Londres, BBC News radio,
18 Juin 1940,
«Quoi qu'il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas »
- Le Général, Charles De Gaulle -
Cher journal,C'était le lendemain du Coming-Home de Jack, le 18 Juin, 1940. Souviens-toi de ce jour, car moi je ne l'oublierais jamais.
Je me souviens de ce jour comme si c'était hier...
...George me donnait mon bain en me tirant les cheveux.
Il était assis derrière moi, dans la seule eau mousseuse que nous pouvions nous permettre le dimanche. C'était une des rares exceptions parce que c'était le jour du Seigneur. Sujet aux prières.J'avais insisté pour qu'il se lave avec moi. Notre lien fraternel faisait que nous étions sans cesse présent l'un pour l'autre. Alors il accepta de m'y rejoindre a condition que je lui achète des Malborough sur le chemin de l'école.
- Marché conclut! dis-je, un sourire aux lèvres.
Il sort la dernière clope de son paquet de dix et la coince entre ses lèvres. Une mèche rebelle de sa coupe de Dandy rebelle, lui tombe dans les yeux. Mais il ne fait rien pour la chasser. Il aime le style qu'elle lui donne.
Du chien, comme disent ses idoles, grossiers.
Je réprime un soupir.
- Qu'est-ce qu'il y a, tête de piaf ?
Je secoue la tête.
- Est-ce que l'on est vraiment obligé d'aller a la messe du dimanche ? Je veux dire, toutes ces bondieuseries me donne mal au crâne. En plus, mon Père fait que de me regarder.
George rit et réplique.
- Tu le fais peut-être bander comme un phoque ! Qui sait, il en a peut-être marre de se branler sur Jésus et aimerait bien se glisser sous la robe de la vierge. Peut-être même qu'il a jamais vu de vagin de sa vie ! Seigneur, ooh il rate quelque chose non d'un chien!
Je lui donne une tape sur l'épaule, tandis qu'il se tourne pour que je le rince. On se donnait le tour. Je prend le pommeau de douche et lui asperge la tête.
Il lâche sa cigarette qui termine sa course dans l'eau.
George pousse un juron, agacé.
- Sainte mère de Dieu, Josselyne ! C'était ma dernière clope !
Je m'excuse, cramoisie.
Je n'aime pas lorsqu'il se fâche contre moi. Il me rappelle père. Lui me battait avec sa ceinture quand je faisais n'importe quoi. J'avais encore des marques dans le dos. Mais George ne levait jamais la main sur moi.
- Je suis désolée, mais tu jurais en profanant le Seigneur et tu sais bien que les parents sont contre!
Il se détend un peu, puis se laisse faire.
Je passe mes doigts dans sa tignasse sombre.
Mon frère ne se coupait que rarement les cheveux. Pour cause ils étaient longs et bouclés. Ce qui n'était pas du goût de tout le monde. A commencer par père qui disait que ça lui donnait des airs de pédale. Ce a quoi mon frère répondait par un :
- "Je meurs d'envie de te la mettre où je pense, afin que tu découvres le plaisir anal"!
Maman le dévisageait avec une mine horrifiée et Jack se chargeait de le remettre a sa place, une fois le dîner finit. Il le rouait de coup dans le Jardin en privé. Mais en ressortait tuméfié. Car George avait beau être le cadet, il était plus costaud.
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L'amante du soldat
RomanceCeci n'est pas une histoire d'amour ordinaire, elle est née au milieu des champs barbelés et des bombes. À l'époque je n'étais qu'une jeune fille pleine de rêve, vivant a la campagne. J'étais bien dans mon petit havre de paix. Jusqu'au jour où le Gé...