chapitre vingt-deux

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Regard du démon quand elle est défoncée, une bouteille d'alcool est vidée, traînant sur la terrasse extérieure

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Regard du démon quand elle est défoncée, une bouteille d'alcool est vidée, traînant sur la terrasse extérieure. La ville italienne est endormie, anesthésiée de toute circulation, comme coupée du reste du monde. Il n'y a que quelques lumières d'enseignes publicitaires allumées et Ambre boit une autre gorgée d'une autre bouteille de whisky.

Et deux bras entourent son corps comme depuis plusieurs nuits, Ambre laisse tomber sa tête contre son épaule alors que Pierre la recouvre d'un épais plaid en s'asseyant à ses côtés.

Elle est gelée jusqu'aux entrailles. Cela fait bien longtemps qu'elle a perdu la bataille se déroulant dans sa tête. Les seuls témoins sont ses poignets recouverts d'entailles.

- Raconte-moi, susurre sa voix au creux de son oreille.

Pierre accompagne ses mots en déposant une trainée de baisers sur sa peau métissée. Ses doigts glissent sur son flanc droit en accentuant son étreinte pour ne pas qu'elle s'échappe de ses bras.

- J'entends des pas dans mes cauchemars, dit-elle les yeux rivés sur la ville endormie. C'est les siens et je m'en veux tellement de l'avoir fait revenir dans ma vie un court instant.

Elle cligne des yeux et une larme solitaire dévale sa joue reflétant sa solitude depuis des années. Et Pierre s'empresse de l'essuyer comme pour assurer qu'il se tient à ses côtés, qu'il ne bougera pas d'un pas.

- Il m'a tout pris, il m'a seulement donner cette envie de mourir, avoue Ambre.

Les deux mains du pilote encadrent son visage de ses paumes brûlantes forçant la jeune métisse à plonger son regard dans ses yeux bleutés, il murmure doucement :

- Regarde-toi, tu brilles de milles feux. T'as de la valeur à mes yeux.

Ambre baisse les yeux sur son collier ambré scintillant sous les lueurs lunaires. Sa couleur jaunâtre paraît illuminé d'un éclat solaire et ses doigts se posent sur les siens, il desserre son emprise autour de la bouteille en verre.

Ambre finit par lâcher cette dernière  et ses yeux obscurs glissent sur les lèvres rosées du pilote qui l'attirent irrémédiablement. Ce contact enflammé teint ses pensées noires en rose, et même l'alcool ne procure pas un tel effet.

- J'ai passé trop de temps à t'attendre, Ambre.

Ces paroles ne sont qu'un murmure contre ses lèvres et Ambre ne peut s'empêcher d'ajouter devant un rouennais consterné :

- Je ne suis pas d'accord avec toi.

Elle glisse ses lèvres jusqu'à son cou, Pierre frémit quand ces dernières approchent le point sensible près de son oreille.

- Je ne crois pas au hasard, continue-t-elle.

- Tu ne crois pas au destin ? souffle-t-il consterné.

- Pas quand il s'agit de toi.

Un rictus étire les lèvres de Pierre avant qu'il ne l'embrasse de nouveau. Il en a la chair de poule en continuant de l'embrasser durant de longues minutes, sans s'arrêter excepté pour reprendre sa respiration.

Ambre s'éloigne, ses joues sont empourprées et cette fois-ci ce n'est pas à cause du maquillage rosée qu'elle porte habituellement. Elle reprend sa respiration et l'observe les lèvres pincées en questionnant malicieusement :

- Est-ce qu'on peut aimer jusqu'à en crever ?

- Ne m'aime pas dans ce cas, supplie-t-il presque.

Pierre replace une mèche de son afro s'échappant alors que la jeune métisse ne peut retenir son sourire en l'observant, elle comprend et elle aime cette sensation explosant à l'intérieur de son bas-ventre.

- Je t'aime, murmure-t-elle.

Et Ambre ne saurait dire si son cœur est sincère. Il l'est sûrement tout en étant aidé de l'alcool parcourant ses veines en quantité. Ses lèvres se perdent une nouvelle fois sur les siennes. Pierre est le premier à se moquer des défauts qu'elle possède par paquet.

Une accoutumance dont elle prend goût lentement.

Et dont Pierre est accro.

Elle chasse ses mauvais maux.

Il l'embrasse jusqu'à en perdre la raison, jusqu'à oublier cette petite voix dans sa tête qu'il contient depuis bien trop longtemps. Celle qui lui disait de faire attention quand il a quitté son lit la première fois deux années plus tôt.

Cette même voix qu'il a refoulé tant de fois au fin fond de ses pensées à chaque fois qu'il finissait nu contre elle. Et Pierre l'oublie un peu pljs en l'embrassant alors qu'elle lui hurle de prendre garde.

Combien sont tombés devant ce visage d'ange ?

Combien sont-ils à l'avoir couverte de louanges ?

Mais avant lui, combien se sont brulés les ailes ?

Pierre s'en moque bien. Il l'aime à en crever et il ne se cache plus de le murmurer contre ses lèvres en l'entrainant vers l'intérieur.

Il va l'aimer à faire souffrir, à faire mourir son corps contre le sien. Il va l'aimer comme il n'a jamais aimé. Il va l'aimer comme elle ne l'a jamais été, il va l'aimer jusqu'à ce que la douleur disparaisse.

Jusqu'à finir ivre d'elle.

Elle murmure son prénom. Elle se  tord de désir contre sa peau, agrippant son dos sous le plaisir. Et Pierre l'embrasse avec avidité, sous cette délectation. De vives sensations qu'il ne trouve nulle part ailleurs, et dieu sait qu'il a essayé de passer à autre chose.

Mais tout le ramenait à ces nuits échangées à ses côtés sur la principauté. D'autres souvenirs exhumés que Pierre ne veut jamais oublier.

Souvenirs d'amour avant que l'orage gronde.

Souvenirs d'amour avant qu'ils ne tombent.

Oui les chapitre sont plus courts contrairement à Négligence, mais je préfère comme ça, j'espère que ça ne vous gêne pas :))

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Oui les chapitre sont plus courts contrairement à Négligence, mais je préfère comme ça, j'espère que ça ne vous gêne pas :))

vos hypothèses sur ce qu'il va se passer ensuite ?

DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant