Silence froid, ourdi, dans le sombre velours de la nuit.
Seule dans mes draps gelés, je n'attends que de te retrouver,
Te serrer la main, t'emmener dans mes rêves infinis,
Pourtant, je ne peux que laisser le temps passer.
Les pages tournent, crissent sous mes doigts,
Leur douceur ne peut égaler la tienne.
J'y pense, j'y songe et je m'y noie,
Lâchant alors la seule chose qui me contienne.
Je veux plonger dans cet océan de mots,
Découvrant des personnages dans leur hameau,
Leurs amours sous les ormeaux,
Accompagnés de quelques notes au piano.
Elles brisent la nuit, elle qui s'efface,
A l'aube on tourne la page qui la remplace.
Les couleurs se transforment, transpercent le velours,
Remplacés par des voiles laissant passer les lumières de l'amour.
Caressant les pages, je ne peux que songer.
Coincée hors de mon livre, incapable de me lever.
Je cherche une main que je ne peux saisir.
Alors j'attends, en projetant mes souvenirs.
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En trois Temps ...
PoésieAvant, maintenant, après... Passé, présent futur... L'homme évolue à l'aveugle, suivant ses rêves et ses espoirs, ses craintes, essaye d'esquiver ses cauchemars. L'homme qui écrit conserve ce chemin. Il écrit pour évacuer, faire le tri, il semble fa...
