Moritz

09. ANSON LE FAUX FRANCAIS

Anson

Nous sommes actuellement en route pour le gala de ce soir.

Le radio de la berline est a fond dans l'espoir de combler le blanc qui c'est installé.

Seulement ça ne marche pas. Aucun de nous n'ose parler.

Mais moi, je sais ce qu'elle pense.

Je sais qu'elle a sentie mon regard sur elle tout a l'heure.

Je sais qu'elle me voit l'observer.

Et je sais qu'elle n'est pas insensible à ça.

Ni a mon charme et a mes petites attentions.

Et le peu de fois où elle souris ou alors rigole, ça me fait plaisir.

Seulement je continue de lui en vouloir bêtement.

On ne se parle plus, ni la journée, ni le soir autour d'une clope.

Tout les efforts fournis durant un mois dans l'espoir de la mettre a l'aise dont désormais parti en fumée. Et ce par ma faute.

Car je suis trop rancunier, trop sûr de moi et que je déteste avoir tord.

Seulement pour que ça fonctionne il faut que je fasse semblant, que je me montre compréhensif et que je fasse comme si je ne lui en voulais plus.

Je commence a baisser le son quand de sa main glacée elle me donne une tape sur l'avant bras.

- Plus jamais tu coupes la radio lorsqu'il y a du Damso.

Je la regarde d'un air étonné.

Je sais même pas qui est ce Damso, sûrement un français.

J'attends que la chanson se termine puis je baisse le son.

- Parle. S'il faut que tu me frappe ou que tu m'insulte fait le, mais parle.

- Rien, y a rien.

Génial. Elle commence. Les femmes et leurs fameux rien qui veut tout dire.

- On va devoir avoir des discussions durant les heures qui suivent tu sais ?

- Je suis très bonne actrice.

- Je n'en doute pas. Tu réussi tout ce que tu fais.

Dans le rétro je la vois sourire.

Et un point pour moi ...

Évidemment le compliment était faux. Hormis pour s'évader et casser les couilles, elle est douée dans pas grand chose.

Mais au moins elle se sent pousser des ailes et moi je passe pour un homme bon et gentil.

- Monsieur Moritz c'est ça ?

- Oui et voici ma femme.

- Enchanté. Lui dit il avant de nous faire entrer.