chapitre 22

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Samedi soir, chacune était rentrée chez elle. Maria, de son côté, se laissa tomber dans son fauteuil fétiche avant de pleurer tout le reste de larmes qu’il lui restait dans le corps. Une fois que les larmes se tarirent, Maria essuya son visage, alla se passer de l’eau sur le visage, prit un cachet pour calmer la migraine qui lui vrillait le crâne et partit dormir. Annabelle, en rentrant, expliqua à Mark comment c’était passé l’embuscade qu’il lui avait tendu. Mark ria en entendant le mot embuscade, mais il était heureux d’avoir réussi à ce que les deux femmes se parlent enfin et mettent les choses à plat. En effet, depuis deux ans, Mark culpabilisait énormément d’avoir dit à Annabelle qu’Amanda était là. Il se disait souvent que s’il n’avait rien dit, rien de mal ne se serait passé. Alors si aujourd’hui, il avait pu contribuer à des retrouvailles, il était soulagée.

— Je suis vraiment content que mon…, comment tu as dit, embuscade, c’est ça ?
— Oui, gros malin, ton embuscade.
— Et bien je suis très heureux que ça ait fonctionné. Et je sais que tu es fâchée contre Maria pour plein de raisons, mais essaie de ne pas la laisser tomber. C’est Maria qui a commis cette bêtise, donc c’est Maria qui s’en veut le plus et si tu lui rajoutes encore ta colère sur les épaules, elle risque de se sentir encore plus mal pour tout. Là, en plus, Amanda ne va pas être tendre avec elle, donc elle va avoir besoin de toi, tu es la seule personne qui la comprenne vraiment, mais si tu n’es plus là, comment elle va pouvoir gérer tout ça ?
— Oui, je sais que tu as raison, et j’ai déjà commencé à l’aider indirectement. Je cherche des solutions pour qu’Amanda lui pardonne, donc de la même façon qu’elle m’a envoyé des cadeaux pour m’attendrir, je vais l’aider à trouver des actes pour prouver ses regrets.
— Wahoooo, c’est cool ça. Mais pourquoi tu as besoin de faire ça ?
— Parce qu’Amanda lui a dit que c’était trop tard pour les excuses. En gros, pour elle, le mal est fait et elle veut pas lui pardonner, donc plutôt que de chercher le pardon à tout prix, on va lui montrer que Maria regrette vraiment tout ça.
— Je peux participer aussi, je trouve ça trop excitant.
— Non, mais toi si je ne t’avais pas trouvé, j’aurais dû t’inventer, t’es trop un amour.
— Oui, je sais, je suis parfait.
— N’abuse pas non plus mon chéri, ria Annabelle.
— Et où cours-tu comme ça ?
— Je vais mettre mon plan à éxécution, annonça Annabelle fière d’elle en faisant un clin d’oeil à son homme.

Elle attrappa son téléphone et se mit à écrire un message à Amanda : « Salut ma belle, désolée de t’ennuyer encore, mais avec tout ça, j’ai complètement oublié de te dire que je voulais passer demain quelques heures auprès de vous pour profiter un peu de Léo, mais je ne sais pas à quelle heure vous allez partir. Non pas que je te mette dehors, je préférerais que vous restiez mais il va me manquer et comme je n’ai pas pu faire la soirée pyjama je veux aussi lui parler et le rassurer en face à face, ça ne te dérange pas? »
Dans la foulée, elle envoya un message à Maria : « Je règle un truc et je t’appelle. Cette nuit, repose-toi bien, car demain va être un grand jour ma chérie »

Elle exposa ensuite son plan à Mark qui avait vainement tenté de lire ce qu’elle envoyait par dessus son épaule. Il dit à Annabelle que son plan lui plaisait beaucoup, lui-même devait aller au restau déposer Emily et aider Pablo dans un petit truc de bricolage avant d’aller au sport, mais ils avaient rendez-vous à 7h du matin pour que tout soit prêt pour l’ouverture.

— Mais on va toujours au ciné le soir ? Demanda Annabelle.
— Oui, oui. La baby-sitter arrivera vers 18h30, on démarre à 18h45 et la séance commence à 20h.
— Pourquoi on part si tôt alors ?
— De un, je ne veux sous aucun prétexte rater les bandes annonces ; de deux, je ne veux pas qu’on se stresse sur la route, tu as besoin d’un peu de sérénité après ces derniers jours ; et de trois, si on peut éviter les embouteillages habituels ou au moins perdre moins de temps dedans, je ne suis pas contre.
— Je vois que tu as pensé à tout.
— J’essaie en tout cas. Pour une fois que j’ai un dimanche de libre, je veux vraiment qu’on profite de notre soirée.
— Moi aussi, j’espère juste que tout se passera bien entre les deux amoureuses.
— Tu crois qu’elles le sont toujours ?
— Plus que jamais si tu veux mon avis.
— Et ?
— Elles auront mon accord que si elles savent exactement ce qu’elles font, je ne veux pas revivre toute cette merde, répondit Annabelle en se blottissant dans les bras de Mark.

C'était une Erreur. Peut-être pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant