DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓

chapitre deux

Ambre frémit quand les lèvres du pilote frôlent le point sensible derrière son oreille. Il sait y faire et qu'est-ce qu'elle aime perdre ses moyens sous l'effet de la traînée de baisers qu'il dépose sur sa peau métissée. Elle passe une main dans ses cheveux tout en se tordant de désir sous les caresses de Pierre.

La métisse capture de nouveau ses lèvres avec brutalité en pressant son corps au sien. Et les portes de l'ascenseur s'ouvrent, les yeux pétillants de malice, Ambre attire le pilote vers son appartement en ne se détachant pas un seul instant de ses lèvres qui ont désormais le même goût alcoolisée qu'elle porte sur les siennes.

A peine la porte de l'appartement fermée, Ambre retire son chemisier sous un regard bleu, dévoilant sa poitrine désormais découverte puisqu'elle ne porte jamais de soutien-gorge, détestant particulièrement la présence de ces derniers.

Elle attire le pilote jusqu'à sa chambre, il retire son t-shirt avant que leurs corps ne touchent le matelas et il remarque en frisonnant :

- Il fait toujours aussi froid ici, comment tu peux...

Ambre l'embrasse pour le faire taire. Bien sûr qu'elle sait qu'un froid glacial règne dans sa chambre, ça a toujours été ainsi. Elle n'arrive pas à dormir quand la température dépasse les dix-neuf degrés.

La métisse se contente simplement de continuer d'embrasser le pilote. Ils oublient bien vite la froideur de la pièce quand leurs corps rentrent en contact pour la seconde fois et que les gémissement s'échappent de leurs lèvres à l'unisson sous cette exaltation.

Et quand ils s'allongent côte à côte, tentant de reprendre le contrôle sur leur respiration effrénée, leurs yeux se croisent et le même sourire prend place sur leurs lèvres quand la métisse avoue :

- Je dois aller pisser mais j'ai peur de ne plus tenir debout.

Ils éclatent de rire simultanément face à la normalité que la métisse a eu en prononçant ses mots et Pierre tire la couverture sur leurs deux corps afin de garder un peu de chaleur. Elle se blottit immédiatement contre lui tandis qu'il dépose un baiser sur sa tempe et elle murmure :

- Ça va devenir un rituel de s'envoyer en l'air après chacune de tes ruptures lors du grand prix de Monaco.

- J'espère qu'ils vont maintenir ce grand prix l'année prochaine dans ce cas, murmure Pierre.

- T'as peur de me rater la prochaine fois ?

Un rictus étire ses lèvres pulpeuses, Ambre est amusée par la situation en soutenant le regard rieur du pilote. Pierre s'approche pour capturer ses lèvres, il s'arrête à quelques millimètres de son visage et il murmure avec provocation :

- L'année dernière, je l'aurais bien fait, mais tu m'as posé un lapin. Qui te dit que tu ne pourras pas recommencer ?

- T'étais en couple, soulève Ambre.

- Et alors ? Toi aussi, tu l'es toujours aujourd'hui et tu partages bien ton lit malgré lui.

Ambre s'apprête à rétorquer que ça ne regarde qu'elle et que ce ne sont pas ses affaires. La métisse se respecte suffisamment pour ne pas faire la même chose à un autre couple que le sien. Pourtant, elle se contente d'esquiver la question comme elle sait si bien le faire en demandant :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Kate ?

Le français soupire immédiatement à ses côtés et il s'éloigne de la métisse pour s'allonger sur le dos. Il sait que son quart d'heure commence sous cette première interrogationn

- Je l'aimais pas autant que j'aurais dû, souffle-t-il comme une évidence.

- C'est juste que t'as du mal à oublier Caterina, rassure la métisse.

Il aimerait répondre que c'est presque vrai, qu'il n'arrive pas à oublier une certaine fille mais que ce n'est pas Caterina simplement celle qui se tient dans le creux de ses bras.

- Ouais, t'as probablement raison, se contente-t-il de dire.

- J'ai toujours raison, Pierre.

Et un sourire narquois étire ses lèvres avant qu'elle ne l'embrasse une nouvelle fois, sans se rendre compte de l'effet qu'elle produit sur lui, de l'alchimie qui le traverse à chaque caresse et à chaque geste qu'elle effectue avec délicatesse.

- Et toi, murmure Pierre contre ses lèvres. T'as eu des nouvelles de ton père ?

Ambre se recule pour croiser ses yeux bleus aussi profond que l'océan et qu'est-ce qu'elle aimerait plonger à l'intérieur pour tenter d'aller chercher les souvenirs manquant au fond de sa mémoire.

- J'ai déposé une demande de reprise de contact l'année dernière, souffle-t-elle sans trop d'espoirs.

- T'en as parlé à ta sœur ?

- Je ne lui ai pas dit, elle n'aurait pas voulu. Elle ne veut pas le revoir, murmure Ambre d'une voix étouffée. Mon père est la seule personne qu'il me reste pour savoir comment c'était, il pourrait être la seule personne à me parler de ma mère.

- Il y a Améthyste.

- Elle se souvient d'eux mais elle n'en parle jamais et je sais qu'elle ne veut pas le revoir. Mais je suis sûre qu'au fond d'elle, Améthyste veut le revoir parce qu'elle n'a jamais accepté Ludovic comme notre vrai père.

- Elle a juste du mal à accepter, murmure Pierre.

- Mais ça fait quatorze ans !

Pierre hausse les épaules et il murmure qu'il est désolé, qu'il n'aurait pas dû se lancer sur un tel sujet depuis la dernière fois qu'elle s'était confiée à lui. Et pourtant, Ambre ne rajoute rien, elle se contente de poser de nouveau sa bouche sur la sienne pour prolonger cette nuit de plaisirs.

Et un râle de désir s'échappe de ses lèvres quand il approfondit le baiser avec la fille qu'il a tant convoitée ces dernières années, ne parvenant pas oublier son effet.