Histoire 6 : Confort Nocturne.

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♪ HOLD ON BY CHORD OVERSTREET

J'observe le paysage nocturne devant moi

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J'observe le paysage nocturne devant moi.
Depuis la grande fenêtre de la tour stark, New York est magnifique. Tout ces buildings sont à couper le souffle.
La lune me tient compagnie, accompagnée des étoiles, et le ciel est magnifique, coloré de son bleu marine habituel.

Je ne sais pas depuis combien de temps l'insomnie répétitive qui me hante depuis plusieurs nuits, m'éveille. C'est comme un cercle infini, les heures tournent si lentement que l'on a l'impression d'être bloqué dans le temps.
Dans ces cas là, j'adore me poser à la fenêtre, un plaid sur les genoux, avec mon fameux thé aux fruits rouges, afin d'observer la vie, du côté obscure de cette journée.

Pendant que j'approchais ma boisson de mes lèvres, un bruit coupe soudainement mon élan.

Tout mes sens en alerte, je me retourne, armée de ma petite cuillère, prête à en découdre avec cet intrus.

La pièce, étant plongée dans le noir total, seulement éclairée par la lumière de la lune, me fit voir une silhouette d'homme, s'approchant timidement de la zone de lumière dans laquelle j'étais.

J'abaisse ma cuillère avant de retourner à mon occupation. Je sais qui il est.

Bucky Barnes.

Steve m'en avait parlé maintes et maintes fois, de son meilleur ami.
Sergent Barnes, du 107e d'infanterie. Ils avaient fait la guerre ensemble, malheureusement lors de son accident, il fut tombée entre de mauvaises mains. Une expérience traumatisante que je ne souhaite à personne. Lui qui était autrefois joyeux, rieur, et charmeur, il n'est plus qu'une coquille vidée de toutes émotions.

À de nombreuses occasions, nous étions amenés à nous parler, je le trouvais mignon et gentil.

Il se tient silencieux, debout, devant la fenêtre, à mes côtés, et semble soucieux.
Ses traits sont tirés, et ses cernes creusent son visage.

-Cauchemars ?

Il tourne la tête, surpris de m'entendre briser ce silence.

-Souvenirs. Me répond-il avec un sourire triste.

Mon cœur se brise un peu plus, face à ce visage peiné.

Ma main tapote le sol, pour l'inciter à venir s'asseoir près de moi, ne pouvant pas supporter de le voir ainsi, abattu.

Il hésite dans un premier temps, avant de s'installer délicatement, à même le sol.

Mes mains viennent le recouvrir d'un bout de plaid, partageant ainsi la couverture qui me couvrait jusqu'ici.

-Tu veux en parler ? Je lui demande.

Sa tête se balance de gauche à droite plusieurs fois, d'un air désolé.

-D'accord, ne t'inquiète pas on a tous besoin de garder des choses pour nous. Seulement si elles deviennent trop pesantes, pense à en parler ne serait-ce qu'à Steve, ou moi, je suis libre d'écouter.

-Pourquoi ? Me demande-t'il soudainement.

Mes sourcils se froncent d'incompréhension.

-Pourquoi quoi ?

-Pourquoi vous voudriez m'aider, après tout ce que j'ai fait ?

Quelqu'un pourrait me poignarder, mais la douleur ne serait rien par rapport à celle que je ressens, en entendant cette phrase tranchante, qui sort de sa bouche. Mon cœur s'émiette.

-Ce n'était pas toi. Tout ce que nous voulons, c'est aider l'homme qui n'avait pas la liberté de choisir. Un homme manipulé, qui voulait juste sortir de cet enfer. Tout ce que je veux, c'est d'offrir la possibilité de trouver la paix à cet homme. Cet homme, qui est celui que je vois devant moi.

Ses yeux n'avaient pas quittés les miens le long de ma tirade, nous étions maintenant silencieux. Il semblait touché, et rassuré.

Ses billes bleus m'offrent le visuel d'un vaste océan, dans lequel on s'y plongerait sans hésiter.

- Tu n'es pas responsable des crimes que l'on t'as imposé.

Tournant le regard encore en direction de la fenêtre, je remarque que le soleil ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Le bleu marine est remplacé par une nuance de bleu, plus clair.

-Merci.

Sa voix résonne à travers mes oreilles. Tandis que je souris, satisfaite de l'impact que mes mots eurent sur lui, en espérant l'avoir rassuré, pour au moins cette nuit.

La fatigue accumulée ces derniers jours m'enivre de son odeur, et me plonge dans une semi-inconscience, dont seule elle a la clef.

Je sens mon corps s'affaisser, et ma tête toucher l'épaule de mon compagnon nocturne, avant d'y voir le noir total, m'écartant ainsi de toutes sensations.

Ce n'est que tard le matin, que mes yeux s'ouvrent, et que mon cerveau s'éveille, du au bruit des personnes se réveillant une par une.
La vie reprenait, telle qu'on l'avait laissée, dans cette tour.

Retrouvant mes pensées et mes perceptions, je remarque que mon corps est posé sur le canapé du salon, enveloppé dans la petite couverture que Bucky et moi partagions, quelques heures plus tôt.
Je penserai à le remercier.

One Shot - Bucky BarnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant