Je mis pied à la maison et découvrit le salon sans dessus dessous. Certains meubles étaient cassés et les canapés renversés. Emery était allongé sur le ventre par terre en caleçon, l'air mort. Je m'approchai vite vers lui et toucha avec peur et précaution son poul un instant. Et Dieu merci ! Il fut juste inconscient. Les larmes aux yeux, j'appelai les urgences pour s'occuper de tout quand je vis le bras d'Emery entrain de pourrir progressivement.
J'ai failli avoir une crise cardiaque sur place !
Emery grogna avant d'essayer de se retourner avec peine. Il cligna des yeux faiblement trois fois avant de me regarder sans énergie.
- Pierrette... *il toussa fort.*
- Je suis là Emery ! Juste pour toi. On va t'emmener à l'hôpital.
- Non. Appelle maman, tu lui expliques tout.
- Je vais le faire mais avant, on va d'abord voir le problème de ton bras à l'hôpital ! Ce n'est pas normal !!
Il resta calme et me fixa avant que le bruit de l'ambulance ne nous séparent.
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On placa Emery en salle de soins intensifs et moi, j'étais assise au couloir seule, à attendre. Je ne sus qui appeler à l'instant pour me tenir compagnie. L'odeur des vaccins et de médicaments me hantaient dans ces locaux. Les cris des patients, les gouttes de sang ne me plut guère mais mon inquiétude balaya tout le reste. Je pris mon téléphone après trente minutes et j'appelai maman Anne pour lui expliquer la situation, comme l'a demandé son fils. Au début, elle crû que c'était l'annonce d'un enfant et elle ne cachait pas sa joie quant à ça mais cette joie fana petit à petit quand elle apprit ce qu'il vit depuis un bout de temps. La conclusion fut, inexorablement : "Je prends l'avion dès ce soir ou demain matin à la 1e heure !" . J'appelai aussi Henri pour passer le temps et avoir une voix rassurante. Je lui racontai le nécessaire sans entrer dans les détails...
Vous le connaissez, il allait finir par vraiment tuer son ex ami.
Il fut choqué, puis il m'a dit qu'il se mettait en route pour me rejoindre. En attendant, j'allai passer quelques instants d'ennuis.
Si seulement Carine pouvait être là...
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- Alex, tu dors ces derniers temps ? C'est quoi tout ses cernes sous tes yeux ? *demanda Henri, un peu stressé.*
- Fallait que je reste près d'Emery en cas de problèmes. Son état était instable.
- Comment il va ?? Pourquoi t'es pas allée rester près de lui ??? *demanda t'il, l'air curieux et triste.*
- *Je répondis en pleurant.* Son bras est en mauvais état. Il est aux soins intensifs pour soigner ça. Ah, grand frère... *je me tournai et regardai Henri.* Je ne veux pas perdre mon mari.
Henri me fit un câlin, m'embrassa le front et me demanda de me calmer. On resta dans cette position un peu longtemps et je continue de compter les secondes d'attente. Henri, 1h après, me força à me lever pour aller manger. Chose que j'ai refusé d'abord, pensant à mon malade avant tout mais il y mit la pression et au final, je me retrouvai à la réception pour laisser mon numéro de téléphone pour que l'on m'appelle quand le docteur de l'opération aura fini.
Henri m'amena dans un restaurant assez sympa et nous commanda de quoi boire et manger. Mais la table resta un peu calme car je ne faisais pas d'efforts pour. Mon grand frère essaya tout pour me sortir de ma nervosité, sans succès.
On nous serva à manger et de la bière. Je pris la fourchette pour prendre un peu de poisson frit mais je ne pus le mettre dans la bouche, car estomac noué.
- Alex !!! *gronda Henri sévèrement.*
- Je n'ai pas faim. Vraiment.
- Je m'en fous de ça. Mange ! Sinon, je vais te nourrir ici et maintenant !!!
Je fus fatiguée de mon frère un instant et je voulu le fuire car il me fit peur tout un coup. Mais j'ai fini par me forcer et prendre de quoi tenir la journée.
Henri se mit à boire et à prendre la joie. Moi je guettai mon téléphone tout le temps. J'ai pris une permission pour les toilettes à un Henri déjà saoule et partit me soulager.
Mais dès que je voulus me laver les mains :
- Henri ???! *criai-je surprise quand il fut derrière moi - je le vis par le miroir - avant que je ne retourne.* T'es fou ? Ici c'est les toilettes des femmes. Sors !
- Alex... hic ! Alex... hic !! *ria t-il, étant saoul*
- *Me fais un facepalm mental* Bon, je vais appeler un taxi et t'amener au resto.
Quand je tentai de mettre main sur lui, il me tira sans prévenir et je finis dos collé au mur, une jambe debout, tenu fermement par Henri. Il me regarda et regarda mes seins avant de m'embrasser dans le cou. Le sachant sous l'effet de l'alcool, j'essayai de le repousser mais il était plus fort que moi !
- Reste tranquille mon amour... hic ! J'ai... hic... tellement envie de toi. *Il plonge sa main dans ma robe.*
- Henri arrête ! T'es saoul. Je ne suis pas Maelys. Laisse moi sortir d'ici. *dis-je gênée.*
- Hic... t'es tellement... belle *il rote après détourné la tête.* quand t'es fâchée ! *Il tenta de m'embrasser sur le bouche.*
- *Je detourne la tête ailleurs.* Grand frère, c'est moi Alex ! Ta petite soeur. Reveille toi !!!
- *Il s'arrêta un moment avant de se coller encore plus à moi.* Hmmm...
Je forcai encore et encore pour qu'il me lâche mais Henri était déjà loin. J'appelai à l'aide mais personne ne semblait proche d'ici. Avec le stress d'hier, je finis par craquer alors qu'il alla me violer ici. Mais il me regarda en larmes et d'un coup, il tomba endormi sur moi, laissant brusquement ma jambe.
Je me battis à le mettre contre moi correctement et quelques instants plus tard, son taxi l'amena sans plus de cérémonie. Les frissons plein le corps, j'imaginai ce qui aurait pu se passer si Henri était arrivé à terme.
Mon téléphone stoppa le fil de mes pensées.
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L'amour de mon frère
EspiritualL'amour de mon frère Résumé Alex-Pierrette, femme marié sans enfants, vit une vie de couple paisible avec son mari Emery dans le quartier d'Iwi. Le retour de son frère Henri, ex ami de lycée et actuel beau frère d'Emery provoqua un bouleversement qu...