10. À dos de Dragon et à face du Roi Kitsune

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Lance s'était transformé en Dragon.
Nevra avait tranché. Koori, Leiftan et lui continueraient dans la montagne tandis que nous, nous partirons sur le dos du Dragon.

J'angoisse un peu de monter sur lui je dois l'avouer: ça ne me rappelle que de mauvais souvenirs.

Le voir sous cette forme me terrifie, j'ai du mal à reprendre mon souffle.

Irelia calme toi, ça va aller. Il n'est plus comme avant.

Une dispute intérieure se déroule en moi.

Je suis crispée, j'avoue ne pas réussir à voir autre chose que le monstre qu'il était à ce moment-là.
Je fais deux pas en arrière et j'essaie de regarder ailleurs, en vain. Je n'entends plus rien, je ne vois que le Dragon.
Celui qui a tué Valkyon. Les scènes se refont encore et encore dans ma mémoire, j'essaie de les chasser.

Si seulement j'avais mes pouvoirs..

Une main se pose sur mon bras, je n'ai même pas besoin de regarder pour savoir que c'est Leiftan.

« Reprends le contrôle, tu peux y arriver. Calmes toi..

Il m'encourage d'une douce voix et je ressens la peine qu'il a de me voir comme ça. J'essaie de me concentrer sur le bon, c'est comme-ci son âme m'expliquait comment faire pour reprendre sa plénitude.
C'est grâce à la lumière des Aengels, je la sens, la rancœur, la peur et la colère me quitte.
Je regarde Lance et je ne ressens plus rien. C'est incroyable! Les autres terminent d'attacher les bagages sur le dos du Dragon.

- Merci Leiftan..

- N'oublies jamais que la lumière des Aengels t'habite. Elle fait partie de toi, elle est toujours quelque part.

Il part et Nevra nous appelle

- Allez! En selle! »

Je m'avance vers Lance et Mathieu.
Je regarde attentivement le dragon : une lueur d'impatience s'était installée dans ses yeux. Pour ma part, je ne suis pas emballée le vent se lève et il commence à neiger, ce qui n'est pas très sécurisant..
Je décide de parler à Lance.

« Tu as hâte de décoller c'est ça? De sentir le vent et la neige sous tes ailes?

Le questionnais-je et il hoche sa tête

- En effet, si tu veux bien monter sur mon dos.. »

Je prends mon courage à deux mains, le Dragon se penche sur le côté pour que je puisse grimper plus facilement. Je m'agrippe sur l'une de ses épines et je me tire facilement sur son dos.

C'est marrant, j'aurais pensé que le corps du Dragon serait plus froid.

Je l'analyse : ses écailles sont magnifiques. Je me rends compte que ça a l'air surréaliste, une créature comme ça... devant moi. J'ai l'impression de rêver.

J'ai pris place derrière Mathieu et j'ai posé mes mains sur sa taille. À ce geste, l'humain sourit et je décide d'intervenir :

« N'imagines pas je ne sais quoi, c'est seulement pour des questions de sécurité.

Dis-je rapidement et il rit

Les yeux disent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant