Chapitre 13

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MIKAELA


C'est le grand soir. Le combat. J'ai répondu a Adrianna il y a quelques temps mais elle n'a pas répondu depuis. Elle doit être occupée. Enfin, peu importe.

Ce soir, je serais avec Neal. Et je compte bien profiter à fond avec mon meilleur ami. D'ailleurs, le combat commence à 20:00. Il est actuellement 18:42 et je ne suis toujours pas prête. Debout devant mon armoire je regarde longuement mes habits.

Qu'est-ce que je suis censée mettre ? Je ne suis pas du genre robes ou jupes donc je fini par choisir quelque chose de plutôt simple.

Un débardeur blanc, légèrement ample en satin. Un jean slim délavé et à peine troué. Je décide tout de même de faire un effort sur les chaussures et opte pour des bottines à talons haut. Peut-être un petit 14 centimètres. J'adore ces bottines. Elle ont un effet rock et grunge que j'adore. En simili cuir et entourées de bandes cloutées.

Ce sont mes chaussures préférées même si je reste en basket la plupart du temps. Après,  un tour à la salle de bain pour me maquiller dans des tons noirs, comme d'ordinaire d'ailleurs. Je fais simple. Un coup de crayon, du mascara et un peu de fard à paupière noir très dégradé d'ailleurs pour un regard plus profond.

Et bien sûr, le rouge à lèvres que je choisi rouge foncé. Je me regarde quelques minutes dans la glace, tournant sur moi-même avant de sourire. Parfait !

J'orne mon cou d'un double collier dont la plus longue chaîne s'arrête à la naissance de ma poitrine. Ensuite mon sac et mon perfecto noir. Je suis prête.

Et franchement, je me trouve plutôt pas mal. J'espère que Neal ne s'est pas habillé en costume parce que j'aurais l'air ridicule à côté avec mon look rock. J'ai plusieurs bagues aux mains. Certaines bloquent au niveau des phalanges, je trouve ça très beau, moderne.

Il ne me reste plus qu'à attendre mon meilleur ami. Je regarde ma montre : 19:15. Il ne devrait plus tarder. Mon portable est en silencieux dans mon sac. Je suis sûre de ne pas être dérangée comme ça .

C'est quand je commence à perdre patience et que j'avale un sandwich que j'entends la sonnette retentir. Je fini ma bouche, vérifie mon rouge à lèvres et m'empresse d'aller ouvrir.





NEAL





J'ai mis un t-shirt noir avec une chemise à carreau rouge nonchalamment ouverte par-dessus. Un pantalon noir, pas assez serré pour qu'on distingue toutes mes formes mais pas assez larges pour qu'il descende tout seul non plus. Des baskets noires qui font bien habillés aux pieds et ma gourmette au poignet.

De l'autre côté j'ai ma montre, celle que m'a offert le père de Mik. Un festina, magnifique.

J'espère qu'elle n'a pas mis le paquet. Je vais avoir l'air minable à côté. Et la voilà, dans l'encadrement de la porte. Elle est...

- Epoustouflante !

- Arrête tes conneries... Me lance-t-elle avec un coup dans l'épaule.


Mais la vérité c'est que je n'arrive pas à détourner le regard. Elle est si belle. Je la détaille un long moment, admirant chaque petit détail.

J'ai toujours su qu'elle était belle mais là. Pourquoi je n'ai jamais remarqué à quel point elle est... Magique ?


- On y va ?


Elle hoche à peine la tête à ma question alors que je me racle la gorge. Je suis sûr qu'elle peut voir mon trouble mais ce n'est rien. On doit y aller. J'ai de la chance qu'elle m'accompagne. Je nous dirige vers la voiture, une simple Seat noire.





ALARIC





T'es le meilleur. T'es le meilleur. T'es le meilleur. Je me répète ça en boucle depuis une heure. J'entends le public de ma loge. Je ne suis pas stressé, plutôt excité. Je vais bientôt toucher à mon but.

J'ai croisé Javier avant dans les couloirs. Il a eu un combat hier. Il est fatigué, il n'a pas pu avoir plusieurs jours de repos comme moi. Et il est blessé. A la jambe droite si j'en crois son boitement. Ca va être facile.

Je vais juste le fatigué au début et l'achever à la fin. Voilà ma stratégie. Je vais l'humilier devant tous ses supporters qui doivent être là avec leurs pancartes à la con.

Je me prépare depuis des mois. Des années même. Je ne vais pas gâcher tous ces entraînements. Tout ce temps que mon père a passé avec moi à m'apprendre ce sport. Je ne peux pas me le permettre.

Je dois le rendre fier. Comme il était fier de lui.

J'entends les cris s'intensifier dans la salle. Ce connard prétentieux doit être sur le ring. Je les entend hurler son nom. Après tout il vient d'ici, il combat à domicile. J'ai hâte de l'humilier chez lui.

Le coach vient me chercher. Je me suis préparé. C'est mon jour. Ma réussite. Mon but. J'y arriverais. Coûte que coûte.


NEAL


C'est pas une entrée comme dans les films ou à la télé mais le voir... Le voir entrer sur le ring comme ça, poings levés, sûr de lui. C'est enivrant ! C'est exceptionnel ! Je cris son nom à l'unisson. En rythme avec tous ses supporters. Mikaela se contente d'applaudir. Ce n'est pas son genre de crier. Elle trouve ça surfait.

Les places m'ont coûtées cher mais ça vaut le coup. On est tout devant. On va pouvoir voir le moindre de ses mouvements. De leurs mouvements. Ça va être incroyable !

Tout le monde se calme quand c'est au tour de Bottinelli de monter sur le ring. Certains lui hurlent dessus, lui montrant leurs mécontentements.

Il ne dit rien. Il se contente de sourire, de balayer la foule de son regard indéchiffrable. Il a l'air sûr de lui.

Il ferait presque peur.

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