chapitre 17

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Dans la nuit du dimanche, aucun des adultes présents à l’anniversaire ne put dormir. Certains réussirent à dormir un peu, mais seuls les enfants firent un belle et longue nuit. Même Léo avait réussi à s’endormir en pensant à la prochaine fois qu’il verrait Annabelle et au gros câlin qu’il lui ferait pour se faire pardonner.

À son réveil, Robert remarqua que Maria ne dormait pas, il lui dit qu’il avait réservé un taxi et qu’il se rendrait donc seul à l’aéroport. Il l’embrassa, lui dit de dormir un peu, puis il prit sa valise et partit pour trois semaines. Maria fût soulagée de ne pas avoir à prendre la voiture. Elle avait tellement cogité, qu’elle ne se sentait pas le courage de prendre le volant. Étrangement, à peine Robert avait-il fermé la porte à clés que Maria s’endormit. Elle avait dormi à peine trois heures, mais elle espérait partir plus tôt du travail, afin de récupérer un peu de cette nuit chaotique. Elle s’apprêta pour aller travailler tout en se disant qu’elle devait absolument parler avec sa meilleure amie.

Annabelle, de son côté, n’avait pas dormi de la nuit et elle ne se sentait pas la force d’aller travailler. Après avoir appris que Léo était né le jour de la mort de sa sœur, elle se dit qu’il y avait beaucoup trop de coïncidences dans leur rencontre. La façon dont Léo l’aimait, la façon dont elle aimait Léo, tout ce qu’elle ressentait lorsqu’elle était auprès de lui. Depuis leur première rencontre, elle avait eu ce sentiment indescriptible de le connaître de longue date, chose qui lui avait toujours paru un peu folle, mais qui semblait de plus en plus logique à force qu’elle ressassait les dernières informations qu’elle avait apprise la veille. Cette découverte couplée à ce qu’elle avait vu entre Maria et Amanda avait fini de l’achever. C’en était vraiment trop pour elle. Elle avait tellement vécu et encaissé de choses depuis quelques mois qu’elle craquait. Elle commençait à en avoir assez de protéger tout le monde alors que personne ne s’intéressait à ce qu’elle ressentait. Certes, elle était une personne forte, mais elle aussi avait ses limites et elles venaient d’être atteintes. Mark voulut rester auprès d’elle, mais elle lui dit qu’elle avait besoin de se ressourcer ce qu’il comprit parfaitement, non sans lui préciser avant de partir qu’elle devait l’appeler au moindre soucis. Mark appela Carméla pour lui demander s’il pouvait toujours déposer Emily chez eux, comme convenu la veille, Carméla lui assura qu’Emily était la bienvenue. Il s’excusa plus d’une fois de la gêne occasionnée, mais Carméla était heureuse d’avoir la petite, car Luna et Emily étaient devenues les meilleures amies du monde et Léo s’entendait bien avec les deux fillettes. Il remercia de nouveau Carméla, prépara les affaires d’Emily pour la journée, embrassa Annabelle et amena sa fille chez Carméla avant de partir au travail. En déposant la petite, il vit Amanda et Lexi sur le départ. Elles finissaient de charger la voiture tranquillement avant de rentrer.

Mark remarqua les cernes sous les yeux d’Amanda, Lexi, elle, semblait ailleurs, mais Amanda était marquée par les événements de la veille. Les trois adultes firent pourtant bonne figure, discutèrent un peu et se séparèrent en se souhaitant la bonne journée. Mark leur souhaita une bonne route et dit à Amanda qu’il espérait la voir un peu plus durant le week-end ce qui fit tiquer Lexi. En effet, cette dernière n’avait toujours pas digéré que sa compagne dise devant tout le monde qu’elle viendrait chercher Léo le week-end prochain sans même lui demander de venir avec elle. Amanda dit à Mark qu’elle espérait aussi et surtout qu’elle espérait qu’Annabelle irait vite mieux, car elle souhaitait lui parler à son retour.

Une fois chez PC, Maria monta directement dans son bureau. Elle s’occupa tant bien que mal jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. À midi, elle se dirigea l’air de rien vers le bureau d’Annabelle, comme si elle allait lui proposer de venir manger avec elle.

— Bonjour Madame Maria.

— Bonjour Lila, comment vas-tu ?

— Bien merci et vous ?

C'était une Erreur. Peut-être pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant