"Je ne te supporte plus Leclerc, je te jure que je ne peux plus te supporter"
Isabella, la nouvelle attachée de presse de Charles Leclerc, devra non seulement faire face à un métier et aux mille choses à apprendre, mais aussi à son pilote, qui tent...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
"On pourrait prendre des cerceaux et les faire danser..." dit Paulina pensivement, en regardant sa tablette.
Paulina, Isabella et Dante étaient assis sur le bord de la piste, regardant, une fois de plus, les pilotes et leurs compagnons faire les tours de reconnaissance. Le temps de jeudi était lourd, avec des nuages couvrant le ciel et un mélange de chaleur et d'humidité qui se faisait sentir dans le corps.
-Je suis partante pour tout ce qui ridiculise Leclerc- répondit Isabella avec un sourire.
Ils finalisaient les détails du prochain défi Ferrari, ou plutôt, Paulina le faisait, tandis que Dante vérifiait son appareil photo et qu'Isabella touchait son eye-liner avec le reflet sur l'écran.
-Eu, secteur maquillage- s'exclama Dante avec une expression moqueuse -Tu penses que c'est un bon endroit pour le faire sur la piste ?
"Elle doit aller voir son prince", a ajouté Paulina avant qu'elle ne puisse répondre.
« ... Prince ? » s'enquit Dante, confus, en regardant les pilotes.
-Elle attend de sortir d'ici pour tomber sur Max.
"Je retouche juste mon eye-liner, ce n'est pas comme si j'avais besoin de le voir ou de quelqu'un d'autre pour le faire", s'exclama la fille sans lever les yeux.
"C'est définitivement à cause de Max," hurla-t-elle dans un murmure juste à Dante, amusée.
Isabella aurait roulé des yeux s'il n'y avait pas eu le crayon dessinant la paupière.
Cependant, le ton du jeune homme semblait être plus alerte qu'autre chose.
-Tu vois toujours Verstappen ?
"Quelque chose comme ça..." répondit Isabella sans y prêter attention.
-Mais, je veux dire, vous êtes ensemble ou ?
- Disons qu'il est plus proche d'être une grenouille qu'un prince... si cela répond à la question- Isabella maintenant, plus voûtée qu'avant, souligna son œil gauche.
-Et tu vas continuer ou quoi-
" Eh bien Monsieur le Policier ! " elle se leva pour le regarder. Sa paupière à moitié peinte lui enlevait un peu son sérieux - tu veux me demander si j'ai aussi compté ses cils ? - plaisanta Isabella sans baisser de ton.
Dante sembla reculer, comme s'il avait été interpellé.
-Désolé... c'est juste que... je ne pensais pas qu'ils parlaient encore... Charles est-il au courant pour Max ?
Isabella ignora la surprise de la question sur Charles et secoua la tête.
-Non...bah je ne sais pas, s'il sait au moins il n'a rien dit- se corrigea-t-elle.
Le visage de Leclerc et le changement d'humeur qu'elle avait eu dans la chambre en Autriche avant l'appel de Max la firent douter.
-Ils s'entendent mieux, n'est-ce pas ? Avec Charles ? - Demanda Paulina.
"Oui..." acquiesça-t-elle pensivement, mais avec un sentiment de calme.
Isabella haussa les épaules mais continua à réfléchir.
De manière générale oui, par rapport au début de saison, Charles était désormais au moins à son écoute. Et elle s'autorisait même à soupçonner qu'un petit Charles la cherchait pour l'écouter. Qu'ils avaient atteint ce petit pas de confiance. D'un autre côté... Charles était Charles.
Il leva la tête pour le voir passer avec le vélo à toute allure. Le Monégasque souriait, le rouge de son uniforme soulignant la joie qu'il exprimait.
-C'est différent, un peu- ajouta-t-elle sans s'arrêter pour le contempler- c'est comme si, je ne sais pas... il était plus lâche, plus... libre- elle soupira ce dernier mot quand il le vit disparaître à nouveau à travers le circuit.
« Tu insinue que Francesca est un fardeau ? » lâcha soudain Dante.
Isabella et Paulina tournèrent la tête vers l'italien, avec des regards totalement confus.
"Non, rien à voir avec ça..." commença Isabella, mais à mi-chemin elle réalisa que, en soi, ça avait du sens.
Cela faisait plusieurs GP que Francesca n'était pas apparue.
Elle ne savait pas s'ils se voyaient pendant la semaine, s'ils se parlaient ou quel genre de relation ils avaient, mais au moins ces week-ends de course, la Française n'était pas là et Charles, sans être capricieux, était plus proche d'un version authentique, plus tempérée.
Dante ne dit rien d'autre, même si Isabella s'était tue au milieu de sa phrase. Ce dernier, qui a remarqué le moment gênant qui s'était créé, a tenté de clarifier les eaux.
-Et toi, Dante ? Tu nous a jamais dit qui tu aimez ici, parle-t-elle d'une voix amusée.
Le jeune homme leva les yeux à travers les bigoudis qui tombaient sur son front. Mais il secoua la tête.
"Je ne pense pas que ce soit bien de le dire," répondit-il.
Les filles, cependant, l'ont ignoré, commençant à lancer les noms du nombre de pilotes qu'il y avait.
-Pierre!
-Lando !
-Danny Ric!
- Schumacher !
-Russell !
-Lando!
-Checo!
-Lando!!!
-Tu as déjà dit Lando, Isabella !
-Oh, c'est ce Lando, Dante !!! Es-tu sûr que ce n'est pas lui ?
Dante n'arrêtait pas de nier même après avoir dit deux fois chaque nom sur la grille.
Sauf un.
Isabelle le regarda.
Vous n'allez pas me dire que celui-ci aime vraiment Lecl...
"J'aime bien Toto, oui ?!", s'est-il exclamé comme s'il confessait le péché mortel de la Bible.
Paulina et Isabella se regardèrent avec étonnement avant de laisser échapper un rire exagéré.
-Wolf ? Ça pourrait être ton père, Dante!- Ajouta Isabella, toujours en riant.
"C'est l'effet Mercedes", s'exclame Paulina d'un air triomphant.
C'est l'effet de ce sport de la mer, pensa Isabelle en soutenant - une fois de plus - le regard joyeux de Leclerc.