𝐒𝐎𝐋𝐈𝐏𝐒𝐈𝐒𝐌𝐄

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐂𝐈𝐍𝐐

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𝐔𝐍𝐄 𝐒𝐄𝐌𝐀𝐈𝐍𝐄 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐓𝐀𝐑𝐃

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« 𝖁𝖔𝖚𝖘 𝖓𝖊 𝖙𝖗𝖔𝖚𝖛𝖊𝖗𝖊𝖟 𝖏𝖆𝖒𝖆𝖎𝖘 𝖈𝖊 𝖖𝖚𝖊 𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖓𝖊 𝖈𝖍𝖊𝖗𝖈𝖍𝖊𝖟 𝖕𝖆𝖘. »
















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15 : 18.
Lotte Hotel Seattle - Seattle.
Washington.
réf. Lotte Hotel Seattle.

                       ALLONGEE sur mon lit, les bras écartés sur toute la longueur du matelas king size, je soupirais.
   Repensant à cet homme qui, directement, avait su accaparer toute mon attention.

   Qu'il était énervant...

   Les repousses de sa barbe de quelques jours sur le menton, une fine bouche au sourire narquois, un masque aux bordures dorées.
   La lumière de la petite pièce blanche qui se reflétait sur sa peau hâlée.
   Ses mains derrière mon cou qui attachait cette fine chaîne en argent.
   Mes doigts posés sur ledit collier, je repassais, pour la quinzième fois cette semaine, la scène en boucle.
   Son visage si proche du mien et sa voix au creux de mon oreille, son corps presque collé au mien quand, pour la énième fois dans mon esprit il enroulait le bijoux autour de ma nuque.

   Sa voix m'était familière...

   Je soupirais, décidément il ne voulait pas lâcher mon esprit.
   Jusqu'à quand comptait-il le polluer au juste ...? Ça commence à bien faire.
   Mon corps quitta les draps et je sortis de ma chambre. Bientôt 16 heures, j'avais un shooting photo , je devais me dépêcher.
   Fixant mon portable, je vérifiais l'adresse, tout en marchant je laissais le talon de mes Saint-Laurent Opyum claquer contre le sol de ma chambre d'hôtel.
   De mon autre main, je lissais ma chemise en soie noir pour lui donner un aspect plus droit
   Arrivée devant la porte d'entrée, j'observai Benjamin, l'un de mes serviteurs les plus fidèles
depuis de nombreuses années maintenant.
   Je lui souris aimablement, attrapant le trench taupe qu'il me tendait, le passant rapidement autour de mes épaules.
   Je récupère les clés de ma voiture dans son autre main.
   Quittant la chambre rapidement, j'avance jusqu'à l'ascenseur, là où un jeune homme de la trentaine à peine me rejoint.
   Je sélectionne le bouton -3, celui qui m'emmènera jusqu'au sol.
   Le détaillant plus en détail, je remarquai rapidement qu'il était habillé d'un simple sweet noir, la marque GAP affiché en gros dessus, bleu et rose, de la laine.
   Un simple jean bleu brute déchiré au niveau des cuisses et des genoux.
   Sérieusement ? Tout le monde sait de nos jours que ce genre de pantalon est dépassé.
   Et sans parler de ce pull atroce.
   Il aurait pu faire un effort, habiter cet hôtel et être habillé comme ça...