- Surtout, ne vous préoccupez pas des gens autour de nous, ils ne nous entendent pas. Dit Anneliese en lançant un bref coup d'oeil à sa gauche. La plupart de ceux-ci est trop occupé à calomnier le nom d'Orvate. Pas étonnant après ce qu'il s'est passé.
- Oh non, c'est de ma faute. C'est de ma faute, c'est moi qui l'a fait réagir ainsi...
Anneliese, offusquée par ses propos se redressa aussitôt.
- Mais que racontez-vous enfin ! Ne vous blâmez pas ! Même avant ça, quelle idée de ne même pas prendre part à la dernière marche funèbre des funérailles de son propre père. Pardonnez-moi de le dire ainsi, mais c'est de sa faute, pas la vôtre.
- Il ne mérite pas votre courroux vous savez, il est très pertubé. Avant, il n'était pas comme ça. Mais après la mort de sa femme et son enfant puis de son père, il a dû endurer une telle peine. Malgré cela, je lui ai quand-même accusé d'être égocentrique, je l'ai insulté. Dit Blume, en posant son visage dans ses mains, n'osant plus regarder Anneliese en face.
- Blume...
- Non, je suis une si mauvaise personne... Surenchérit Blume, dont les sanglots se faisaient à peine entendre.
Anneliese posa sa main sur la tête de Blume, affalée contre la table et caressa ses cheveux.
- Je n'arrive pas à saisir l'affection que vous portez à Orvate. Il a beau être le frère de mon époux, mais j'avoue ne l'avoir jamais particulièrement apprécié. Pourquoi tant de considération en son égard ? Demanda Anneliese dont l'incompréhension était flagrante.
Blume se releva et continua :
- Quand nous étions petits, il était toujours à l'écart des autres enfants. Les autres médisaient à son sujet car ils pensaient qu'il les prenait de haut. Etant donné qu'il était considéré comme le prodige de la famille, c'était normal. Mais en vérité il souffrait. Il souffrait de cette solitude maladive. Je m'étais donc rapproché de lui. C'est donc ainsi que nous nous sommes connu.
Anneliese, émue ne put réprimer un léger sourire.
-Dans ce cas si vous estimez que vous l'aimez vraiment et qu'il vous aime aussi, oubliez ça et allez de l'avant. Répondit Anneliese avec conviction.
Sur ces mots, les yeux de Blume s'illuminèrent et de lumière s'y mirent à pétiller.
- Vraiment ?
- Oui, mais n'attendez pas plus longtemps.
- Mais il a disparu dans la forêt tout à l'heure, je ne sais pas où le retrouver. De plus demain, nous devrons nous en allez...
Anneliese prit une pose, et mis la main sous son menton, et se mit à réfléchir un instant.
- Et si vous lui écriviez une lettre avant votre départ, je m'assurerai de la lui remettre dès qu'il rentrera. N'est-ce pas une bonne idée ?
- Oh... Oui, c'est vrai vous avez raison ! Vous êtes vraiment un ange Anneliese.
- Je vous l'ai dit, c'est normal. Maintenant, vous devez vous y mettre. Dites lui tout ce que vous avez en tête.
- Oui, je n'y manquerai pas, merci encore Anneliese.
***
Vacillant entre les rochers, Orvate peinait à suivre le chemin qui se dessinait devant lui. Les pierres luminescentes incrustées dans le creux de la cavité ne cessaient de briller. Où ce chemin le mènera t-il ? Orvate l'ignorait, mais une chose était certaine : ce n'était pas un hasard. En même temps, ses blessures l'essouflaient encore plus à chaque moment. Il avait réussi à arrêter le saignement, mais c'était une solution temporaire. Il n'y avait que deux options : sortir à temps de cette grotte pour avoir la vie sauve, ou laisser la vie ici, en se vidant de tout son sang.
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Là où naissent les Lucioles
FantasiaLe taciturne Orvate Eldërweiss, héritier de la prospère et influente famille Eldërweiss est promis à un destin radieux avec sa femme et leur futur enfant. Mais lorsque s'enchaînent tragiquement le décès de son épouse puis de leur père, Orvate somb...