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Dire que je fus nerveuse à cette instant était un euphémisme... Frappant des mains en continue, la sueur sur le front, j'essayai tant bien que mal de revoir tout l'installation de la table : Couverts neuves, deux bouteilles de vin rouge, manque qu'à mettre le poulet, le porc et les compléments dans les grands plats et plateaux... Et Emery qui dira que j'en fais trop...

Faudrait peut être y ajouter de la bière et un met traditionnel ? Ou non deux, avec du poisson...

Je partis à la cuisine chercher de la bière au frigo pour ajouter à la table. Je souriai sans gêne en m'imaginant amener mon frère à l'autel, discuter affaires de femmes avec Maelys - j'ai appelé Henri pour avoir des informations -, faire du shopping avec elle, voir mon frère enfin casé !! Ah...

Papa, maman, enfin Henri décide de grandir un peu. Merci de le guider de l'au-delà.

Dès que je mis main sur la dernière canette, il eut une  coupure de courant subitement. Perplexe, je haussai néanmoins les épaules et ferma le frigo vite fait :

- Ton âme en sacrifice est si doux comme cadeau. *chuchotai une petite voix sombre de femme à mon oreille.*

Comme un réflexe, je hurlai et jetta les canettes au sol, le sang figé et je me retournai vite fait pour voir l'ennemie. Mais une cuisine vide et illuminée avec la bière glacée sur mes pieds furent ce que je vus, la sueur sur le front. Au même moment, on frappa à la porte principale et Emery vint vérifier mon état au quart de tour sans penser au bruit de la sonnette :

- Chérie, qu'est-ce qu'il y a ?! J'ai entendu... Mince ! *dit-il en vérifiant mes pieds mouillés.*

- Ce n'est rien. Juste un vertige. Laisse, je vais m'occuper de ça.

- Non, c'est bon. Va te changer. *Il commençait déjà à ramasser les canettes.*

- *Je me baissai et retirai sa main du champ de bataille.* Laisse moi m'en occuper. Va ouvrir. Ça doit être Henri et Maelys. Allez.

Il me jetai un dernier regard inquiet avant de partir vers la porte. Moi, je soufflai en tenant mon coeur, guettant les coins de la salle comme si j'étais observée...

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- C'est un plaisir de te rencontrer Maelys. *je lui serrai la main avec sourire.*

- Moi de même Alex. *elle rendit le sourire.*

Alors, on a : Un teint noir mat et entretenu, des yeux de chats marrons, des petites levres roses qui cachent une éclatante rangée d'ivoires, une belle coupe afro grosse et longue qui composent le visage adulte en face de moi. Puis en bas : Une poitrine en bonnet D, un corps sexy à première vue, serrée dans une petite robe rouge mettant en valeur ses jolis courbes de 28 ans. La paire de talons noires et les bijoux tribaux étaient la touche finale à cette femme fatale.

Je me sentais possessive vis à vis de mon mari tout d'un coup.

On partit directement s'installer à la salle à manger avec sourires et faux sourires. J'ai directement apprécié Maelys au premier regard qui semblait douce et gentille au premier regard et je balaya la gêne qui me hantait l'esprit quand je plongeai dans son regard à la lueur... sombre. Je pris aussi mes précautions pour avoir Emery à l'oeil.

Simple précaution ! Croyez moi.

On appris à se connaitre en détail : travail, loisirs, famille, projets et on discuta de tout et de rien. Henri participait parfois à la discussion alors qu'Emery buvait une bière tranquillement. L'odeur des mets et la douceur du vin enivrait chaque instant du dîner, me faisant regretter presque la chaleur conviviale et les repas de fête en famille.

L'amour de mon frère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant