Chapitre 7

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Chapitre 7

Rayan :


Tandis que je m'asseyais sur mon fauteuil de satin, la foule m'applaudit. J'aimais ce sentiment. Il était le plus magnifique du monde à mes yeux. Le peuple de tout un pays m'acclamer. Je n'en revenait toujours pas. Tout cela me paraissait irréaliste.

Je me relevais en voyant arriver le symbole le plus précieux de tout roi : ma couronne. Elle étincelait à la lumière du soleil qui traversait les vitres pour de se refléter sur les magnifiques dorures. Deux esclaves l'apportait à moi, la relevant afin de l'exposer à tous les convives présents. Je ne vis que lorsqu'elle se fut rapprochée à moins de quinze mètres qu'elle était ornée de diamants. De saphirs et de rubis plus exactement. Et ils mettaient si bien en valeur cette couronne que je me mis à penser au lieu de son exposition avant de revenir à mes pensées initiales. Celles-ci étaient de mener au mieux la cérémonie afin de renvoyer une image avantageuse de ma personne.

Les esclaves arrivèrent à mon niveau. Ils se positionnèrent de chaque côté de mes flancs puis surélevèrent mon ornementation et ainsi de la poser plus aisément. Je me concentrais. Je regardais droit devant moi. Les autres n'existaient pas, j'étais le seul et l'unique à vivre à cet instant. Le temps de penser ces paroles, ma couronne se retrouvait sur ma tête. Elle m'allait parfaitement. Ni trop grande, ni trop petite, la taille idéale. Les deux porteurs s'étaient retirés et mon regard se tourna vers la population, essayant tant bien que mal de forcer l'entrée afin de m'observer de plus près. J'avais heureusement prévu le coup et installé des gardes devant la porte principale du donjon.

Dans la masse compacte, je remarquai soudain un visage familier. Mon oncle. Je le croyais mort de vieillesse. C'était ce que me racontait mon père en tous cas. Visiblement il était vivant, ça se ne fut pas difficile à comprendre mais ce qui devenait plus compliqué à expliquer, c'était sa présence. Il se fichait royalement de ma vie et encore plus de celle de mon père alors pourquoi venait-il assister à mon sacre ? Cela m'était en effet perturbant. Plus je l'observais, plus je vis sa silhouette se dessiner. Et plus j'aperçus la personne à son bras. Je compris par déduction qu'il s'agissait de sa compagne mais je ne me l'imaginait pas si jeune. Elle ne devait pas dépasser les quarante ans tandis que lui allait sur ses soixante-dix ans. Il ne devrait pas y avoir un aussi grand écart d'âge dans un couple. Je gardais cette remarque dans un coin de ma tête. À la vu de son visage et de ses formes, j'en conclus qu'elle ne venait pas de ce pays, ou du moins pas de cette région.

Je m'extirpais de ma contemplation pour marcher le long du tapis rouge, bordé de fil de soie doré sur les bords. Il ne rejetait que l'usure dût à son emploi. Un si beau tissu sur lequel on ne faisait que s'essuyer les pieds me dégoutait et m'attristait au plus au point.

Je marchais à présent d'un pas bien plus assuré pour me diriger rapidement vers l'entrée principale. J'eus l'impression que ce couloir n'en finissait pas. Heureusement, mon talon franchi les dernières marches plus rapidement que je ne l'avais espéré. Dehors, la foule m'acclamait et m'invitait à bras ouvert à venir les rejoindre. Je crus avoir le monde à mes pieds et, l'espace d'un instant, je m'imaginais déjà assis sur mon trône, à rédiger mes lois tandis que mes serviteurs et mes sujets étaient aux petits soins pour moi. Mais la réalité fut tout autre.

La foule se fendit à mon passage. Je portais mon regard de supériorité sur chaque sujet afin de scruter leurs attentes. Soudain, quelque chose m'arrêta net dans ma lancée. Une main venait de m'agripper l'avant bras. Une poigne puissante. Bien plus puissante que je ne le suis avec mon corps entier. Je me retournai vivement et tombai nez-à-nez face à mon oncle, Arthur.

- Que ?!

- Enchanté de te retrouver, mon cher neveu, dit-il, narquois

Il me fis signe de me taire puis m'embarqua à travers la foule stupéfaite. Personne ne bougea d'un pouce lorsque cet évènement eut lieu. Les français étaient vraiment les pires sujets qu'un roi puisse avoir. On fendait la marrée humaine et j'aperçus quelque chose de brillant au loin. Il ne m'en fallait pas plus pour me résonner. Il fallait que je m'échappe au plus vite. Pas le temps aux rêveries et aux réflexions, il fallait partir. Mais comment ?

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 13 ⏰

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