C'était une Erreur. Peut-être pas...

chapitre 21

Annabelle prit ses clés de voiture et conduit jusque chez Maria, la tension était palpable dans l’habitacle. Annabelle savait qu’il n’aurait servi à rien de raisonner Amanda, cette dernière était dans un état de colère trop extrême pour écouter sereinement ce que quiconque tenterait de lui dire. Arrivée chez Maria, Annabelle klaxonna pour qu’elle lui ouvre le portail, mais Maria n’ouvrit pas. Annabelle se gara donc devant la maison et descendit pour aller sonner à l’interphone, quelques minutes plus tard, elle entendit Maria répondre d’une petite voix :

— Oui, c’est qui ?
— C’est moi, annonça Annabelle.
— Oh ! Répondit Maria, surprise, mais heureuse. Je t’ouvre tout de suite.

Le portail s’ouvrit devant elle et Annabelle entra son véhicule dans la cour de Maria. Il commençait déjà à faire nuit et Amanda en profita pour sortir de la voiture ni vue ni connue avant que Maria n’allume la lumière du porche. Elle se cala près de la porte et attendit qu’Annabelle la rejoigne. Elle frappa à la porte au moment même où la lumière se fit et où Maria ouvrit la porte.

— Entre, ma…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Amanda entra en trombe dans la maison. Maria regarda la femme qui venait de jaillir de nulle part, puis elle regarda Annabelle qui leva les mains au ciel de découragement. Maria laissa Annabelle entrer sans mot dire et elle haussa le sourcil vers sa meilleure amie comme pour lui demander : mais depuis quand tu traines avec Amanda ? Et pourquoi est-elle si en colère ? Tout cela était très obscur aux yeux de Maria. Plus elle regardait Amanda, plus elle voyait sa colère grandir et plus elle se disait qu’elle était vraiment dans une belle galère alors même qu’elle ne savait pas pourquoi.

— Euh… et bien… Bonsoir…
— …
— …
— Annabelle, qu’est-ce que vous faîtes là ?
— Euh… Excuse-moi, je l’ai simplement accompagné, car elle n’était clairement pas en mesure de conduire.

Maria fut encore plus étonnée par la réponse de sa meilleure amie. Elle regarda Amanda qui ne disait mot, mais Maria vit bien qu’elle rongeait son frein.

— Amanda, ça va ? Osa Maria. Léo va bien ?
— Ô toi, ne commence pas, attaqua Amanda. Ne commence pas à faire comme si ça t’intéressait comment va mon frère ou comment je vais moi.
— Euh… Mais qu’est ce qu’il se passe ?
— Bon bah moi je crois que je vais vous laisser, dit Annabelle qui sentait la tension monter.
— Non, toi non plus, tu ne bouges pas ! Dit Amanda cinglante.
— Okayyy.

Maria regarda sa meilleure amie sous le choc. Depuis quand Amanda parlait comme ça à Annabelle et cette dernière disait amen ? Car aux dernières nouvelles, c’était Annabelle qui était fachée contre Amanda et qui aurait eu toutes les raisons du monde de lui parler ainsi. Amanda regarda Maria de haut en bas, l’ai dédaigneux.

— Bon, maintenant tu vas me dire ce qu’il se passe et tu vas arrêter de me dévisager ainsi, comme si tu avais envie de me tuer, s’emporta Maria envers Amanda.
— C’est exactement ça, j’ai envie de te tuer tu sais ! Là tout de suite, j’ai vraiment mais vraiment envie de te tuer Maria. Si tu savais à quel point j’ai envie de te tuer, moi-même cette fois.

Quand Maria entendit le « moi-même », elle commença à comprendre le pourquoi de la venue d’Amanda. Elle se mit instinctivement à reculer, ce qui fit qu’Amanda se mit à avancer vers elle.

— Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi est-ce que t’as fait ça ? Tu m’expliques.
— …
— Pourquoi t’as fait ça ? Vas-y, dis-moi. Pourquoi est-ce que tu as fait ça, bordel ?
— …
— Oh putain, mais pourquoi, Maria, pourquoi ?
— …
— Tu parles pas ? Tu veux pas me parler ? Ricana Amanda. Je ne sais même pas… Je ne sais même pas quoi te dire… Je… tchhh… Je… Pourquoi ?