[BxB] Le livreur

Acte III

Frissonnant, l'excitation du brun était à son comble, alors que l'emprise à la fois enivrante et déplaisante sur ses boutons de chairs, était la seule chose qui le retenait encore sur Terre. Contrastant avec le délicieux baiser qu'il venait de recevoir, enveloppé par le parfum envoûtant et la voix suave de son amant qui eux, lui faisaient perdre un peu plus pied.

À cet instant, le lapin ne regrettait pas le moins au monde d'avoir été son livreur aujourd'hui. Bien au contraire, il se remerciait intérieurement d'être toujours à l'heure par rapport à son collègue, faute de quoi, c'est lui qui aurait peut-être hérité de ce privilège.

Absorbé par tout ce mélange de sensations, ses pensées, il ne remarqua même pas que Joshua sortit, avant de revenir quelques minutes après avec le gode nettoyé.

Ses pas se stoppèrent à l'encadrement de la porte en apercevant la plus belle chose qu'il lui avait été permise de voir.

Timothy, perdu dans ses draps, les yeux fermés, la tête rejetée en arrière, haletant avec des petits soupirs, le corps recouvert de transpiration, et surtout, les jambes resserrées entre elles, tentant d'appuyer sur son sexe afin de soulager la pression qu'il subissait, ou du moins, la réduire en patientant.

Décidément, ce jeune homme était bien différent des autres et lui procurait autant d'effet, que lui en apportait.

Interpellé par les bruits de pas qui retentissaient dans la chambre, le brun ouvrit les paupières pour croiser le regard incomparable du séducteur, à la limite de lui sauter dessus, remettant en question sa règle numéro une : pas de pénétration avant d'avoir torturé son partenaire jusqu'à la jouissance.

Leurs pupilles s'ancrèrent l'une dans l'autre alors que le châtain n'était plus qu'à une poignée de centimètres du lit et que son vis-à-vis se mordillait la lèvre inférieure, beaucoup trop excité.

Les avant-cuisses maintenant contre le matelas, le dominant prit quelques minutes pour scruter son corps de haut en bas, alors que l'autre tirait sur les menottes dans l'espoir de s'approcher de lui et ainsi sentir de nouveau son épiderme.

Et soudain, constatant qu'il ne l'obtiendrait pas de la sorte, il écarta explicitement les jambes, lui communiquant son besoin pressant de s'unir avec lui au plus vite. Il avait atteint un niveau de désir, d'excitation, encore jamais connu et pour ne rien arranger, la vue de son imposant membre dressé juste au-dessus de son visage l'avait tout bonnement conduit à la lisière du supportable.

De son côté, le client grogna à la suite de cette douce provocation, qu'il devait l'admettre, le rendait encore plus affamé qu'il ne l'était déjà. Il monta alors sur le grand lit et prit place entre ses cuisses en disposant sa bouche au-dessus de sa virilité.

Le souffle du timide s'accélérait à mesure que la distance se réduisait, jusqu'au moment où sa langue rencontra son gland rouge, enflant sa cage thoracique qui expira fortement tout l'air présent, alors que son amant commençait à le léchouiller.