Partie 1 : Derniers instants

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"Chaque être qui meurt est une source de tristesse pour dix personnes tandis que chaque être qui naît est une source de joie pour mille

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"Chaque être qui meurt est une source de tristesse pour dix personnes tandis que chaque être qui naît est une source de joie pour mille."

Pour l'illustre famille Ëlderweiss c'est un grand jour : la naissance de deux héritiers, l'un de l'aîné Eurysthe et l'autre du cadet, Orvate. Ce jour là, le jour tirait déjà sa révérence et le ciel se paraissait déjà de nuances oranges. Les immenses champs de blé s'étendant jusqu'à perte de vue dansaient au rythme du vent sous le ciel transpercé de part et d'autre par les rayons du soleil.

Au milieu de ce paysage tranquille siégeait un château entouré par d'immenses jardins luxuriants. Dans la cour principale, une petite foule de personnes couraient ici et là, allaient de gauche à droite, fourmillaient de partout, se bousculaient parfois mais ne manquaient pas de balbutier quelques mots d'excuse à la personne outragée. Un grand évènement se préparait : les deux belles-filles du Baron Ëlderweiss allaient donner vie.

Tous les serviteurs du château étaient en ébullition à l'approche de cette nouvelle, du valet aux domestiques en passant par les cochets et les plus proches amis. Malheuresement, une triste nouvelle entâchait cet heureux évènement. Tout le monde le savait. Depuis presqu'un an maintenant, le Baron souffre d'une maladie incurable qui ne tardera point à l'ôter la vie à un moment ou à un autre. De nombreux médecins étaient venus des quatres coins de la région. Mais tous avaient émis la même conclusion : il n'y avait plus rien à faire. Y'a-t-il plus tragique qu'une réalité qui arriverait inexorablement ? Hélas cette fatalité se dressait comme un mur infranchissable pour la famille. Néanmoins, l'annonce de la futur naissance des enfants ne manqua pas d'égayer le château entier.

À l'intérieur du château, c'était plus calme. Le Baron avait demandé à voir ses deux fils. Il sentait que sa fin était proche et comme tout bon patriarche, il se devait
de donner des consignes à ses fils avant son départ. Aussitôt les deux accoururent.

L'un plutôt grand, élancé, aux cheveux bruns et vêtu de soie fine apprit la nouvelle en premier et accouru. Il s'agissait d'Eurysthe. Le plus dévoué des fils du Baron. Tandis que l'autre, Orvate, plus taciturne, le suivait. Ils se doutaient bien de la raison de cet appel impromptu. Le vieil homme les attendait là dans sa somptueuse chambre. Eurysthe, arrivé en premier entra et se rua au chevet de son père.

-Père ! Je suis là comme vous me l'avez demandé. Qu'y a t-il ? Rassurez-moi s'il vous plaît et dites-moi que vous allez bien. Demanda avec insistance Eurysthe.

-Assieds toi, mon cher fils. Répondit le patriarche, avachi sur le lit.

Son regard livide et sa mine crispée ne faisaient aucun doute. Il usait ainsi de des dernières forces pour s'époumoner de la sorte. Mais il ne pouvait point s'en aller sans laisser cet héritage oral à ses fils, car il vaut tout les bien qu'a ce monde à offrir.

-D'accord. Répondit-il en allant s'asseoir sur un fauteuil près du lit.

Puis Orvate à son tour arriva et s'agenouilla au chevet de son père. Il ne dit rien, mais ses yeux parlaient plus que sa langue et exposait son coeur, ses sentiments. C'était quelqu'un de très sincère et assez effacé.

Là où naissent les Lucioles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant