cet homme ! Toi qui vient semer le trouble et la désolation où tu passes ! Ce corps et cet esprit appartient à un créateur ! Oh toi ! Sors de ce corps !!! *_paroles en langue_*

L'ampoule du salon se brisa net vers la fin de la tirade du prêtre et il sursauta violemment avant de reculer, puis il commença à regarder le vide fixement alors qu'une bourrasque violente s'eleva dans la pièce.

- Ce gars est sectaire !! Ce gars est sectaire !!! Je ne veux pas mourir !!! *Il repeta avant de fuire.*

- Pourquoi il fuit ? J'allais le sacrifier puisqu'il y tenait...

Début de la chaire de poule. Carine et moi étant bien serrées l'une contre l'autre jeta un coup d'oeil à la voix démoniaque qui venait de parler et on vit Emery, les jambes croisés entrain de nous regarder fixement avec les yeux noirs.

Seul le ciel pouvait témoigner à quelle vitesse on se bouscula pour atteindre la porte comme le prêtre, le coeur battant violemment sous une pluie surprise. Un rire sombre résonna dans la maison ouverte.

_Mon mari ? Sectaire ??? Non ! Je n'y croyais pas ! Ça fait cinq ans. Je l'aurai su non ? Et pourtant... Non ! J'ai dit Non !!!_

Je fini ma nuit chez Carine, de peur de mourir chez moi sans prévenir. Mais je ne trouvai pas la force de fermer l'oeil. Mon esprit tournai sans réfléchir. Je pensai à notre problème de conception dont lui était le blocage, mais balayai l'idée car les tests réguliers prouvent que je suis fertile et lui, continue un traitement régulier pour pouvoir être fertile. Son argent ? Le plus clair qu'il soit. Ce business lui a été légué par son oncle et tout semblait propre. Pourquoi Emery entrerai dans la secte ? Pour chercher quoi exactement ??? Il est certes athé mais bon... Oh mince...

Mon coeur batta la chamade. Je fus tellement stressée que je marchais seule dans la chambre de Carine. Le matin me trouva assise au sol, somnolante. C'est Laelle qui me réveilla, fatiguée pour me demander de me lever de là. Je m'executai mais sortit au salon attendre le réveil de Carine avant de partir.

- TU ES FOLLE ?! ALLER OÙ ??? Oh, Alex Tchato, tu ne vas nulle part !!! *gronda Carine.*

- Carine, c'est mon mari et il a besoin de moi !!!

- C'est un sectaire et il a failli te tuer ! Réfléchis !!!

-  Je T'INTERDIS de traiter mon mari de sectaire ! Il ne doit rien à quiconque ! Je vais m'en sortir.

- *Elle se met vite devant la porte et bloque le chemin.* Je ne vais pas te laisser sortir ! Qui va porter les pots cassés ?

- Carine ! Laisse moi sortir, mince ! Je t'ai dit de me faire confiance !!!

- Si tu sors d'ici Alex, ne m'appelles plus jamais ! *Elle se dégage de la porte et me laisse la voie ouverte, les bras croisés.*

Malgré le regard suppliant de Carine, je sortis de la maison sans me retourner, prête à rejoindre mon mari.

L'amour de mon frère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant