【- Les rescapés -】‖ ℕ𝕒𝕣𝕦𝕥𝕠 𝔽𝕚𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ɪx

Lorsque Shikamaru quitta la Tour de Feu, il n'avait recroisé ni Tenten, ni aucun de ses amis et avait pris soin d'éviter Temari. La journée avait été morne, sans saveur et d'une banalité affligeante. À cause d'une mauvaise stratégie matinale, l'ébène avait consacré son jour de congé hebdomadaire à de la paperasse administrative que Kakashi s'était empressé de lui refiler en le croisant dans les couloirs.

    Très régulièrement, le Jōnin s'était accordé des pauses. Le plus souvent, il rejoignait l'Hokage pour partager un thé ou une partie de shōgi. Et dans l'après-midi, le maître de Konoha l'avait chargé d'une mission originale.

    ~ En entendant son prénom, Shikamaru soupira. Il venait à peine de fermer les yeux et compter profiter du départ de Shiho pour faire une petite sieste. Mais Kakashi en avait décidé autrement.

— J'aurai besoin que tu fasses quelque chose pour moi, lui dit-il calmement, les doigts croisés sous son menton.

— Je vous écoute.

— Je dois me rendre au cimetière en fin de journée mais je ne vais pas avoir le temps de passer chez les Yamanaka, j'aimerais t'y envoyer acheter des fleurs.

    Le Nara fronça les sourcils, arrachant un sourire en coin à son supérieur.

— Si tu n'y vois pas d'inconvénient, bien-sûr, ajoute-il.

— Aucun, je pars immédiatement. ~

    C'est ainsi que Shikamaru poussa la porte de la meilleure boutique de fleurs du village, faisant sonner la petite clochette pour attirer l'attention du propriétaire. 

— Salut, Saï, j- Je peux savoir ce que tu fais debout, toi ?!

— Oh, Shika ! s'exclame la blonde, en équilibre sur un marchepied, bienvenue !

— Galère...

    Le ninja se précipita vers Ino pour l'aider à descendre et éviter une catastrophe.

— Tu ne devrais pas travailler, rouspète l'ébène en attrapant la cagette de bulbes.

— Je vais bien, et Saï est en mission donc je dois me débrouiller seule.

     Shikamaru soupira d'exaspération mais l'éclatant sourire de sa coéquipière le radoucit. 

— Encore combien de temps ? demande-t-il en posant sa main sur le ventre arrondi de la Yamanaka.

— Quelques jours, une semaine tout au plus.

— J'ai hâte de le rencontr- Oh non, Ino...

    La kunoichi le regardait, au bord des larmes.

— Foutues hormones.

— C'est bientôt terminé, tu iras vite mieux.