[BxB] Le livreur

Acte I

Comme tous les matins, un jeune brun répondant au nom de Timothy, sortait de chez lui à sept heure trente afin d'arriver à son lieu de travail à huit heures.

N'étant pas un grand adepte du système scolaire, il avait quitté l'école dès sa majorité pour trouver un emploi ou les débuts furent difficiles car il avait enchaîné les petits boulots, jusqu'à décrocher un CDI en tant que livreur.

Son travail n'était pas des plus captivant, mais possédant un esprit de baroudeur, il lui correspondait car il aimait la liberté que l'offrait ce poste, et ce, depuis bientôt deux ans.

Certes, les clients n'étaient jamais les mêmes, mais avec le temps, il avait fini par reconnaître tous les profils et plus rien ne le surprenait. D'ailleurs, rien qu'avec leurs noms, il pouvait les cerner, sans même les avoir vus.

Ainsi, après des rapides salutations avec ses collègues, son camion chargé et la liste de sa tournée en main, il s'élança sur la route sous les coups de neuf heures.

Aujourd'hui, il n'avait que deux feuilles, ce qui voulait dire, pas beaucoup de livraisons. En plus, les colis étaient pour la plupart de petites tailles, voir moyennes, signe de peu de sollicitations physiques, en conclusion, une bonne journée en perspective.

Ce fut donc le sourire aux lèvres qu'il réfléchissait à ce qu'il pourrait bien faire de son après-midi, car si tout se passait bien, il finirait sûrement aux alentours de quatorze heures.

Et d'ailleurs, cela se confirma car lorsqu'il arriva devant le bâtiment de son dernier client, il regarda l'heure affichée sur son tableau de bord.

- Quatorze heure vingt-un, timing parfait. S'exclama-t-il.

Il sortit du véhicule pour récupérer le petit colis et prit la direction de l'immeuble, avant d'appuyer sur l'interphone pour prévenir de son arrivée, ou la réponse ne se fit pas attendre.

- Bonjour.

- Bonjour, c'est le livreur, j'ai un colis pour Monsieur Miller Joshua.

- C'est bien moi, je vous ouvre, c'est au deuxième étage.

- Merci.

Cela serait mentir de dire que l'intonation rauque à l'autre bout de l'appareil, n'avait pas donné de frisson au jeune livreur, bien au contraire. En montant les escaliers, il essayait d'imaginer la personne à qui pouvait correspondre une telle voix, mais fut sorti de ses pensées quand il vit une porte ouverte avec un homme appuyé à l'encadrement de celle-ci.

Immédiatement, ses paupières s'écarquillèrent devant la beauté du jeune châtain, car il ne fallait pas oublier que Timothy était gay et avait toujours eu un faible pour les bels hommes.