Chapitre 5 : Fourberie et Machinations - Partie 2

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Eileen, depuis déjà près d'une semaine était emprisonnée dans cette prison de verre qu'était sa chambre, condamnée à étudier ses leçons, un précepteur venait quotidiennement lui donner des leçons.

À part celle-ci, elle recevait aussi la visite de son frère, qui tout aussi occupé ne bénéficiait que de peu de temps libre. Le précepteur venait à peine de s'en aller. Eileen épuisée, était adossée près de la fenêtre, observant les servantes défiler à l'extérieur. Elle semblait les envier. Peut-être désirait-elle un peu de liberté comme celles-ci ?  

Soudainement, la porte qui jusque-là fermée fut brusquement ouverte. Eileen, pensant à l'arrivée de son frère se leva et accouru. Mais elle s'arrêta lorsqu’elle aperçut une personne qui lui était étrangère, une femme : Lemrina. Elle la fixait avec crainte.

-Alors petite, tu ne m'invites pas à entrer ? Demanda-t-elle.Eileen, surprise était paralysée. Lemrina, une fois entrée referma la porte derrière elle.

Au fur et à mesure que Lemrina avançait, Eileen reculait. Lemrina examinait de part et d'autre la pièce. Pour avoir possédé et géré une galerie, elle était si méticuleuse et perfectionniste qu'elle ne tolérait pas la moindre peccadille venant d'un de ses employés ou ses servants. Elle balayait ses mains aussi lisses que la soie sur les meubles à la traque du moindre monticule de poussière.
Elle se déplaçait avec tant de délicatesse qu'on avait même presque l'impression qu'elle flottait. On était aussi subjugué par son raffinement à nul autre pareil que par sa beauté. Sous cette apparence angélique se cachait en réalité une femme impitoyable, capricieuse et très jalouse. Sa présence inspirait une crainte inexplicable. Et à ce moment-là, Eileen la ressentait aussi.

-Tu t'appelle Eileen c'est bien ça ? Demanda Lemrina, dont la main n'ayant trouvé aucune saleté caressait déjà la joue de l'enfant.

Eileen ne répondit pas, se contentant de lancer un regard craintif. Et Lemrina la fixait aussi avec plus d'insistance. Elle savait pertinemment toute l'angoisse qu'elle suscitait en Eileen.

-Petite mal-élevée ! Je vais t'apprendre les bonnes manières ! Dit-elle d'un ton menaçant en saisissant violemment le menton d'Eileen.

Celle-ci, apeurée, gémissait, en essayant de se débattre de la ferme prise de Lemrina.

-Alors ! On fait moins la maligne hein ! Maintenant tu vas m'écouter ! On va fixer des nouvelles règles à partir d'aujourd'hui !Eileen ne pouvait que se contenter de la fixer du regard, angoissée. Elle pouvait même sentir son cœur qui semblait vouloir sortir de sa poitrine.

-*Gémit*... ... Fit Eileen en se débattant.
-Vous allez me faire le plaisir de ne plus jamais retourner vers votre Oncle, hein ?! Vous le connaissez-bien n'est-ce-pas ?! Plus jamais ! C'est bien clair ?!

Et Eileen, en signe de refus hocha horizontalement la tête tout en essayant de se débattre. Lemrina, furieuse, la resserra de plus belle, telle un prédateur essayant d'immobiliser sa proie.

-Petite insolente ! Rétorqua Lemrina.Eileen, profitant de la rage de Lemrina réussit à s'extirper de la prise de celle-ci et accouru vers la porte.

-Reviens par-là toi ! Si je t'attrape ! Haaahh ! Hurla-t-elle, telle une bête.

Lemrina, ne se laissant pas distancer attrapa Eileen par les cheveux et celle-ci lâcha un gémissement sourd. Lemrina la plaqua sur le mur, l'immobilisant.

-Tu pensais pouvoir m'échapper hein ?! Insolente ! Et Lemrina leva sa main, prête à porter assener le coup fatal à Eileen. Soudainement, la porte fut défoncée, et de là entra un homme élancé et costaud. Derrière-lui suivit une femme rousse élégamment habillée.

Là où naissent les Lucioles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant