Influenceuse Amoureuse

Prologue

Je fixe les grandes baies vitrées de l'aéroport avec nostalgie. Ceci est ma dernière vision de Los Angeles avant de faire quatorze heures de trajet pour arriver au milieu de montagnes. Cette avions va m'emmener loins de tout se que j'ai connu jusqu'ici. Mon pays. Ma ville. Ma maison. Mon copain. Mais surtout mes amis...

Je sens des bras entourer ma taille et une tête se poser sur mon épaule. Une odeure que je ne connais que trop bien vient prendre d'assaut mes narines. Thym. Non seulement je déteste ce parfum mais en plus Rayan en met toujours une tonne ! Je me décale du garçon me servant de copain pour soulagés mon nez qui commençais à être fortement martyrisé.

Je regarde son visage. Ses lèvres font une courbe négative tandis que ses yeux ne dégage que de la tristesse. D'une main tremblante il vient me pousser par le dos contre son torse musclé grâce au basket qu'il endure en dehors des cours.

Cela fait depuis nos 14 ans qu'on sort ensemble donc maintenant deux ans. Je sais que je compte énormément pour lui. Il n'a pas cessé de me le montrer à travers plusieurs attentions comme des soupers aux chandelles malgré notre jeunes âge ou des surprises plus formidables les unes que les autres.

Mais je crois que le problème, c'est moi.

Depuis le début de notre relation j'essaye de m'investir le plus possible. J'essaye de passer le plus de temps possible avec lui. J'essaye de tomber amoureuse de lui pour lui rendre honnêtement son « I love you » qu'il m'a déclaré il y a environ un an.

Mais rien n'y fait.

Je n'ai pas les papillons dans le ventre. Je suis même gêné quand il est trop près de moi et mal à l'aise quand il m'embrasse. Pourtant c'est le petit ami que toute les filles rêveraient d'avoir. Blond aux yeux bleu, un corps d'athlète, riche, gentil, respectueux. Et moi la fille qu'il a choisi parmi tant d'autre n'arrive même pas à lui rendre son amour abondant...

- Olivia ? Everything is fine... Our love is stronger than distance. ( Olivia ? Tout va bien... Notre amour est plus fort que la distance. )

Mon copain me coupe de mes réflexions pour m'y replonger trois secondes plus tard. Non tout ne va pas bien ! On va être à 9500 kilomètre l'un de l'autre et je ne l'aime surement, même je ne l'aime tout simplement pas. Ou en tout cas pas comme lui il m'aime. Il mérite tellement mieux que moi...

Il se décolle de moi pour remonter mes yeux, qui fixait le sol, dans ses deux perles bleus avec un sourire qui se veut réconfortant mais qui me fait culpabiliser encore plus pour se que je m'apprête à faire. Ce regard pleins d'amour je ne le reverrai surement plus jamais se qui me rassure mais me fait de la peine. Pas pour moi mais pour lui.

- Rayan I think we need to break up... ( Rayan, je pense que nous devons rompre... )

- What ?! No ! I love you ! Distance won't change our love ! ( Quoi ?! Non ! Je t'aime ! La distance ne changera rien à notre amour ! )

Ses yeux se remplir de larmes. Voilà, je me sens comme un monstre. Je viens surement d'arracher le coeur de quelqu'un qui avait confiance en moi. Qui m'aimais pour autre chose que mes millions d'abonnés, ma villa, mes billets ou encore ma piscine...

Je tente de m'approcher de lui pour le soutenir mais il fait un pas en arrière attirant l'attention de ma famille qui se trouve à quelque mètres de nous. Mon père me regarde pour avoir des réponses sur la situation tandis que les deux femmes à ses côtés n'avaient pas besoin d'explication. Elle me connaissait assez pour comprendre la détresse que je renvoyais.

Ma soeur s'approche donc de nous deux avec un grand sourire comme pour détendre l'atmosphère devenu électrique. Évidemment elle avait compris que je l'avais quitté. Elle prend mon définitivement ex petit ami dans les bras en lui chuchotant une phrase que je n'arrive pas à entendre.

Ma sœur a toujours énormément apprécié Rayan et ce sentiment est réciproque. Elle n'a jamais vraiment eu de relation sérieuse étant tombée que sur des badboy qui la trompait à tout va. Elle m'a avoué envier des fois notre couple si « parfait », selon une majorité de personnes.

Elle lui ébouriffe ses cheveux blonds se qui le fait râler. Mes parents viennent à leur tour le saluer sans pour autant faire allusion à notre soudaine séparation. Juste pour ça, je les adore.

Le microphone annonce notre vol et qu'on peut commencer à embarquer. Ma famille se dirige donc en direction de l'embarcadère me laissant seule avec Rayan qui ne peut cacher sa tristesse. Ça a toujours été un garçon très sensible et c'est sûrement pour ça que je suis resté avec si longtemps. C'est qu'il faisait attention à moi et moi je le protégeais.

Je réitère l'expérience de m'approcher de lui mais cette fois il me bloque d'un geste de la main. Il me regarde avec les larmes aux yeux se qui me fends d'avantage le cœur. Malgré que je ne l'aime pas comme lui il m'aime, je tiens à lui. Je le considère comme mon meilleur ami même si j'aurais tant voulu réussir à l'aimer d'avantage.

- Bye Rayan... ( Au revoir Rayan... )

Je lui offre un dernier sourire avant de m'éloignée définitivement de lui. Je l'entend renifler se qui me donne qu'une envie, retourner en arrière, ne pas le quitter. Malgré ces remords je sais au fond de moi que cela sera mieux pour lui comme pour moi. Surtout dans l'avenir.

Je rejoins ma famille dans la queue de l'embarquement. Je me retrouve à côté de ma soeur tout en soucis pour notre séparation. Je lui donne mon plus beau sourire pour qu'elle ne se fasse pas de soucis. Ce dernier n'était pas hypocrite. Il était sincère. J'était tellement soulagée de l'avoir quitter. Même si aujourd'hui il a mal, je suis convaincu qu'il sera plus heureux le jour où il trouvera une fille qui l'aime comme lui il a pu m'aimer.

- Pas trop triste ? Tu vas survivre ? se soucie ma soeur.

- Pour tout te dire ça m'enlève un poids des épaules. Cela faisait un moment que j'y pensais. Tu le sais mieux que personne, je n'ai jamais été amoureuse de lui.

- Je suis heureuse que tu l'aies fait. C'est mieux ainsi pour lui et pour toi. Sérieusement, être un mec fou amoureux d'une lesbienne doit pas être facile tout les jours !

J'ôte mes lunettes de soleil d'une façon théâtrale pour qu'elle tombe sur mon regard outré par ses propos. Leslie adore me taquiner avec ça. Comme je n'étais pas tombée amoureuse du mec parfait, selon elle, je ne pouvait-être que lesbienne.

- N'importe quoi. Tu sais aussi bien que moi que je ne tomberais jamais amoureuse d'une fille.

- Jamais dire jamais, dit-elle en remettant soigneusement ses lunette identique au mienne qu'elle vient de nettoyer, sur son nez.