Chapitre 6
Rayan :
Enfin ! C'était le grand jour ! J'avais demandé à Albert d'enterrer mon père pour moi car je trouvais cela bien trop dur de le faire par moi-même. Je n'avais aucune de revivre les émotions que m'avait provoqué son enterrement. Je marchais rapidement vers le cimetière avant de me poster devant la tombe de Harry. Je m'agenouillai et murmurai :
- Je te promet de te rendre fier, papa. Je ne ferais pas tes erreurs et je serai un aussi grand roi que toi mais sans tes défauts.
Je ne savais pas s'il prendrait bien ma dernière phrase mais je me dis, qu'étant mort, il ne pouvait plus me reprocher grand chose donc à quoi bon se priver ?
Depuis mon point de recueil, j'entendais déjà le village entier patienter derrière la cour. Il n'était que cinq heures et en ces jours hivernaux, le soleil ne se levait pas avant sept heures. Je ne m'attendais pas à ce que certains soit si matinaux pour accueillir leur nouveau roi.
Lorsque j'entrais dans ma somptueuse demeure afin de me préparer, Albert vint à moi.
- Qu'y a-t-il mon cher Albert ? m'enquis-je
- Monsieur, une foule vous attend, pourquoi n'êtes vous pas prêt ? N'avez-vous pas honte de faire attendre vos sujets ainsi.
- Il n'y a que moi qui donne les ordre ici. Je compte les faire attendre jusqu'au levé du soleil et sachez que tout irrespect de mes pensées sera pris comme une rébellion envers ma personne, Albert. Je vous conseille de ne pas vous frotter au nouveau roi, répliquais-je, irrité. Partez, maintenant.
Il murmura inintelligiblement quelque chose.
- Qu'avez-vous dit ?
- Rien, rien.
Je le regardais fixement, déterminé à ne pas le laisser partir sans s'être exprimé. Mon regard suffi à l'énerver :
- Rien je vous ai dit ! Je n'ai rien dit ! Marre que personne ne me croie !
- Albert ! le repris-je. Ne parlez pas ainsi, voulez-vous vraiment être puni ? Ce serai bête de mourir sans revoir votre femme si vos enfants, lui dis-je en le glaçant de mon regard.
- OK ! OK. J'ai dit quelque chose, c'est vrai. J'ai dit que vous ressembliez vraiment à votre père.
Après un temps d'attente, il ajouta :
Vous ne serez qu'un roi tyrannique, cracha -t-il avant de me tourner la talons.
Ma douleur montait mais c'est ma colère qui en ressorti :
- Vous voulez jouer à ça ? Très bien ! Je trouverai quelqu'un d'autre et je vous exécuterai !
Ma voix flancha sur ces derniers mots.
J'avais dit cela sous l'effet de la haine mais une part de moi me soufflait et me poussait à le faire. Il se rebellait, je ne pouvais pas me permettre de garder un ennemi comme majordome mais d'autre part, si je le relâchais, il aurait ce qu'il voulait. Or, je ne crois pas que ces deux solutions soit acceptables car l'une serait dangereuse pour les stratégies de guerre et l'autre pourrai provoquer des rebellions. Je n'avais aucune envie de revivre la bataille de Giverny. J'avais réussi à l'esquiver une fois car je n'avais que deux ans mais elle était terrible et mon frère en était mort. Je ne voulais pas reproduire ce scénario.
Je restais dans mes pensées quelques secondes encore avant d'en revenir au présent. Je couru à l'étage pour me préparer. À la vu de l'horizon, l'aube apparaitrait dans moins d'une heure. Je vérifiai tout de même les Korrigans et vit qu'ils dansaient encore, toujours dans leur cage en grillage afin qu'ils ne s'échappent pas. Je les observai un instant avant de vaguer à mes occupations.
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Un roi, une tyrannie
ParanormalRayan est tout jeune prince lorsque son père, un roi tyrannique, froid et antipathique, meurt. Il devient alors le nouveau roi à à peine 13 ans. Il devra gouverner, c'est son destin. Mais il ne veut pas faire les erreurs qu'a commis son père. Il ne...