chapitre vingt-sept

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Et Pierre sort de la salle de bain, le cœur brisé en morceaux entre ses mains

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Et Pierre sort de la salle de bain, le cœur brisé en morceaux entre ses mains. Il le tient à s'en écorcher la peau, le transportant en lambeaux en espérant qu'il va se recoller. Les larmes dévalent ses joues sans qu'elles ne puissent s'arrêter. Il a envie d'hurler en récupérant sa veste posée sur un canapé. Il cherche le monégasque des yeux et l'aperçoit sur ce balcon aux côtés de la métisse.

Pierre n'essaye plus d'essuyer ses larmes, ces dernières sont bien trop intenses. Il s'approche, fixant Améthyste en constatant qu'elle ressemble bien trop à sa sœur, et cela lui brise un plus le cœur.

Elles sont toutefois deux opposés. Ambre était un rayon de soleil, parfois brûlant si bien qu'on se refuse de s'exposer à ce dernier. Il déglutit difficilement en coupant Charles en pleine discussion, il supplie presque :

- Tes clés s'il te plaît.

Le monégasque se tourne pour lui faire face, ses sourcils se froncent en voyant l'état de son meilleur ami. Pierre veut juste rentrer et disparaître de cette soirée, peut-être qu'il souhaite crever pour ne pas regretter ce qu'il a fait.

C'était la seule solution.

C'était sa meilleure option.

Sa main se tend attendant que le monégasque lui donne le trousseau de clés. Charles s'empresse de le sentir de sa poche. Il les donne à Pierre, les lèvres pincées de voir son ami dans un tel état, sans en connaître les raisons.

- Tu devrais aller voir ta sœur dans la salle de bain, glisse Pierre à la métisse.

Sa voix tremble et il se sent si faible face au regard qu'Améthyste pose sur lui. Les larmes continuent de rouler sur ses joues, finissant dans sa barbe taillée, Pierre renifle péniblement en les essuyant une nouvelle fois.

La métisse ne le lâche pas des yeux, ses traits sont inquiets. Pierre sait que la benjamine ne doit pas restée toute seule au risque que ses pensées éclatent si elle n'a personne à qui parler. Améthyste s'apprête à questionner le rouenneais mais Pierre l'interrompt en avouant d'une voix étranglée :

- Elle se souvient, tu sais, et peut-être qu'elle t'en parlera le moment voulu, alors s'il te plaît, écoute la.

Au moins une fois dans ta vie, se contient de rajouter Pierre. Mais les mots restent bloqués dans sa gorge. Il est submergé par les émotions et il a l'impression que sa tête va finir par imploser s'il ne disparaît pas maintenant.

C'est devenu pressant.

Pierre soupire bruyamment en murmurant qu'il est désolé comme pour s'excuser de ce qu'Améthyste a subit. Le monégasque est bouche bée en comprenant la situation, tout s'emboîte dans sa tête. Il n'a pas le temps de le retenir que Pierre détale aussitôt laissant le couple consterné.

Il s'enferme dans la voiture du monégasque attendant que ce dernier le rejoigne. Pierre espère qu'il ne va pas trop tarder, il ne s'arrête plus de pleurer en pensant à la jeune métisse.

DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant